Rencontre avec Grand Palladium lors de leur récent concert parisien aux Trois Baudets !
Pouvez-vous présenter Grand Palladium à nos lecteurs ?
Kevin : Grand Palladium est un duo de chanteurs-guitaristes. Pour ma part, je fais de la musique depuis mon plus jeune âge. J’ai commencé par l’apprentissage du violon à 5 ans avant de me mettre à la guitare aux alentours de mes 13 ans. J’ai donné mon premier concert à 15 ans et depuis ce moment-là, je n’ai jamais voulu repartir de la scène. Durant la vingtaine d’années qui a suivi cela, j’ai eu différents groupes en local à Brest d’où je suis originaire avant de former Grand Palladium avec Vincent en 2015.
Vincent : J’ai commencé la musique en groupe ; je jouais avec mon frère, ma sœur et un ami de jeunesse. Avant Grand Palladium, je n’ai eu que cette formation-là. Nous avons joué ensemble pendant dix ans et nous avons pas mal tourné. J’ai arrêté la musique Rock au début des années 2010 et j’ai fait une pause pendant quelque temps tout en faisant des compositions à la guitare sèche à la maison mais uniquement pour moi. Durant cette période, j’en ai profité pour redécouvrir un peu le Folk.
K : Au sein du projet, nous sommes tous les deux auteurs, compositeurs et interprètes.
V : Sur scène, nous nous produisons avec deux guitares sèches et deux grosses caisses.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
K : Nous nous sommes rencontrés quelques années avant de monter le groupe ; nous avions chacun un passé musical et nous savions que la musique était très importante dans nos vies mais il n’y avait plus grand-chose qui était en train de se passer dans ce domaine à cette époque-là.
V : Nous nous connaissions vaguement puisque nous nous croisions dans les bars de nuit. A force de parler de choses et d’autres, nous avons fini par parler musique, nous nous sommes dit que ce serait chouette de remonter sur scène et c’est pour cela que nous avons monté Grand Palladium ; la scène était notre objectif de base.
Grand Palladium est-il dans la lignée de vos anciens projets musicaux ?
K : Par certains aspects, peut-être car j’ai beaucoup tourné tout seul et je connaissais donc déjà pas mal le côté guitare sèche-voix.
V : Pour moi, en revanche, c’est très différent car j’étais habitué au son Rock.
K : Quand nous avons commencé à faire de la musique ensemble, nous ne savions pas que nous allions monter un groupe, nous voulions surtout nous accompagner l’un et l’autre sur les compositions que nous faisions.
V : Tout à fait, au départ, nous n’avions même pensé à un nom de scène, c’était Kevin et Vincent et inversement, l’un accompagnait l’autre.
K : Comme nous nous sommes rendu compte que nous aimions faire de la musique tout le temps à deux, nous nous sommes dit qu’il fallait donner un nom à ce projet car c'est quand même beaucoup plus simple. Grand Palladium est quand même assez éloigné de ce que j’ai pu faire de mon côté car l’harmonie des deux voix est un élément central dans ce que nous pouvons faire.
V : Par contre, pour l’avoir vu sur scène, Kevin faisait déjà des chansons alors que dans le format Rock, je faisais peut-être plus des morceaux de musique avec du chant dedans mais je dois avouer que le format chanson m’intéressait de plus en plus et j’y suis encore plus revenu en redécouvrant Bob Dylan.
Vous faites de la musique plutôt anglo-saxonne mais en français, était-ce important pour vous que le public ait accès à vos textes immédiatement ?
K : C’est une particularité que nous avions déjà tous les deux avant de créer Grand Palladium.
V : A l’époque où nous le faisions, c’était très mal vu de chanter en français.
K : Il y a 10/15 ans, la plupart des groupes écrivaient en anglais.
V : Pour répondre à ta question, je crois que c’était plus naturel qu’important. Nous en avons souvent discuté et nous étions sur la même longueur d’ondes. Nous avions des choses vraiment très personnelles à raconter et nous voulions le faire dans notre langue maternelle. A vrai dire, comme ça nous paraissait normal, nous ne nous sommes jamais posé la question. Dans ma vie, j’ai du écrire en tout et pour tout deux ou trois chansons en anglais uniquement pour le fun.
K : Par contre, c’est vrai que nous avons principalement des cultures musicales anglo-saxonnes.
Quels sont les thèmes majeurs de votre premier album éponyme ?
V : Les thèmes majeurs de cet album se rapportent vraiment à nos vies et c’est d’ailleurs pour cela que ce disque est éponyme. Dans nos textes, nous parlons de ce que nous avons vécu ; d’histoires d’amour, de constats sur notre passé, du besoin de voyager, de découvrir et d’échanger.
K : Nous sommes partis de quelques textes que Vincent avait déjà écrits sur des histoires qu’il avait vraiment vécues, il m’a suggéré de faire pareil et ça a vraiment été le déclencheur. Cet album est une photographie des deux années durant lesquelles nous avons commencé le groupe. Les thèmes abordés sont vraiment des photos de nos vies à ce moment-là.
Comment qualifieriez-vous l’atmosphère globale de ce disque ?
V : C’est très dur dire car on nous a souvent parlé de quelque chose que nous n’avions pas vu venir au début. Alors que nous nous demandions si nous n’avions pas trop de morceaux sombres, les gens nous disaient que notre musique était vachement positive et énergique. J’ai envie de dire tant mieux car cela ressemble à ce que nous voulons véhiculer sur scène.
Quatre clips sont déjà disponibles, pouvez-vous nous parler plus particulièrement de celui qui illustre « J’Aime » ?
V : Nous avions envie de nous amuser et il y avait le contexte du confinement.
K : Ce que je vais raconter, tout le monde l’a vécu. Fin mars, le confinement tombe et tous les projets s’arrêtent. Il se trouve qu’à ce moment-là, nous devions sortir l’album, commencer la tournée et faire de la promo, tout cela sur cette première semaine de confinement…Ajouté à cela que nous sommes retournés dans nos boulots car nous sommes infirmiers. Beaucoup d’artistes ont voulu exister au travers des réseaux sociaux ; ce qui est normal ; et nous nous sommes demandé ce que nous allions faire.
V : Il y avait beaucoup de groupes qui faisaient la même chose à savoir se filmer tous les jours chez eux. L’idée de communiquer avec les autres sans bouger de chez soi était bonne ; nous avons cherché comment donner l’impression que nous étions vraiment ensemble sans l’être techniquement et la solution a été de découper nos têtes.
K : Le délire est parti de ça. Nous ne voulions pas faire un clip de confinement et comme Vincent dessine beaucoup, les idées sont nées petit à petit. Plus nous étions ridicules et plus nous trouvions cela drôle.
V : En général, quand ça commence comme cela, nous nous alimentons bien tous les deux (rires).
K : Nous nous sommes pris au jeu et nous avons essayé de bien faire ça. Quand nous avons eu quelque chose qui faisait bien marrer les gens à qui on le montrait, nous nous sommes dit que nous avions un clip.
V : Pendant le confinement, un jeu a fait son apparition sur Internet et je pense que ça n’y est pas pour rien dans ce clip. Il fallait représenter des œuvres d’art, se prendre en photos et les envoyer à ses amis afin de leur faire découvrir quels ouvrages nous étions. Je ne sais pas si ça faisait partie de la réflexion au début mais il y a de l’idée.
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
V : Je mettrais en avant son perfectionnisme voire même son jusqu’au-boutisme qui m’ont permis de me sortir de mon côté très brouillon. Grâce à Kevin, je fais mieux les choses, je suis plus carré maintenant.
K : Pour ma part, je vais dire l’inverse, c’est sa spontanéité que je mettrais en avant car vouloir bien faire les choses, parfois, ça bloque. Vincent a tendance à y aller et cela a permis de débloquer pas mal de situations. Dans notre façon de travailler, nous sommes très complémentaires.
Il me semble que l’on vous compare souvent aux Innocents, ce groupe fait-il réellement partie de vos influences musicales ?
V : Non, nous n’y avions pas pensé mais on nous l’a dit et nous avons redécouvert Les Innocents grâce à cela. Nous connaissions leurs grands tubes mais j’avoue que je n’avais pas d’images sonores en tête sinon quelques chansons et mélodies. Quand j’ai réécouté leur musique, la référence aux Beatles était évidente, il y avait quelque chose au niveau des chœurs et du coup, les gens avaient carrément raison d’y penser.
K : J’avais gardé l’image du groupe dans les années 90 et non celle du duo actuel. Ce n’est pas une influence mais c’est une comparaison très flatteuse. Je suis ravi que l’on puisse nous comparer à eux car je les trouve super intéressants là où ils sont aujourd’hui. Je pense qu’ils font une Pop très inspirée du monde anglo-saxon mais à la française et je trouve qu’ils le font super bien.
V : Je pense que Les Innocents ne font pas que de la chanson, ils aspirent à faire de la vraie musique et nous aussi.
2020 n’est hélas pas l’année idéale pour défendre un premier disque sur scène…y arrivez-vous quand même ?
V : Oui et je pense que le format aide mais ça a été dur quand même.
K : Tous les musiciens sont concernés, tout le monde de la musique en général est concerné, nous vivons tous des situations hyper casse-couilles. Je préfère me dire que nous avons la chance de jouer même devant une demi-jauge dans un contexte particulier même si bien sur, nous aurions voulu que les choses soient différentes. Il y a eu des décalages de dates, des changements de salles mais nous avons donné des concerts.
V : Nous voulons faire les choses le plus possible.
K : Le pire aurait été d’arrêter, de tout mettre en stand-by et de couper les envies mais ce n’est pas ce que nous vivons.
V : Nous nous sommes arrangés depuis le mois de mars pour rester sur une dynamique et d’ailleurs, le clip de « J’Aime » a fait partie de cela. Nous avons continué à faire des choses car nous avons voulu garder un semblant de normalité. Nous jouons moins mais nous jouons quand même.
Quels sont vos prochains projets ?
V : Nous avons en tête de faire grossir le projet avec plus de son et les pré-productions que nous faisons aujourd’hui sont raccord avec cette avancée-là. Nous avons préparé de nouvelles pistes et nous travaillons sur un nouveau clip qui est prévu d’ici la fin de l’année.
K : Une chanson de l’album va être réarrangée, une autre va être terminée et nous avons quelques dates que nous espérons pouvoir faire quand même ; ce qui est déjà pas mal !
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