Rencontre avec Olivier Marois à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouvel EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur et interprète mais ce n’est pas forcément par choix éditorial ou parce que je n’ai pas envie de travailler avec d’autres personnes ; c’est juste que ça ne s’est jamais présenté jusqu’à présent de manière évidente. Je suis un musicien autodidacte. Je compose surtout à la guitare et un tout petit peu au piano. A vrai dire, je me sers des instruments surtout pour chercher mes mélodies. Je fais aussi mes arrangements et mes productions mais dès que je peux ne pas les faire, je ne les fais pas ; si je ne suis plus obligé cela signifie que j’ai rencontré un super artiste qui va m’apporte quelque chose. Je suis né en Ardèche, j’ai grandi en partie dans le Sud de la France et je suis arrivé à Paris à l’âge de 21 ans.
Pourquoi y-a-t-il autant d’écart entre ton premier EP éponyme paru il y a 10 ans et ton retour sur le devant de la scène ?
Je dirais que c’est comme en amour quand on tombe amoureux ou non, il n’y a pas de vraies raisons en fait. C’est juste que je n’ai pas été sollicité ou que je n’ai pas croisé beaucoup de personnes durant cette période-là. Pour moi, la musique n’est pas du tout quelque chose qui est jalonné d’étapes à franchir. Ce qui m’intéresse surtout, c’est d’écrire des chansons qui me plaisent.
Ta musique a-t-elle beaucoup évolué durant ces dix années ?
Ce qui a changé entre mes deux EPS, c’est surtout ma façon de la porter et de la faire moi-même. Jusqu’au premier EP, je poussais les productions artistiques le plus loin possible tout seul et à partir de ce premier disque, j’ai cessé de courir après les étapes de production qui suivent l’écriture/la composition pure afin de me concentrer sur ce qui me plait le plus à savoir trouver des mélodies. J’aime chercher des mélodies mais surtout les trouver, c’est ce qui occupe mes journées.
Comment en es-tu venu à collaborer avec Talisco sur ton nouveau disque ?
Jérôme et moi ; nous sommes dans le même label Roy Music et nous nous sommes croisés quelques fois ces dernières années sans qu’il ne passe rien de concret au niveau musical. Il se trouve qu’il a eu l’occasion d’écouter mes chansons et de s’apercevoir qu’en fait il ne pensait pas que je faisais ce genre de morceaux. Ça lui a beaucoup plus et ça a déclenché chez lui l’envie de participer à ce nouveau disque. La rencontre s’est faite grâce à Rodolphe du label ; c’est vraiment une histoire de conviction de producteur à l’ancienne.
La couleur musicale d’« Hosannas » vient-elle de la patte de Talisco ?
Oui, comme ça lui plaisait en l’état, je lui ai donné les clés afin qu’il puisse aller au bout de ses idées. Je suis revenu dans la relation artistique mais plus tard pour lui laisser de l’espace.
Peux-tu expliciter le titre de ton nouvel EP ?
Un hosanna au sens purement littéral du terme est un cri de joie. Ce terme est présent dans plusieurs religions et il peut faire référence à un chant religieux mais sur le plan littéraire, c’est un cri de liesse ; de bienvenue, de victoire. Souvent les gens pensent que mes chansons sont un peu tristounes, un peu sombres alors que moi, pas du tout, je les trouve même plutôt marrantes ; pas dans le sens drôles mais il n’y a rien de dépressif dans ce que je fais et comme c’est la première fois depuis que je fais de la musique que je suis aussi content d’une production alors autant s’en réjouir et c’est pour cela que j’ai pensé à ce titre. Par ailleurs, ce titre a un rapport à la chanson « Zana Pink Palace ».
De quoi parles-tu sur ce disque ?
Il n’y a pas de fil rouge dans cet EP qui parle d’amour au sens large du terme. Je dirais que mes petites chansons sont comme une main fraternelle qui se pose sur une épaule.
Les artistes que tu cites dans « J’Veux Juste Pas Que Tu T’Arrêtes » sont-ils ceux que tu considères comme tes références principales ?
Non pas forcément ; ce ne sont pas des références musicales à proprement parler mais ce sont comme des jalons dans une vie, comme des madeleines de Proust, comme ce qui passe à la radio, ça s’enchaîne sans queue ni tête.
Pourquoi as-tu réenregistré « Libre et Léger » qui est une ancienne chanson ?
J’ai écrit cette chanson il y a près de quinze ans, je l’aime beaucoup et je n’ai jamais été satisfait de ce que j’en avais fait moi-même en studio. J’ai profité des bons premiers travaux de Jérôme sur cet EP pour remettre cette chanson dans ses mains afin qu’il tente d’en faire quelque chose de sympa car grosso modo, moi j’échoue depuis pas mal d’années. J’ai quand même fait quatre ou cinq tentatives sur cette chanson en studio sans jamais être content de ce que j’ai été capable d’en faire.
« Hosannas » est-il la première partie d’un album à paraître prochainement ?
J’adorerais ! Très vite, quand j’ai reçu les premières avancées de Jérôme, je me suis dit que ça sentait bon, que ça donnait envie d’en faire plus et donc de faire un album. Quand nous avons fait écouter cet EP au label, il a plu à tout le monde et ça nous a confortés dans l’idée d’enchaîner sur un format long dès que le planning de Jérôme le permettra car il est très pris par ses projets musicaux.
Dans « Le Manège », tu demandes que l’on te donne notamment du rêve…A quoi rêves-tu en 2021 ?
J’ai beaucoup de chance dans ma vie ; chercher des mélodies et jouer la comédie sont les deux choses qui m’amusent depuis des années ; et ce n’est pas une posture de te dire que j’ai juste envie que cela continue. Je pourrais te dire également rencontrer d’autres artistes avec qui travailler éventuellement…