Rencontre avec Carole Cettolin à L’Idol Hotel à l’occasion de la sortie imminente de l’EP « Un Garçon » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je compose principalement à la guitare mais suis également flûtiste. Mon apprentissage de la musique a d’ailleurs commencé par cet instrument-là. A côté de cela, je suis aussi photographe, passionnée par les anciens procédés de développement, et réalisatrice. J’ai eu l’occasion de réaliser quelques clips pour d’autres artistes, même si pour mon propre projet il m’arrive de faire appel à des ami(e)s réalisatrices/réalisateurs.

Quel a été le déclic pour revenir en solo et sous ton nom ?

C’est une bonne question. J’ai choisi de prendre le nom de mon père pour ce nouveau projet, car c’est un passionné de musique même si nous n’en avons jamais fait ensemble à proprement parler. J’avais envie de ne plus me cacher derrière un nom de groupe. L’écriture du titre « Un Garçon » qui donne son nom à l’EP est un voyage initiatique autobiographique qui marque ce nouveau tournant.

Ce nouveau projet est-il dans la lignée musicale d’Et Maxence ?

Oui et non. Dans Et Maxence, mon ancien projet, j’écrivais également les textes donc on retrouve ma plume, mais musicalement, c’était parfois plus rock, parfois plus chanson en  fonction des rencontres que je faisais. Le style n’était pas toujours très défini. Sur ce nouveau projet, j’ai collaboré avec Nicklaus Rohrbach qui est claviériste et j’ai l’impression que nous avons trouvé un style dans lequel je me retrouve davantage. Avec Et Maxence, les arrangements étaient plus mélancoliques, les musiques étaient assez tristes à l’image des textes. Si sur « Un Garçon », les paroles ne sont pas toujours plus joyeuses, les arrangements avec Nicklaus apportent quelque chose de plus léger. Je pense que cela permet au message d’être mieux reçu.

Va-t-on retrouver un fil narratif tout au long d’« Un Garçon » ?

Non, il n’y a pas vraiment de fil narratif même si c’est toujours très personnel. Il n’y a pas de chronologie à proprement parler. Elles ont toutes le point commun de parler de sentiments, d’émotions ressenties.

Ce disque est-il « dédié » à un garçon en particulier ?

Pas du tout, aussi étrange que cela puisse être (rires). Quand je parle d’un garçon dans ce titre, je fais plutôt référence au garçon manqué que j’étais durant mon enfance.

De quoi vas-tu parler sur cet EP ?

Du temps qui passe, d’amour, de dépression ; des choses que je n’ai pas toujours vécues mais dont j’ai parfois pu être le témoin. Des relations humaines de manière générale.

Peux-tu nous en dire plus sur la mise en images de « Tant Que Le Temps Est Radieux » ?

Je cherchais à mettre en images ce titre-là car il avait une résonance particulière dans cette période. Voir des gens faire la fête était quelque chose d’évident mais je souhaitais montrer quelque chose d’un peu différent aussi. J’ai été vraiment touchée en entendant un discours d’Agnès Jaoui qui parlait du cinéma en général et de l’absence des femmes à l’écran ; et encore plus des femmes un peu plus âgées. C’est de là qu’est apparue cette idée de clip dans lequel on ne verrait que des femmes qui ont dépassé la quarantaine dans un moment festif en boîte. J’avais envie d’avoir à l’image des femmes que l’on trouverait belles au-delà de leur âge. Le texte de cette chanson est un hymne à la vie, avec le message de profiter des gens tant qu’ils sont encore là.

Pour donner toutes ses chances à ton EP, tu es passée par une campagne Ulule, peux-tu nous parler notamment des contreparties qui étaient très personnelles ?

C’est vrai que je n’avais pas envie de proposer que des goodies, ou du merchandising. Les gens qui allaient participer souhaitaient avoir le disque, en digital et en physique ; mais j’avais envie de leur donner un peu de moi. J’ai donc créé plein de petites choses : des tableaux sur bois qui ont été encadrés par une artiste menuisière, et également des cyanotypes qui sont des photos tirées avec un procédé ancien. Chaque pièce est unique, faite avec mes petites mains !

L’EP « Un Garçon » est-il une photographie d’une période ou représente-t-il la direction musicale que tu vas suivre à l’avenir ?

Un album est toujours la photographie d’une période selon moi. Mais disons que la direction musicale que j’ai prise me convient vraiment actuellement.

Quels adjectifs donnerais-tu pour qualifier l’atmosphère de cet EP ?

Mélancolique et intime.

Quelle couleur représenterait au mieux « Un Garçon » ? Resterais-tu sur le bleu qui orne la pochette ?

Il faut savoir que pour ce disque, chaque chanson va être illustrée par Amélie Vappereau, qui est une amie illustratrice très douée, dans un style de gravure ancienne avec donc pour chaque titre une couleur différente. La chanson « Un Garçon » a la couleur bleu, et c’est la couleur que j’ai choisi pour représenter l’EP éponyme. On a souvent tendance rapprocher le bleu du côté mélancolique, rêveur, plus intérieur. Ce disque a un côté très enveloppant et je trouve que le bleu représente bien ça.