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Rencontre avec Nina Attal à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de « Pieces Of Soul » !

Publié le par Steph Musicnation

© Franck Loriou

© Franck Loriou

Quelles ont été tes envies musicales pour ton nouvel album baptisé « Pieces Of Soul » ?

Sur ce nouvel album, j’ai voulu revenir aux sources, à mes amours de jeunesse qui sont le Blues et le Rock et je voulais surtout renouer avec mon instrument ; la guitare. Pour moi, ça a vraiment été le fil conducteur pour écrire tout l’album.

Le titre de ton nouveau disque laisse à penser que son contenu est intime/personnel, est-ce le cas ?

Complètement, ce disque est hyper personnel mais il peut faire écho en chacun de nous. Tous ces morceaux d’âme forment un puzzle qui fait que l’on est ce que l’on est au jour d’aujourd’hui que ce soit dans du positif ou dans du négatif.

De quoi parles-tu sur cet album ?

Cet album parle beaucoup d’émancipation. Cela fait à peu près douze ans que je fais de la musique professionnellement et j’ai toujours été accompagnée par des gens ; j’ai toujours écrit à quatre mains avec mes compagnons de vie et de musique ; mais pour cet album, j’ai vraiment eu besoin de me retrouver seule face à moi-même pour écrire ces chansons. Ce disque parle aussi de solitude car c’est un thème qui va aussi avec ; comment tirer les bénéfices de cette solitude ; et comme j’ai écrit cet album en pleine période de chamboulements dans ma vie, il parle également d’introspection ; il y a un questionnement sur notre part de responsabilité dans nos échecs en ce concerne nos relations passées qu’elles soient amoureuses, amicales ou même musicales ; c’est une façon de faire un peu un bilan sur ce qui a marché ou non.

© Franck Loriou

© Franck Loriou

Pourquoi n’y-a-t-il pas de français sur « Pieces Of Soul » contrairement à son prédécesseur « Jump » ?

Mon retour aux sources est passé par une reconnexion avec ma musique de prédilection qui est surtout le Blues et à priori, c’est une musique qui se chante en anglais et cette langue a toujours été au fond de mon cœur car elle représente mes inspirations musicales même si j’en ai quelques-unes en français. Forcément, j’avais envie de renouer avec l’anglais aussi. Aujourd’hui, je suis bilingue et c’est cette langue qui me vient le plus naturellement avec la musique quand je compose.

Pourquoi as-tu choisi d’inclure une reprise de « You’re No Good » parmi tes nouvelles chansons originales ?

Avec le label, nous avions cette idée d’inclure une reprise à cet album ; c’était vraiment une envie ; mais nous ne voulions ni d’une chanson hyper connue ; hyper identifiable ; ni d’un titre pas connu que nous aurions réarrangé, nous voulions un morceau qui soit un peu dans l’inconscient général ; ces fameux titres que les gens connaissent mais dont ils ne savent pas identifier les interprètes ou même nommer le titre de la chanson. « You’re No Good » est revenue à mon esprit car j’écoutais cette chanson quand j’étais ado à la faveur d’un live de Johnny Cash qu’il avait enregistré en prison. Il avait invité Linda Ronstadt à chanter cette chanson avec lui et sans trop comprendre le contexte à l’époque, je trouvais que cette femme avait du culot de venir chanter « You’re No Good » aux gars incarcérés. Je me disais que c’était une femme forte et je m’étais vachement identifiée à cela. Par ailleurs, cette chanson parle d’un sujet qui a toujours été ; malheureusement ; d’actualité. On pourrait y voir la métaphore d’une femme battue qui essaie de sortir d’une relation nocive voire dangereuse. Ma reprise est ma petite pierre que j’apporte à l’édifice, c’est ma voix que je raccroche à ce combat-là. C’était important pour moi de reprendre cette chanson en particulier.

Comment qualifierais-tu l’univers de ton nouvel opus ?

Californien et guitaristique. Cet album est très lié au road trip que j’ai fait avant d’écrire l’album. Je suis partie dans l’Ouest Américain pour me recentrer et trouver des questions à mes questions  entourée de ces paysages grandioses. Je qualifierais donc cet album d’assez « californien », j’ai tout de suite en tête des images de couchers de soleil, de road trip, de Californie, de la musique Folk Américaine et du Blues qui sont liés à tout cela.

© Franck Loriou

© Franck Loriou

Ce disque ayant été écrit après un road trip sur la Côte Ouest des États-Unis, as-tu prévu d’aller y jouer tes chansons dès que la situation sanitaire te le permettrait ?

J’adorerais ; c’est un petit peu le but ultime. Voyager est l’une des raisons pour lesquelles je fais de la musique et donc évidemment, nous sommes hyper pressés de revoyager. J’ai déjà rendu visite à nos amis Québécois et j’avoue que j’aimerais bien continuer l’histoire de cet album qui comme tu le dis est né là-bas en allant l’y jouer. Après, je suis consciente que je joue un peu sur leur terrain…à voir si l’exotisme de la petite frenchie pourrait marcher (rires). Ce serait un rêve !

Que gardes-tu de ce voyage qui t’a inspiré « Pieces Of Soul » ?

Ce que je vais dire est un peu philosophique mais finalement, c’est là-bas que je me suis sentie grandir dans le sens où je me suis rendu compte que je pouvais être une femme et une artiste avec toutes mes failles. J’ai senti que c’était le moment de dévoiler ces failles-là et je pense que c’est comme cela que l’on est le plus sincère et le plus authentique envers les gens pour lesquels on fait ce métier. C’est la grande leçon que je tire de ce voyage là-bas.

Peux-tu nous présenter tes références musicales ?

Elles sont évidemment très Blues ; je suis une grande fan d’Eric Clapton, de Stevie Ray, de Jimi Hendrix et de B.B King, ce sont mes bases ; mes influences premières ; je passais des heures à rejouer leurs morceaux quand j’étais ado. Ensuite, un peu toujours dans le même délire mais dans la jeune génération, il y a John Mayer qui est un modèle pour moi. J’ai également des influences qui sont beaucoup plus Funk et Rock. Prince a été une énorme source d’inspiration pour moi car j’aimais son côté guitariste-chanteur-compositeur-showman. Je peux également te citer Lenny Kravitz, Stevie Wonder, Anderson Paak…J’essaie de digérer toutes ces influences en les incorporant dans ma musique Blues afin de continuer à faire vivre cette musique car pour moi, ça ne sert à rien de faire comme les anciens. Je n’ai pas de légitimité à faire cela et puis, ça a été fait tellement bien ; l’idée est vraiment de ramener sa touche à cette musique pour continuer à la faire vivre, la défendre et la faire découvrir à la jeune génération.

© Franck Loriou

© Franck Loriou

Quel regard portes-tu sur tes un peu plus de dix ans de carrière discographique ?

Je suis assez fière de tout ce que j’ai fait, je garde plein de beaux souvenirs en tête ; le fait de me rappeler de tout cela est très inspirant, ça me nourrit beaucoup. Je suis très heureuse de tout ce que j’ai accompli mais je pense que la vraie « Nina Attal » est celle qui est assise en ce moment en face de toi. Je suis contente de me voir évoluer dans ce sens-là et de mûrir. Je suis heureuse d’évoluer et surtout que ce ne soit pas terminé et qu’il y ait encore tout à faire ; c’est ce qui est le plus excitant dans ce que l’on fait.

Quels sont tes prochains projets ?

D’autres singles seront extraits de l’album, d’autres clips sont en cours. Nous avons enregistré un programme en collaboration avec mon label, nous allons présenter des discussions autour de la guitare, je serai l’hôte de « Pieces Of Wood » et à chaque fois, je vais recevoir un guitariste Français afin d’aborder son expérience, son parcours, son rapport avec son instrument…Ces discussions sont très touchantes. J’ai rencontré des guitaristes aux univers complètement différents ; ils ne sont pas du tout dans le même style musical ; et c’est drôle de voir à quel point ils viennent des même choses et que finalement, ils ont presque commencé la guitare pour des raisons assez similaires et qu’après, ils sont partis dans des parcours complètement différents/atypiques. Au sein de ces conversations, nous jouons également un peu ensemble ; c’est l’occasion d’échanger quelques notes de musique et d’illustrer ce qu’ils sont en train de nous raconter. Les épisodes seront diffusés sur ma chaîne Youtube. Du live est prévu également, je serai en concert le 1er juillet au New Morning ; nous sommes hyper contents car nous n’avions pas pu faire la fête pour la sortie de l’album à cause du COVID. Plein de festivals sont prévus cet été. J’ai hâte de retrouver les gens ! Les réseaux sociaux étaient sympas pour garder le contact mais maintenant, il est temps de rentrer dans le vrai ; dans le vif du sujet !

Rencontre avec Nina Attal à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de « Pieces Of Soul » !
https://www.facebook.com/NINAATTAL.OFFICIAL
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