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Rencontre avec Alenvers à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Vents Contraires » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Alenvers à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Vents Contraires » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur, interprète mais aussi comédien ; j’ai fait pas mal de théâtre et de cinéma, j’ai bossé notamment avec Andréa Bescond. Je dirais que je chante pour tout le monde ; les petits et les grands. Avec mon projet Luc Alenvers, je joue principalement de la guitare sur scène mais je joue également d’autres instruments ; du piano, de l’accordéon, du ukulélé, du banjo ; soit en studio soit en accompagnant d’autres artistes. J’ai pris des cours de guitare il y a très longtemps mais j’ai appris à jouer des autres instruments surtout en autodidacte même si j’ai suivi quelques formations à l’école ATLA à Paris et à La Manufacture Chanson en chant, en instruments et en solfège.

Comment te définirais-tu en tant qu’artiste ?

Chanteur pour rire, chanteur pour drame, chanteur d’apéro pas d’opéra ; souffleur de vers, siffleur de verres. Je pense qu’en tant qu’artiste, surtout maintenant, il faut savoir se diversifier ; on fait de la comptabilité, de la gestion, du graphisme, on devient vidéaste car on alimente nos réseaux sociaux, on prend des photos, on devient rédacteur…Je pense qu’aujourd’hui, un artiste doit élargir son domaine et ne plus se dire qu’il ne fait que de la création car il faut penser à tout le reste.

Tu as déjà trois albums à ton actif ; comment vois-tu ton évolution ? Ton style s’est-il « affiné » avec les années ?

Ce n’est pas que mon style s’est affiné mais il a évolué dans une autre direction. Avant, je faisais plus de la musique World avec des textes un peu graves souvent sur des morceaux dansants. Même si je garde un tout petit peu ce style-là, le son de mon nouvel album est plus Pop-Folk avec des pointes d’Electro. Je ne me révolutionne pas complètement, je dirais que c’est dans la continuité de ce que j’ai pu faire auparavant.

Rencontre avec Alenvers à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Vents Contraires » !

« Vents Contraires » a été imaginé durant le premier confinement, penses-tu que s’il n’avait pas eu lieu, ce disque aurait été tout autre ?

Oui, effectivement mais cela agit tellement sur nos vies à tous que forcément, on ne peut plus appréhender le monde de la même manière ; on le voit tous différemment maintenant par rapport à tout ce que nous avons vécu et forcément, l’écriture s’en ressent. Cet album est quand même dans la continuité de ce que je faisais avant ; il y a toujours des chansons d’amour, des chansons qui parlent d’humanité, de rire, de la planète…mais peut-être avec une pointe un peu plus amère, lucide ou critique ; je ne sais pas. Par ailleurs, les musiques auraient été différentes car pour ce disque, j’ai vraiment bossé chez moi, tout seul, avec ma guitare et mon stylo.

Comment qualifierais-tu l’atmosphère de ton troisième album ?

J’ai des textes souvent graves et j’aborde des sujets délicats mais mes musiques sont toujours un peu plus gaies. On pourrait définir cela comme du rire tragique. Cela vient des Présocratiques, de Nietzsche, de Desproges, de Coluche

De quoi as-tu eu envie de parler sur ce disque ?

Sur cet album, je parle de l’être humain qui se retrouve au milieu d’événements qui lui sont contraires et qu’il doit affronter. Il y a également des chansons d’amour, tristes ou moins, des petites tranches de vie…Par exemple, pour « Amina », je me suis inspiré d’une infirmière Québécoise qui avait écrit un texte dans lequel elle racontait son expérience avec les anciens et il avait été lu par la députée Catherine Dorion.

Rencontre avec Alenvers à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Vents Contraires » !

Peux-tu nous en dire plus sur la référence à Tabarly sur le premier extrait de « Vents Contraires » ?

Souvent, j’écris à partir de contraintes. Pour cet album, j’avais une petite liste d’une trentaine de thèmes ou parfois juste des mots et il y avait l’expression vents contraires que j’aime beaucoup et un peu plus loin Tabarly. J’ai trouvé que ça sonnait super bien. A vrai dire, cela faisait très longtemps que je voulais écrire une chanson sur Tabarly qui pour le coup a affronté des vents contraires sur son bateau et pas de façon métaphorique. C’est une façon de lui rendre hommage mais également à tous ces gens qui affrontent la vie et qui essaient de lutter. Je pense que même si Tabarly est mort par la mer, il n’a pas été mécontent de cela car il avait toujours navigué et vécu sur l’eau.

La mer semble être un élément fort dans ton inspiration, comment l’expliquerais-tu ?

Tout simplement car on vient tous de la mer/mère ; je pense au liquide amniotique et en tant qu’espèce humaine, nous descendons du singe mais nous venons aussi de la mer. Je pense que j’ai un rapport charnel avec cela. Quand on se baigne dans la mer, on se sent bien, c’est souvent lié à la plage, au soleil…J’ai fait pas mal de bateau et je dois dire que c’est un plaisir d’affronter des grains en mer. Parfois, ça fait un peu peur mais en même temps, ça permet de lutter et de se dépasser.

Le second single extrait de ton album est intitulé « Les Cabossés », qui sont-ils ?

Nous tous car nous sommes tous un peu cabossés à notre manière ; que ce soit par des sentiments, le monde qui nous entoure, la perte d’un emploi, une dispute…On a des vents contraires alors soit on se laisse porter par eux et on repart en arrière soit on les affronte ou on essaye de les esquiver. Chacun à sa méthode pour affronter ce qui nous tombe sur la tête.

(c) Sylvain Larose

(c) Sylvain Larose

Comment nous décrirais-tu ton écriture ?

Je m’impose souvent un thème de départ ou je pars d’une phrase qui me lance vraiment. Je peux parler de ce que je ressens mais également raconter des histoires ; des tranches de vie dans lesquelles on se raconte forcément aussi un peu. Pour reprendre l’exemple d’« Amina », même si ce n’est pas moi, j’ai mis des images de mon propre ressenti dans cette chanson. Comme je suis quelqu’un de très visuel et même si je raconte un personnage, les images ou les décors qu’il rencontre vont rejoindre ce que j’ai vécu ou retenu dans mon petit cerveau en photo ou en séquence vidéo.

Il y a un côté interprétation très fort chez toi, vas-tu continuer à avoir des projets sur les planches dès que la situation sanitaire le permettra ?

Les Fripons, le duo de chansons coquines que je partage avec Carole Sauret est toujours en cours. Nous reprenons notamment de vieilles chansons de Colette Renard et de Brassens mais aussi d’artistes plus actuels comme David Lafore et quelques-unes des miennes. Nous avons réussi à jouer ce spectacle un peu l’été dernier et on espère le reprendre dès que possible. C’est très drôle, nous jouons vraiment sur scène comme si nous étions deux professeurs qui présentions toute l’étendue autour du sexe et cela plait beaucoup aux spectateurs. Nous parlons des protections, des rapports sexuels entre hommes, entre femmes, zoophiles…Nous racontons vraiment une histoire lors de cette conférence musicale sur la sexualité. Je partage également un autre spectacle avec la danseuse Ophélie Rahif aka Loundjah. Nous avons joué ensemble le spectacle son et lumière « Panthera Uncia » et normalement, nous aurions dû le poursuivre car nous étions programmés cette année…Prochainement, j’espère faire venir de la vidéo sur scène et pourquoi pas des gens du cirque, des trapézistes…En parallèle à cela, je continue les Bébés Lecteurs à la médiathèque de Crépy-en-Valois. Je me construis avec toutes ces choses qui me permettent d’être artiste sur les planches, artiste-chanteur, artiste-comédien, cela forme un tout et cela me permet de me nourrir dans les deux sens du terme, autant artistiquement parlant que vraiment car ce n’est pas parce que l’on est artiste que l’on n’a pas le droit de gagner sa vie comme les autres.

Rencontre avec Alenvers à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Vents Contraires » !
https://www.facebook.com/LucAlenvers
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