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Rencontre avec Alexandrie lors de son récent concert parisien aux Trois Baudets !

Publié le par Steph Musicnation

(c) JC Polien

(c) JC Polien

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Antoine, je suis auteur, compositeur et interprète. J’ai crée Alexandrie il n’y a pas très longtemps même si cela faisait déjà des années que je composais des chansons dans ma chambre. Dans ce projet solo Synthpop ; je joue des claviers et je dirais que les synthétiseurs que j’utilise ont un son un peu vintage et un peu kitsch. Je viens de la Haute-Saône ; un petit département perdu et très rural ; et j’habite à Besançon.

Pourquoi avoir choisi Alexandrie comme pseudo ?

C’est toujours compliqué de trouver un nom pour un projet mais je cherchais quelque chose de lumineux ; un nom qui fasse référence à une sorte de plénitude ; car je trouve que les synthés que j’utilise sont comme d’énormes vagues de lumières et/ou de chaleur. Je vois ma musique comme quelque chose de très vaporeux et de très lumineux. Alexandrie m’a sauté aux yeux, le phare bien évidemment et puis, il y a un côté Claude François (rires).

Alexandrie s’inscrit-il dans la continuité de Clara Yucatan ton précédent projet ?

Même si je ne le remarque pas vraiment, Alexandrie est peut-être une continuité logique de Clara Yucatan qui a été le premier projet qui m’a permis de vivre de la musique ; ma sœur en était la chanteuse et maintenant, elle vole de ses propres ailes. Après ce projet commun, j’ai ouvert la porte du Rock, c’est quelque chose qui me plait vraiment et j’ai également un groupe de chansons en Suisse. Je suis batteur de formation et cela fait une quinzaine d’années que je joue de cet instrument dans diverses formations à droite à gauche. Pour moi, Alexandrie est une occasion d’essayer d’autres choses. Avec ce nouveau projet, j’avais envie de me mettre en danger dans des choses que je ne connaissais pas trop. Par ailleurs, j’ai rencontré beaucoup d’amis qui m’ont fait aimer cette vibe Synthpop et c’est devenu mon kif du moment. En revanche, je joue toujours de la batterie dans d’autres groupes à côté notamment dans Bigger un groupe Rock qui tourne pas mal.

(c) JC Polien

(c) JC Polien

Quel rapport as-tu à l’eau qui est très présente sur ton EP ?

C’est marrant car on m’a déjà posé la question et c’est vrai que j’ai une chanson qui s’appelle « L’Eau », une autre qui s’intitule « Les Sables-d’Olonne » et que je parle des vagues…Je ne pense pas que cela soit vraiment réfléchi mais c’est vrai que du coup, ça doit être très présent chez moi. J’ai toujours vécu près d’une rivière, j’ai beaucoup pêché quand j’étais gosse alors je ne sais…à part dire un truc bateau (rires) ; encore un terme en rapport avec l’eau !

On a la sensation qu’il y a beaucoup de poésie et d’images dans tes textes, était-ce l’une de tes envies premières de ne pas être trop dans le « concret » ?

Plus que le fait de décrire quelque chose de but en blanc, je préfère lancer des images et des sensations. J’aime aborder des choses simples et naïves. Si ça se répète plusieurs fois dans la chanson, ça ne me pose aucun problème tant qu’il y a un rapport fluide entre ce que la musique apporte et ce que ces chants parfois un peu succins peuvent raconter. Je dirais que chacun fait un peu sa popote dans sa tête pour capter ce qu’il a envie d’entendre et j’aime bien cela.

Comment qualifierais-tu l’atmosphère de « Loin » ?

En lame de fond, il y a l’idée de prendre les clés de sa bagnole, de démarrer et de partir peu importe la destination. Ca peut ne pas être loin physiquement mais ça peut déjà l’être juste dans l’idée de prendre cette voiture et de se casser. J’adore faire des road-trips même d’une soirée ou d’une nuit. J’aime me nourrir de ces déplacements ; de ces « voyages ». Même si je ne l’ai pas fait exprès, cet EP est assez conceptuel dans le sens où il y a vraiment cette couleur du voyage, du vagabondage ; on est sur du déplacement, de la légèreté et la musique, elle trace avec cela. On peut dire que cet EP est plutôt évasif et parfois mélancolique car cela me rend triste quand je ne peux pas me déplacer.

Rencontre avec Alexandrie lors de son récent concert parisien aux Trois Baudets !

Il y a un côté vintage évident dans ta musique et dans tes visuels, d’où cela vient-il ?

Je pense que nous avons tous le culte de ces trucs un peu anciens et que nous apprécions tous ce revival des sensations que nous avions quand nous étions enfants. Pour ma part, j’aimais beaucoup Balavoine qui est mort avant ma naissance ; musicalement, c’est quelque chose qui était ancré en moi mais je ne m’étais pas permis d’aller dans cette voie-là auparavant. Être au contact de ces machines, ça fait voyager dans le temps. En ce qui concerne le visuel, je trouvais ça marrant de jouer la carte du mi-sérieux et du mi-kitsch. J’aime donner cette image du mec décalé qui ne fait pas que de la chanson sérieuse et qui se permet d’aller dans le kitsch s’il le faut.

« Loin » est paru en plein confinement, comment as-tu vécu cette sortie ?

C’était assez paradoxal car cet EP s’appelle « Loin », il parle de voyage, de partir, d’ouvrir ses fenêtres et il est sorti tout début avril quand nous étions tous enfermés chez nous. Je n’ai pas trouvé cela triste et ça m’a fait vraiment rire intérieurement. En revanche, c’était dommage de ne pas pouvoir valider l’essai avec des concerts mais nous ne sommes pas les plus malheureux et tout le monde est dans le même bateau.

Cette période d’enfermement a-t-elle été propice à la composition de nouveaux titres ?

Finalement, je pensais que c’était ce qui allait se passer mais pas du tout. Plus je m’y mettais et moins j’avais envie de m’y mettre. Durant cette période, j’ai du gérer la sortie de l’EP sur plein d’aspects et j’ai été plutôt très occupé. Nous avons quand même fait pas mal de musique avec Anthony qui est avec moi sur scène et qui est également mon coloc mais ça n’a pas été propice à la composition pure. Je n’ai écrit que deux nouveaux morceaux durant le confinement.

(c) JC Polien

(c) JC Polien

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Daniel Balavoine, Alain Bashung, Serge Gainsbourg, Flavien Berger, Matthieu Chedid, Étienne Daho mais également Sepultura, Nirvana et des groupes tels que Timber Timbre, Men I Trust et plus récemment Les Louanges. Même si cela ne se ressent pas dans la musique d’Alexandrie, j’ai beaucoup écouté Sufjan Stevens.

Qu’aimerais-tu qu’illustre « Loin » dans son intégralité ?

Il y aurait beaucoup de choses mais j’aimerais surtout que quelqu’un mette cet EP en faisant un road-trip, que ce disque lui donne envie de tailler la route et de bruler de l’essence. Pour citer un film déjà existant, je dirais « Zabriskie Point ».

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