Retrouvailles avec Luke Anger au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « DGSE » et sur l’album à venir !

Nous nous étions rencontrés il y a près de deux ans afin d’aborder ton premier album ; quel regard as-tu sur ce disque aujourd’hui ?

Ce disque a été une première expérience très positive et agréable même si la fin aurait pu être plus cool puisque cet album est sorti en pleine pandémie ; il n’y a pas eu de release party ni de concerts et cela aurait dû être la suite logique. En tout cas, ce premier album m’a donné envie d’en faire un second.

« Orange » qui sortira au printemps 2022 est-il dans la lignée de son prédécesseur ?

J’imagine que l’on reconnaîtra forcément une suite mais ce disque aura son entité à lui. « Orange » n’est pas complètement différent de mon premier album mais il s’en détachera quand même.

T’es-tu autorisé plus de choses sur ce second pas discographique ; ne serait-ce que vocalement parlant ?

Carrément ! Je suis allé un peu plus loin dans une forme d’expérimentation que ce soit au niveau de certaines sonorités ou dans le chant. Je pense qu’il y a une intensité un peu plus forte sur « Orange » et cela est probablement lié à la situation durant laquelle il a été créé ; à savoir le premier confinement. Mon premier album était beaucoup plus posé et là, j’avais besoin de changement et d’un peu plus d’énergie.

Tu annonces ce disque avec « DGSE », cette chanson est-elle le début d’une « histoire » que tu développerais sur « Orange » ?

Pas forcément, c’est une pièce qui vient compléter un tableau de plusieurs pièces qui racontent une histoire globale mais celle de « DGSE » n’aura pas un suivi en passant d’un morceau à un autre au sein d’une même histoire.

De quoi parle plus en détail « DGSE » ?

Ce titre est très concret dans son nom mais il demeure abstrait dans le sens où je parle simplement de relation impossible. « DGSE » m’a été un peu inspiré par la série Le Bureau Des Légendes dans laquelle les spectateurs assistent à une relation amoureuse un peu impossible entre les deux protagonistes liée à leur situation d’agents sous couverture dans des endroits différents. La relation est toujours à distance, impossible jusqu’à destruction. « DGSE » symbolise un peu cela autant dans un aspect de résilience et de douceur que dans quelque chose de plus guerrier et empreint de colère au milieu du morceau.

Le scénario du clip t’est-il venu en même temps que la chanson ?

Non car la chanson m’est venue d’abord au niveau harmonique dans le sens d’une atmosphère qui était un peu torturée et pinçante et les paroles se sont rapidement intégrées avec le climat. En ce qui concerne le clip, ça s’est dessiné plus dans la recherche d’espace et de lieux aux Canaries où je suis allé tourner plusieurs clips. J’avais pour idée de mettre en images une fin de deux personnages qui ne peuvent plus se voir en liant cela à un contexte. La fille est enlevée, elle se fait enterrer et la souffrance restera éternelle.

« DGSE » représente-il bien « Orange » d’un point de vue musical ?

Bonne question ! Je ne sais pas s’il y a un morceau dans l’album qui serait représentatif de tous les autres. Du coup, j’ai envie de te répondre non. J’ai choisi de dévoiler « DGSE » en guise de premier extrait car je le trouvais assez différent de mon premier album et peut-être plus que d’autres titres d’« Orange ». « DGSE » possède une structure particulière ; il a un format spécial ; et parfois, j’aime arriver avec quelque chose qui n’est pas tout bien formaté.

Quels vont être les thèmes principaux de ce disque ?

Dans cet album, il y a un gros rapport lié au changement et à la transition car nous sommes dans une phase de transition assez exponentielle sans pour autant aborder cela de manière radicale. Tous les sujets gravitent autour de cette notion-là.

Pourquoi lui as-tu donné ce titre coloré ?

Pour symboliser la lumière naissante. Que ce soit un lever de soleil, une étincelle ou quand on allume une bougie, la couleur est orangée avant de devenir blanche.

Comme tu n’as pas pu défendre comme il se devait ton premier album en live, as-tu prévu de présenter tes deux albums conjointement sur scène ?

Je pense que je vais surtout présenter « Orange » en live d’autant qu’il me paraît plus approprié à la scène mais forcément, je jouerai quelques morceaux de mon premier album en plus dans des versions peut-être réarrangées.

Quels vont être tes prochains projets ?

Je travaille sur pas mal de projets pour d’autres artistes notamment des choses plus électroniques. En ce qui concerne « Orange » qui sortira au printemps 2022, plusieurs singles seront dévoilés dans les prochains mois et  j’ai déjà tourné plusieurs clips dans des univers différents aux Canaries. L’idéal serait d’enchaîner les concerts à la sortie de ce second album que j’aimerais présenter également dans des festivals l’été prochain.