Rencontre avec Vincent Hélou à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier titre !

T’es-tu dirigé très tôt vers la musique ?

Non, j’ai fait un Bac Littéraire avec option théâtre car à la base, je voulais faire de la comédie. Ensuite, j’ai fait une fac de cinéma mais j’ai avorté très rapidement ces études car je me sentais extrêmement mal à la fac. A ce moment-là, mes parents m’ont dit de me remuer un petit peu ; j’ai fait une formation et j’ai trouvé du travail mais en parallèle, je continuais le théâtre en cours du soir et j’ai aussi suivi des cours de comédies musicales. C’était très intéressant et j’y ai rencontré des amis comédiens. A la base, je viens donc plutôt du théâtre mais c’est grâce à cela lors d’un stage que j’ai découvert la musique à l’âge de 16 ans. Lors d’un exercice pour nous amener sur du chant, nous avons dû écrire une chanson. J’ai écrit ma première chanson comme cela avec Anne, une amie, et nous avons continué à faire de la musique ensemble durant un temps. Ça n’a pas duré très longtemps mais c’était chouette. Par la suite, j’ai été pris dans le rythme classique de la vie dans lequel nous sommes vite conditionnés au métro-boulot-dodo même si j’avais d’un côté la musique et de l’autre le théâtre. J’ai eu beaucoup de mal à mêler les deux car on ne peut pas être à 100% dans l’un et à 100% dans l’autre. Je me suis pas mal perdu mais ça m’a aussi enrichi.

Quel a été le déclic pour te jeter dans le bain cette année en dévoilant un premier titre ?

Un jour, je me suis demandé ce qui était vital pour moi et la musique a été une réponse évidente même si mon parcours a été un peu alambiqué et étiré. Il a fallu que j’accepte le fait d’être un artiste. Il faut savoir que je travaille mon projet depuis assez longtemps maintenant et en ce qui concerne le déclic, il est arrivé un soir où j’étais tout seul chez moi et où j’ai eu l’impression que tout me tombait dessus. Je me suis fait un mini bilan de qui j’étais et qui je voulais être. Je me rendu compte que je n’étais pas en phase avec qui j’étais et c’est là que je me suis dit qu’il était temps car après, ça pourrait être trop tard. Dès lors, j’ai passé la cinquième.

« Que C’Est Triste L’Hiver » a-t-il été un premier single évident ?

Évident non, car on a toujours envie de présenter d’autres chansons. « Que C’Est Triste L’Hiver » a été évidente dans l’écriture ; elle est venue très facilement. Quant au choix d’en faire un premier single, il y a eu un peu plus de réflexion car il y a d’autres chansons pour lesquelles j’ai de l’affection. Il a fallu faire la part des choses entre mon propre affecte et l’impact que peut avoir une première chanson car il faut qu’elle présente mon univers et qu’elle touche le public.

De quoi parles-tu dans ce titre ?

Je parle d’une rupture ; d’une séparation ; d’une fin ; que ce soit dans une histoire amoureuse ou dans la perte d’un être cher qui disparait. J’avais envie que l’on puisse s’approprier cette chanson à sa façon. J’ai écrit « Que C’Est Triste L’Hiver » avec mes propres sentiments et mes propres émotions mais chacun peut prendre ce dont il a envie dans cette chanson.

Une mise en images est-elle prévue ? 

Oui nous avons tourné le clip récemment avec Michael Adelo.  La mise en images est compliquée pour moi car j’ai beaucoup d’idées tout le temps et c’est très dur de faire du tri entre mes idées qui sont parfois complètement farfelues et décalées et celles qui peuvent être plus profondes et plus complexes. Mais Michael à réussi à canaliser tout ceci et faire de belles images. Il a apporté sa poésie aussi et sa sensibilité. Il est ultra créatif, et très talentueux. On a essayé de trouver un juste milieu entre mon côté un peu perché et mon côté nostalgique. La vidéo devrait sortir d’ici quelques semaines ! 

« Que C’Est Triste L’Hiver » donne-t-il le ton de ton premier EP d’un point de vue musical ?

Ce titre représente bien l’EP à paraître car musicalement, on y retrouvera les mêmes sonorités. J’ai vraiment pris le parti de faire ce que j’aimais moi. Je suis resté fidèle à mes envies et je suis parti sur de la Pop 80 car c’est ce qui me plaît. C’était très naturel. Sur cet EP, il y aura des petites touches retro notamment sur les synthés. Beaucoup de Synthés !

Quels vont être les thèmes de ce premier disque ?

Cet EP parle beaucoup de sentiments, d’émotions et d’amour. Le fil conducteur de cet EP serait ce qui se passe en nous sur des périodes où l’amour n’est plus spécialement un moteur positif mais quelque chose qui nous emmène un peu dans nos retranchements et dans nos failles. J’ai travaillé sur ce que l’on ressent durant ces moments de chagrin et de tristesse. Nos parcours intérieurs aussi.  Pour moi, c’est difficile de raconter une belle histoire d’amour en prenant le parti de ne raconter que des choses jolies et d’aller dans la légèreté. Je trouve qu’au travers d’une chanson triste, on peut voir toute la beauté qu’il y a pu avoir à côté. Tout ne parle pas d’amour cependant.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Mon univers est assez romantique avec beaucoup de second degré, de l’ironie et du recul. J’ai un côté mélancolique-rieur. Par ailleurs, je dirais qu’il est assez ambivalent entre la noirceur que l’on retrouve parfois dans les textes et la façon dont ils sont mis en forme. 

Comment est née ta collaboration avec Persha qui a produit ton disque ?

J’ai contacté Persha sur les bons conseils de Gatha une amie artiste que nous avons en commun. J’avais les chansons, les maquettes et je ne voulais pas que l’on dénature mon projet et c’est Gatha qui m’a conseillé de contacter Persha car elle pressentait que nous pourrions bien nous entendre. Je lui ai envoyé « Bonjour Tristesse », qui sera sur le futur Ep,  elle a aimé le titre et elle a eu envie de travailler dessus ; c’est comme cela que nous nous sommes rencontrés et que nous avons collaboré tous les deux. J’ai beaucoup de chance de l’avoir rencontré, parce que c’est une très belle personne, artistiquement et humainement.

Comment as-tu travaillé cet EP ?

J’ai vraiment essayé de lâcher prise sur les chansons. Je n’ai pas eu envie de penser à comment l’autre allait recevoir les chansons. J’ai travaillé de manière assez égoïste au départ car j’avais vraiment envie de me faire plaisir. Je voulais que ça me plaise et que ça me ressemble. J’ai tellement pris de détours dans mon parcours, que là, je voulais y aller sans interdits, sans freins, sans peurs. Par exemple,  « Bonjour Tristesse » , que tu as pu écouter, est une chanson qui me ressemble énormément. C’est tout moi…« Que C’Est Triste L’Hiver », c’est pareil, c’est moi, mais sous un autre autre angle. 

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

C’est assez varié même s’il y a beaucoup de chanteuses et de chanteurs Français notamment dans la Pop. Étienne Daho est un artiste qui me suit depuis assez jeune, j’aime beaucoup Christophe et Alain Chamfort également. J’adore Mylène Farmer, Clara Luciani, Marie Flore et Juliette Armanet et tant d’autres encore. Ces auteurs-compositeurs ont des univers assez singuliers et c’est ce qui me plaît. J’aime leur façon d’écrire et de se mettre en musique. Je n’ai pas une culture anglo-saxonne très dense même si j’aime des groupes comme A-HA et Orchestral Manœuvres In The Dark, car musicalement, ça me parle. 

Quels sont tes prochains projets ?

Finaliser le clip de « Que C’Est Triste L’Hiver », et le sortir dans les prochaines semaines. L’EP arrivera d’ici la fin de l’année avec un second single au moment de la parution de ce disque. Je continue de travailler sur le visuel de ce projet et j’ai très envie de faire mes premières scènes avec cet EP. C’est un gros challenge, une grosse excitation mais aussi une peur mais j’en ai très envie ; j’ai envie de rencontrer le public, de partager ces chansons-là avec les gens et de ressentir aussi leurs propres émotions en direct. Je pense qu’il est temps que je partage mes mots aujourd’hui !