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Rencontre avec Amouë à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier single solo !

Publié le par Steph Musicnation

© Eva Useille

© Eva Useille

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète ; je joue principalement du piano depuis mon plus jeune âge et je suis également comédienne.

Arrives-tu à mener ces deux carrières simultanément ?

Je dirais que je jongle entre comédienne et chanteuse. Je viens de sortir « Tes Larmes » ; mon premier single ; mais récemment, j’étais sur le tournage de « Germinal » de David Hourrègue et j’ai joué un petit rôle dans la série « L’Absente » de Karim Ouaret. Pour le moment, je fais surtout de la figuration et des petits rôles de silhouettes mais au théâtre ; surtout au conservatoire ; j’ai joué de grands classiques comme « Andromaque » ou des textes plus contemporains dont ceux de Kae Tempest.

Peux-tu nous donner la signification de ton nom de scène ?

Mon parrain est Ivoirien et lors de mon baptême républicain, c’est lui qui m’a appelée Amouë et cela signifie femme libre. J’ai décidé de prendre ce pseudo car j’aime beaucoup voyager et c’est également une façon de lui rendre hommage.

© Eva Useille

© Eva Useille

Ton expérience au sein de Kazy Lambist t’a-t-elle permis de maturer ton projet solo ? Avais-tu besoin de passer par une aventure collective avant de te lancer seule ?

Oui, complètement. Je n’ai pas fait d’études en musique mais j’ai toujours aimé chanter ; c’est une passion de mon enfance. J’ai fait des études de droit à Montpellier ; quelque chose qui n’a rien à voir ; et c’est là que j’ai rencontré Kazy Lambist. Je lui ai proposé que l’on se voit afin de lui faire écouter ma voix ; je suis passée chez lui, il m’a fait écouter ses maquettes et nous nous sommes tout de suite hyper bien entendus sur nos deux univers musicaux. Nous avons commencé à collaborer ensemble sur plusieurs sons dont « Big Fish » et c’est sur le tournage du clip de ce premier morceau que le comédien Arnaud Binard nous a mis en contact avec Cinq7 qui est devenu le label de Kazy Lambist. Tout est allé hyper vite. Kazy Lambist a commencé à « exploser » pendant que je faisais du droit et du coup, c’est devenu compliqué de jongler entre mes études et le chant. A un moment donné, j’ai dû faire un choix car je ne pouvais pas continuer les deux et j’ai choisi de vivre de ma passion.

Le français a-t-il été une évidence pour t’exprimer ?

Pas forcément, non. J’ai passé une partie de mon enfance au Vietnam et le français n’était pas nécessairement ma première langue car à l’école, je parlais plus vietnamien et j’ai appris très vite l’anglais car c’était un moyen de communiquer plus facilement là-bas. Avec Kazy Lambist, je chantais en anglais, c’était plus facile pour moi mais je me suis dit que pour mon projet solo, il fallait que je me livre à 100% et j’ai donc choisi ma langue natale pour parler de tout cela car je ne veux plus me cacher.

De quoi parle « Tes Larmes » ton premier single ?

« Tes Larmes » parle d’une séparation assez douloureuse et ce titre fait référence également au théâtre car j’emploie un vers de Racine dans le texte. Je dirais que le théâtre m’a, en quelque sorte, sauvée de cette rupture éprouvante. Pour être sincère, l’écriture de cette chanson s’est faite dans l’urgence car j’étais dans une période noire et j’ai ressenti le besoin de me livrer dans ce texte. Le refrain a été comme un mantra pour moi, c’était accepter que je sois triste pour pouvoir avancer. Les larmes coulaient, coulaient et pour moi, c’était une évidence d’avoir un refrain entêtant et un texte riche au niveau des couplets. Dans « Tes Larmes », j’aborde les fantasmes que l’on peut avoir quand on rencontre quelqu’un et que l’on se dit que ça va être à la vie à la mort ; et tant mieux, car il faut y croire mais quand tout cela s’arrête, on ressent un grand vide. Dans cette chanson, j’exprime ce sentiment d’abandon, de tristesse mais aussi de jalousie et de haine envers la personne concernée.

© Eva Useille

© Eva Useille

Peux-tu nous parler de sa mise en images ?

J’avoue que j’accorde une très grande importance à l’image car je suis synesthète. Je n’ai pas un background de solfège ou une pratique très rigoureuse du piano mais quand je compose une mélodie qui me plaît, j’attends des sons et je vois des couleurs et même parfois, des odeurs me viennent. En ce qui concerne le clip de « Tes Larmes », j’ai fait appel à deux femmes réalisatrices ; Lucille Descazaux et Marguerite Vernier ; qui ont fait un travail sublime. J’ai beaucoup parlé d’univers que je voulais créer avec Marguerite qui est ma directrice artistique. « Tes Larmes » étant une ballade Pop mélancolique, je voulais quelque chose qui soit en rapport avec la nature et qui soit léger et poétique. Nous avons tourné ce clip à côté de Lille à l’Institut Fontaine où il y a un très joli château. Dans cette vidéo, il y a l’idée d’un chassé-croisé entre un homme et une femme ; l’homme est incarné par Matéo Picard qui est danseur. Je ne voulais pas quelque chose de trop scénarisé afin que le spectateur se fasse sa propre histoire en regardant ce clip.

« Tes Larmes » donne-t-il le ton de l’univers artistique que tu veux développer à l’avenir ?

Ce qui est certain, c’est que je vais accorder une grande importance au texte car de mon point de vue, quand on se lance dans une carrière dans la chanson française, on doit soigner un minimum son écriture. Au niveau des thèmes, même si j’aime aborder celui de l’amour car il est universel, je vais aussi parler notamment de mon enfance en Asie mais je ne veux pas que ce soit seulement autobiographique. J’aimerais que les personnes qui m’écouteront soient touchées par les mots et qu’ils leur rappellent des événements de leur vie. En ce qui concerne la musique, j’accorde une grande importance au piano et en ce sens, Guillaume Ferran qui est un très grand pianiste m’a accompagné pour arranger plusieurs morceaux. Le piano sera donc très présent mais mon prochain single sera beaucoup plus chaleureux et dansant. Je ne vais donc pas proposer que des piano-voix mélancoliques.

Ton projet musical sera-t-il principalement axé sur des émotions intimes ?

Oui car j’avoue que cela sort plus naturellement quand ce sont des choses vécues. J’ai du mal à m’inventer une histoire ; à faire de la fiction dans ce que j’écris. Je pense que l’on trouve plus facilement les mots justes quand on parle de choses vécues et je crois que les auditeurs peuvent l’entendre aussi.

© Eva Useille

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Comment as-tu rencontré Mathieu Gramoli avec qui tu as œuvré sur « Tes Larmes » ? Que mettrais-tu en avant chez lui ?

Quand nous tournions avec Kazy Lambist, nous avons eu la chance de jouer à plusieurs reprises avec le groupe Her qui malheureusement n’existe plus. Mathieu était leur batteur et comme nous avons fait plusieurs co-plateaux ensemble, nous avons été amenés à échanger. Je lui ai fait part de mon intention de me lancer en solo et il m’a proposé de lui faire écouter des maquettes. Nous nous sommes super bien entendus et je dirais que nous sommes vraiment complémentaires. J’avais le texte et des petits accords au piano mais Mathieu ; qui s’y connaît vraiment en composition et dans le rôle de producteur ; m’a fait rencontrer des musiciens exceptionnels comme Guillaume Ferran. C’est un peu la cerise sur le gâteau (rires). Mathieu m’a beaucoup aidée même dans l’écriture de « Tes Larmes » notamment sur certains mots, certaines liaisons et certaines rimes. Mathieu est quelqu’un de très rigoureux, de très ambitieux et de très sage. Il m’incite beaucoup, de manière très juste, à être rigoureuse dans mon travail et il a raison. Il pousse les gens vers le haut et c’est assurément l’une de ses grandes qualités.

Qui retrouve-t-on dans tes références musicales ?

Je peux écouter du gros Rap comme Damso et le soir, Jean-Sébastien Bach avant d’aller dormir. En chanson française, j’ai été bercée par Serge Gainsbourg et Yves Montand du côté de mon père alors que ma mère était plus Patti Smith et Björk. J’adore ce qui se passe en ce moment dans la chanson française, je pense à des artistes féminines comme Illiona, Pomme, Charlotte Cardin…Chez les hommes, j’aime bien Benjamin Biolay et Ichon notamment. Si j’écoute vraiment de tout et même si je respecte cela, j’avoue avoir un peu plus de mal avec le Metal (rires).

Quels sont tes prochains projets ?

Mon second single sortira au printemps et il sera également mis en images. Je vais partir en repérage dans Les Landes car c’est un endroit que j’affectionne particulièrement. Je voulais faire ce clip pour ce morceau plus chaleureux et plein de soleil près de la mer afin de montrer une autre facette d’Amouë. Je continue de travailler sur mon premier EP qui sortira d’ici la rentrée.

Rencontre avec Amouë à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier single solo !
https://www.facebook.com/amouemusique
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