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Retrouvailles avec Xavier Polycarpe à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier single en solo !

Publié le par Steph Musicnation

(c) David Maurel

(c) David Maurel

Pourquoi tentes-tu l’aventure en solo seulement maintenant ?

Avant Macadam Crocodile ; projet pour lequel nous nous étions rencontrés l’année dernière ; j’étais dans Gush et à vrai dire, mon envie quand j’étais gamin, c’était de faire de la musique en groupe. Mes points de référence étaient notamment The Beatles et Queen plus qu’Elvis Presley ou Michael Jackson que j’adore aussi mais moi, je me projetais plus dans un groupe. Avec Gush, nous avons eu un bout de chemin assez long mais à un moment donné, j’ai senti que les aspirations de chacun devenaient un peu différentes et je me suis dit à quoi bon essayer de me forcer à rester dans un groupe où je ne pouvais plus me réaliser pleinement. Un groupe, c’est plein de compromis mais c’est aussi une facilité car le truc était lancé et nous aurions pu continuer à faire des disques. Je me suis écouté car j’avais envie d’aller au bout de ce que j’avais à dire mais quand j’ai arrêté Gush, j’ai crée Macadam Crocodile avec Vincent en me disant que ça allait être mon projet récré et que j’allais commencer à faire mes chansons de mon côté. J’ai également fait un disque avec Adan Jodorowsky « Adan & Xavi & Los Imanes » sur lequel nous avions chacun écrit cinq titres. Macadam Crocodile a pris plus d’ampleur que ce que j’aurais pu imaginer et c’est tant mieux car nous avons kiffé. Je suis devenu papa également et je me suis consacré à ma famille. Ceci explique que je n’ai donc finalement pas eu le temps de faire ce projet solo qui tenait à cœur depuis la fin de Gush. Aujourd’hui, j’ai 39 ans et j’ai vraiment ressenti le besoin de faire ce disque solo. Il fallait que ce soit maintenant et c’est pourquoi je me lance !

Quels seraient les avantages mais aussi les inconvénients d’être tout seul sur le devant de la scène ?

Ayant vécu en groupe pendant 15 ans, je dirais que l’avantage premier du fait d’être en solo est de ne plus avoir à faire de compromis. Je suis le seul décideur maintenant et je peux aller au bout s’en avoir à discuter de tout. L’inconvénient, c’est de ne plus avoir ce ping-pong avec mes collègues de groupe ; là, il faut tenir la barre tout seul. Dans une aventure en solo, s’il y a la moindre difficulté, on ne peut pas se reposer sur les autres.

De quoi parle « Simple As Can Be » ton premier single ?

Ce titre qui signifie en français aussi simple que possible parle du printemps qui revient chaque année ; du plaisir de voir des fleurs, de les sentir, de voir la nature renaître, du plaisir simple que cela procure et qui peut être salvateur et très puissant. Idéalement, j’aurais aimé que ce titre sorte au printemps, il parait ce 25 juin mais finalement, il y a toujours un moment où c’est le printemps quelque part sur la Terre.

(c) David Maurel

(c) David Maurel

Était-ce une évidence de t’exprimer en anglais sur « Simple As Can Be » ou as-tu pensé au français à un moment donné ?

Si je chante en anglais, c’est aussi pour pourvoir être écouté et être compris aux quatre coins du monde. L’anglais était évident sur « Simple As Can Be » car cette chanson m’est venue comme cela il y a un certain temps déjà. Je trouve ça super que cette chanson soit sur la bande originale du film « Animal » de Cyril Dion qui a une envergure internationale. Dans Gush, nous étions quatre à chanter en anglais et l’un des membres était Britannique ; c’était évident pour lui et nous, nous avons un peu suivi. Par ailleurs ; et même si j’écoute beaucoup de musique Français ; j’écoute beaucoup de musique Anglo-Saxonne, j’ai été bercé par la Britpop et le Rock Anglais/Américain. Dans Macadam Crocodile, j’ai poursuivi en anglais et pour mon projet perso, j’ai trouvé ça assez naturel de chanter dans cette langue. J’ai accumulé beaucoup de chansons en anglais mais j’ai aussi écrit quelques titres en français.

Ce titre s’inscrit-il dans la lignée musicale de Gush ou de Macadam Crocodile ?

Quand on écoute « Simple As Can Be », il fait plus Pop et on pourrait dire que c’est une suite de Gush. Après, je dirais que c’est une partie de moi qui aime écrire des Pop songs que ce soit dans Gush ou ailleurs. Macadam Crocodile, c’est une autre esthétique basée sur la répétition et la danse. Je pense que toutes ces aventures musicales y compris celle avec Adan Jodorowsky m’ont marqué et on les retrouvera d’une manière ou d’une autre dans ce projet solo.

« Simple As Can Be » annonce-t-il un premier disque solo sous ton nom ?

Oui, tout à fait. « Simple As Can Be » sera présent sur la B.O d’ « Animal » que j’ai coécrite avec mon ami Sébastien Hogg mais aussi sur mon premier disque qui devrait voir le jour en 2022.

(c) David Maurel

(c) David Maurel

Comment as-tu rencontré Cyril Dion qui est un artiste aux multiples talents ?

J’ai rencontré Cyril Dion grâce à mon ami Gaël Faure qui m’avait proposé de rejoindre le mouvement écologiste Colibris initié par Pierre Rabhi qui essaie d’ouvrir un peu les consciences sur ce sujet-là. Il y a eu une tournée en 2017 à laquelle plein d’artistes ; d’Izia à Alain Souchon en passant par Tryo, Zaz, Dominique A, Matthieu Chedid mais également La Chica, Gaël Faure et moi-même; ont participé. Sur cette tournée qui présentait une large palette d’artistes, chacun chantait deux chansons et Cyril présentait quelques poèmes pendant que nous l’accompagnions en musique. Nous sommes devenus très potes, une véritable affinité est née entre nous mais aussi avec Sébastien Hogg et quelques années après, c’est Cyril qui nous a proposé de faire la musique de son prochain film sur la biodiversité.

Justement, ton premier titre figurera sur la B.O de son prochain film documentaire, as-tu composé la musique après avoir vu « Animal » ?

Non, en ce qui concerne « Simple As Can Be » mais je lui ai proposé ainsi qu’un autre titre car je trouvais qu’ils s’intégraient bien dans la thématique de son film. Pour les autres morceaux figurant sur la B.O, habituellement, les réalisateurs nous envoient les images et nous composons à l’image mais Cyril nous a demandé de lui envoyer de la musique ; ce qui est rare ; avant que nous ayons vu des images. Cyril a monté les images sur la musique, ça lui permettait d’avoir des impulsions et j’ai trouvé ça super car d’un coup, la musique donne déjà le rythme.

Pour reprendre le titre de ce documentaire, quel animal serais-tu ?

Ça dépend des moments mais sur certaines photos de presse, il y a une grosse tête de lion sur mon t-shirt et c’est vrai que je peux avoir une énergie un peu féline. Le lion fait immédiatement dominateur de la savane mais l’énergie que peut avoir cet animal ou celle du tigre me plaisent. Pour répondre à ta question, je dirais un félin en tout cas.

(c) David Maurel

(c) David Maurel

 On commence à sortir progressivement d’une période très compliqué qui a duré plus d’un an, as-tu profité de ces nombreux mois de vie au ralenti pour composer à profusion ?

Durant le premier confinement, j’ai fait la musique du film « J’Irai Mourir dans les Carpates » d’Antoine de Maximy. En parallèle, je travaillais sur le disque de Macadam Crocodile et je commençais à travailler sur la B.O d’« Animal ». Je n’étais pas donc pas du tout en mode tranquille, j’étais très occupé. Le second confinement a été plus simple, ça m’a permis de finaliser la musique du film de Cyril et d’avancer sur mon album solo.

Comment imagines-tu la vie de demain d’un point de vue personnel mais également musical ?

Ce projet solo est un nouveau chapitre qui s’ouvre à moi mais je l’imagine déjà fait de collaborations. J’aimerais continuer également Macadam Crocodile en tant que projet récréatif et d’amusement. Même si on peut le faire grâce à Internet, j’aimerais sortir ma musique sur des labels à l’international. Enfin, j’aimerais explorer un peu le français, j’avais commencé à chanter dans notre langue même avant Gush et le fait d’avoir un enfant m’a fait écrire en français ; j’ai composé une chanson pour ma fille. Artistiquement, j’ai envie de me sentir libre de pourvoir m’essayer à plein de choses. Maintenant que je suis seul, j’aimerais suivre mon instinct du moment sans avoir une ligne de groupe à tenir. Personnellement, je vais essayer d’aller dans le sens du livre de Pierre Rabhi « La Sobriété Heureuse ». Depuis les années 80, nous avons une image du bonheur qui passe par le confort à outrance et la possession mais il est peut-être temps d’essayer de rétropédaler un peu à ce niveau-là afin de raconter une autre histoire car le bonheur n’est pas forcément dans le capitalisme poussé à son extrême car ça ne rentre pas dans les lois de la nature. A terme, ce n’est pas quelque chose qui peut marcher ; on le voit aujourd’hui avec le climat. C’est difficile d’entamer ce mouvement mais en même temps, je ressens que les gens autour de moi sont de plus en plus touchés par cela et en ont de plus en plus conscience. C’est aussi pour cela que le message de Cyril me touche beaucoup et je trouve qu’il a vraiment l’art d’en parler de manière assez simple, compréhensible et positive.

Retrouvailles avec Xavier Polycarpe à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier single en solo !
https://www.facebook.com/xavier.polycarpe
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