Retrouvailles avec Navii à l’occasion de la parution de son second album !

« Tout Se Donner » ton premier album est sorti il y a déjà 4 ans, quel regard as-tu sur ce disque ; avec le recul ?

C’est une très bonne question ; voila comment bien commencer une interview ! J’ai un recul très positif sur ce premier album qui m’a permis de me promener en France avec des chansons et d’avoir un regard curieux sur un monde que je ne connaissais pas ; le monde de la musique. J’ai pu rencontrer tous les gens qui travaillent au-delà des chansons ; je pense notamment aux techniciens ; c’est beaucoup d’humain que l’on rencontre au gré des voyages. « Tout Se Donner » m’a conforté dans l’idée qu’il fallait se promener en musique ou non mais en tout cas, ça a été un bon moyen pour se balader.

« Minuit 17 » ton second album qui vient de sortir est-il une continuité du premier ?

Évidemment puisque c’est le deuxième album et nous n’allions pas faire un disque de Zouk Love tout de suite (rires). « Minuit 17 » est une continuité du premier album mais c’est aussi un disque un peu plus assumé dans le côté électronique car nous avons laissé les guitares de côté et nous sommes allés chercher des synthés des années 80. Par ailleurs, sur ce disque, l’intégralité des textes ou presque est de moi, c’est donc une continuité tout en étant également une sorte d’avancée. Je suis très curieux de savoir ce que les gens penseront de ce disque.

Ce deuxième disque a été annoncé bien en amont par « New York 90 » et « En Attendant Mon Heure », pourquoi « Minuit 17 » a-t-il pris autant de temps ?

C’est une bonne question…Il y a eu beaucoup de voyages que j’ai eu le temps de faire, beaucoup d’allées et venues en studio car on n’est pas toujours satisfait d’un disque et c’est surtout un problème de timing en fait. La sortie d’un disque ne dépend pas forcément de quelqu’un ou d’un autre. Je suis à la fois heureux et un peu effrayé que cet album sorte à un moment où on laisse la musique un peu de côté même si elle est interactive.

A quoi correspond l’horaire qui donne son nom à ton nouvel album ?

Le refrain de « Minuit 17 » qui est également l’une des chansons de cet album dit « mon cœur me dit que tu me manques… » à cette heure précise donc il a pu m’arriver quelque chose à minuit 17 mais l’idée n’est pas forcément qu’il me soit arrivé quelque chose…Souvent en amour ou dans la vie, on lit une heure et ensuite, on se dit que ça nous est arrivé à cette heure-ci. J’ai plein de réveils, je ne lève jamais à une fixe, c’est souvent impair, l’idée était de parler du temps et de laisser un peu de mystère autour d’un titre.

De quoi parles-tu sur ce second pas discographique ?

Cet album se dessine un peu comme une journée durant laquelle il m’arrive des choses sur le temps et parfois c’est en désordre. Je raconte ce qui se passe dans la vie d’un jeune de 25 piges car il n’y a rien de simple. Sur cet album, on retrouve des histoires d’amour dans lesquelles ça va mieux par rapport au premier album qui était un peu plus mélancolique. Sur ce disque, je dirais que je parle d’amour plus universel et que je pense moins à mon nombril. C’est un album plutôt d’observation.

Dirais-tu que ce disque est un instantané de Navii à 25 ans ?

Je ne crois pas car je suis sur cet album depuis un an et demi et du coup, il y a des chansons qui sont plus anciennes. Nous avons retiré certains titres et nous en avons ajouté d’autres. Du coup, ce disque s’étale au moins de mes 23 à mes 25 ans. « Minuit 17 » représente deux ans de vie et depuis, j’ai écrit d’autres chansons que j’aurais aimé insérer dans cet album mais c’est trop tard, elles ne seront pas pour celui-là.

D’où vient le son très Synthpop des années 80 de ton nouvel opus ?

Quand j’ai commencé à travailler sur cet album avec Stone Van Brooken, le son était bien moins orienté années 80 mais il avait déjà cette patte Electro car Stone est DJ. A cette époque-là, la série Stranger Things cartonnait déjà et il y avait des couleurs 80’s partout où l’on regardait et je me suis dit pourquoi ne pas faire une Pop moderne influencée par les années 80 tout en laissant le kitsch à ces années-là. Je suis content d’avoir collaboré avec ceux qui faisaient cette musique-là car le son de ce nouvel album change un peu du Navii 1 même si nous sommes dans la continuité. L’idée était d’assumer une couleur de chansons sans se comparer à un artiste comme Daho.

Peux-tu nous parler de Dimanche et de Paulette qui sont les deux collaborations présentes sur « Minuit 17 » ?

J’ai rencontré Dimanche par le biais de plein de gens car le monde de la musique est tout petit et c’est tant mieux. Noémie et Ulysse sont des discrets mais quand nous nous sommes rencontrés, ils m’ont fait écouter « Motorbike » et je l’ai voulu dans mon disque alors que Noémie avait écrit ce titre pour eux. Il y a eu un vrai feeling entre nous. Ensuite, Alban Lico a boosté ce titre, il lui a donné une couleur bien années 80 et Noémie a bien voulu poser dessus. Jusqu’à présent, on n’avait pas entendu ma voix avec un peu de pitch et ça change. Je suis hyper content de cette collaboration. Quand j’ai rencontré Alban Lico il y a un an et demi nous avons fait ensemble « Le Premier Qui Ose » et nous nous sommes dit que ce titre sonnait comme un duo, c’est Alban qui a pensé à Pauline Maserati alias Paulette, elle a bien voulu l’interpréter avec moi et j’en suis très fier.

Comment présenterais-tu l’atmosphère de « Minuit 17 » ?

C’est un album plutôt dansant sur lequel il y a plein de couleurs et cela est dû à la « famille » qui a pris en main ce disque. Sur mon premier disque, il y avait deux auteurs-compositeurs alors que sur celui-ci, il y a notamment Erich Lenning, William Rousseau, Oscar Anton,…il y a beaucoup de gens qui ont donné leur couleur à cet album et du coup, je suis le porte-parole de cet album coloré. 

Depuis tes débuts, tu as dû sûrement évoluer dans plein de domaines mais quel serait celui dans lequel tu as fait les plus gros progrès ?

En communication avec les miens ! C’est ça grandir, c’est apprendre à s’exprimer un peu mieux. J’ai fait également beaucoup de progrès en skate (rires). Ça apprend à tomber et à tenir son équilibre !

Quels sont tes prochains projets ?

Pour l’instant, nous sommes sur la sortie de l’album, nous allons continuer la promotion et nous espérons qu’il y aura une tournée…Cet été, je vais défendre ce second album en acoustique, je vais reprendre mes chansons sous des angles différents et il y aura donc beaucoup de vidéos. Je vais continuer à écrire pour moi et pour d’autres aussi car j’ai la chance de la faire chez Warner Chappell. Mes prochains projets dépendent de plein plein de choses et notamment de si l’album plait aux gens et je me le souhaite.