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Anton Wick fait un point sur sa carrière à l’occasion de la parution de « Sounds Like A Melody » !

Publié le par Steph Musicnation

Anton Wick fait un point sur sa carrière à l’occasion de la parution de « Sounds Like A Melody » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis DJ et compositeur. A la base, je suis plutôt compositeur que DJ car le DJing est venu après. J’ai commencé à mixer dans les clubs un peu sur le tard. En ce qui concerne la composition, je compose pour moi en tant qu’Anton Wick mais également pour d’autres artistes ; je dirais même que le fait de composer dans l’ombre pour des artistes qui ont besoin d’avoir un son qui se démarque est l’une de mes principales activités. J’ai commencé en collaborant avec Laurent Wolf et ensuite j’ai travaillé avec beaucoup d’artistes dont notamment Helmut Fritz. Je ne fais pas que de l’Electro, je suis assez tout terrain dans mes styles, je peux aussi bien me faufiler dans la Pop que dans l’urbain. J’ai co-composé notamment le générique de l’émission « Les Marseillais VS Le Reste Du Monde » et « My Beauty » de Beauty Freak que l’on retrouve dans le film « Anna » de Luc Besson.  J’ai appris la musique en autodidacte, je n’ai pas eu une formation particulière même si je joue du clavier. A côté de la musique, je suis comédien voix, je fais des voix pour des publicités et pour des jingles car j’ai travaillé également à la radio. Comme je fais aussi de la vidéo et du mastering, je dirais que j’ai pas mal de cordes à mon arc en ce qui concerne le domaine audiovisuel.

Quel a été le déclic pour sortir tes propres morceaux ?

Le déclic ne s’est pas fait tout seul car je n’osais pas faire des morceaux pour moi. A vrai dire, j’avais peur de m’exposer et c’est venu avec les premiers tubes ; on en revient à Laurent Wolf car c’est la première personne à m’avoir mis sur les rails. Après le succès de « Wash My World » et de l’album du même nom sur lequel j’avais fait 5/6 morceaux, Laurent m’a demandé si je ne voulais pas produire mon propre single.

Peux-tu nous en dire plus sur l’histoire du titre « Wash My World » ?

Ce titre découle de ma rencontre avec Laurent Wolf que j’avais rencontré sur un festival à Narbonne alors que je n’avais pas encore mis un pied à part entière dans le monde musical même si j’en faisais pour moi. A l’époque, je travaillais pour RTS FM et j’avais eu des backstages VIP pour La Chakanight. J’avais pris avec moi mes CDS de remixes et de prods et je les ai donnés à Laurent avec mes contacts. Comme il habitait à Toulouse, il m’a dit qu’il les écouterait en rentrant dans sa voiture ; il a tenu parole et il m’a envoyé un texto dans la nuit en me disant que c’était du très bon travail. Nous nous sommes appelés dans la semaine et je suis allé le voir dans son studio à Toulouse. De là, j’ai fait deux remixes pour « No Stress » que l’on peut retrouver sur le vinyle et c’est Laurent qui m’a dit que si je savais remixer, je savais également composer et il m’a demandé de lui proposer des morceaux. Le premier que je lui ai proposé était « Wash My World ». Je me souviens que quand je lui ai envoyé ma proposition musicale, il était dans l’avion, il revenait de l’Île Maurice où il avait fait enregistrer Éric Carter et il m’a dit que mon titre allait s’appeler « Wash My World » et qu’il allait donner son nom à l’album. Quelques mois après, le succès de ce morceau a été spectaculaire.

Anton Wick fait un point sur sa carrière à l’occasion de la parution de « Sounds Like A Melody » !

Tu as collaboré avec plusieurs artistes dont Evelyn Thomas l’inoubliable interprète de « High Energy » et Bilal Hassani, comment se sont faites ces deux rencontres ?

Laurent avait un vocal d’Evelyn Thomas qu’il avait enregistré pour l’album « Harmony » mais non retenu car il avait déjà tous les morceaux, il m’a proposé l’acapella, nous nous sommes appelés avec Evelyn et mon premier titre est né. Je me suis dit que si j’en avais fait un, je pouvais en faire plusieurs et ensuite, ça a déroulé. En ce qui concerne, Bilal Hassani, à la base, je ne devais que retravailler l’un de ses vocals après avoir été contacté par Lonely In The Rain, un jeune artiste Français qui monte et qui a énormément de talent. J’ai appelé Bilal et quand j’ai entendu sa voix, ça m’a tilté de suite car j’avais un morceau en cours et j’ai eu envie qu’il fasse un test. A l’époque, il était à Singapour, il m’a chanté « Heaven With You » au téléphone et je me suis dit banco.

Ton actualité est un nouveau titre signé chez Scorpio Music ; quand tu as décidé de revisiter « Sounds Like A Melody », avais-tu en tête la V.O d’Alphaville ou le sample de Cappella sur « U Got 2 Let The Music » ?

J’avais les deux en tête même si j’ai tilté bien après sur la version d’Alphaville car je suis né en 1980 et j’ai grandi avec la musique des années 90 et donc avec des artistes Dance comme Cappella, Culture Beat, 2 Unlimited et Masterboy qui ont fait ma culture. J’associe plus la musique des années 80 à mon oncle dont j’ai écouté tous les vinyles. L’air de « U Got 2 Let The Music » se retrouve dans le synthé que j’ai utilisé pour ma version personnelle et c’est à force d’écouter le morceau que je me suis rendu compte que Cappella avait déjà eu l’idée de sampler Alphaville. Quand nous avons demandé les droits, nous nous sommes adressés à Alphaville et non à Cappella.

Le groupe Alphaville a-t-il validé ta version ?

Même si les demandes de droits que l’on fait surtout auprès de l’éditeur sont un peu longues, le groupe a validé immédiatement. Alphaville a écouté le titre car les artistes originaux ont un droit de regard sur les productions. A la base, j’avais intitulé mon morceau « Melody » car je ne pensais pas avoir les droits et c’était un clin d’œil à « Sounds Like A Melody » et ce sont eux qui ont dit que l’on pouvait le baptiser du nom de la V.O.

Anton Wick fait un point sur sa carrière à l’occasion de la parution de « Sounds Like A Melody » !

Le bel accueil réservé à « Sounds Like A Melody » te donne-t-il envie de reprendre d’autres titres des années 80 ou des années 90 ?

Beaucoup de personnes pensent que c’est facile de faire une reprise et que l’on ne se casse pas mais le fait de produire un cover n’est pas le signe d’un manque d’inspiration car il y a un gros travail à fournir sur une reprise ; il faut la rendre efficace, il faut apporter quelque chose de nouveau et il ne faut pas se planter surtout qu’en général, on reprend les tubes et c’est dur de faire mieux que la version originale. Personnellement, j’ai plein d’idées en tête pour d’autres reprises qui demeurent générationnelles mais pour le moment, je ne saurais pas dire encore si mon prochain single sera une reprise. Il faut que ça germe !

En 2018, tu as remixé « Tout Le Temps » de Boulevard Des Airs, quelle couleur as-tu voulu donner à ce titre pourtant assez éloigné de ton style musical ?

Boulevard Des Airs est l’un des groupes Français qui m’ont le plus surpris ces dernières années. Déjà à l’époque où je travaillais pour RTS FM, j’entendais parler de Boulevard Des Airs qui était en concert à droite à gauche et je les suivais déjà de près. Quand ils m’ont proposé de faire le remix de « Tout Le Temps », je trouvais qu’il y avait déjà un fond de Stromae dans le style et je suis allé dans les sonorités de « Papaoutai » et je les ai mêlées un peu au « Ego » de Willy William pour faire ce que j’avais en tête. C’est très bien tombé que l’on m’ait proposé ce remix car quand j’avais entendu « Tout Le Temps » la première fois en streaming, j’avais déjà imaginé quelque chose.

T’es-tu dirigé très tôt vers la culture Dance/Electro ?

Oui, très tôt et je dirais même que je suis issu de la Makina étant originaire du Sud de la France. Cette musique Espagnole qui tourne à 175/180 BPM était jouée dans les grosses boites Ibériques et dans ma jeunesse, je ne voyais que par cela avant de revenir petit à petit à l’Italo Dance qui était portée par des artistes comme Gabry Ponte, Gigi D’Agostino, Roberto Molinaro, Eiffel 65…Vers mes 25 ans et alors que je n’officiais pas encore sous le nom d’Anton Wick, je faisais plein de remixes à cette sauce-là; on peut en écouter une sélection sur « Radio Stingbad, The Very Best Of Stingbad » que j'ai mis récemment en ligne sur Youtube! Avec l’expérience, par la suite, je me suis diversifié afin d’apporter ma touche dans d’autres styles musicaux et ça a pu ouvrir mon catalogue à des artistes très différents.

Anton Wick fait un point sur sa carrière à l’occasion de la parution de « Sounds Like A Melody » !

Vivre de la musique en tant que DJ et producteur a-t-elle été une évidence pour toi ?

Avant la musique, j’étais parti pour faire une carrière de dessinateur. J’ai fait les Beaux-Arts afin de faire de la bande dessinée mais à l’époque, c’était un peu difficile car il fallait quitter mon Sud natal pour Paris et je n’étais pas chaud. J’ai donc mis ça un peu de côté et comme l’infographie commençait à se développer, je me suis dit que j’allais faire du jeu vidéo. J’ai fait une école de 3D sur Montpellier, je me suis formé sur des logiciels d’images de synthèse durant un an et c’est quand j’ai commencé à faire cela que j’ai débuté également la musique afin de marier l’image et le son. A cette époque-là, j’ai commencé à faire préférer la musique à tout cet univers visuel de dessin et de vidéo et je me suis perfectionné dans tout ce qui était musical et delà, j’ai commencé à travailler comme ingé-son en radio juste avant de rencontrer Laurent Wolf. J’ai laissé tomber le confort financier de mon emploi au sein de la radio pour vivre de la musique mais c’est à double tranchant car c’est difficile et cela représente beaucoup de boulot. Encore aujourd’hui, j’ai beaucoup d’activités en parallèle car pour vivre de la musique, il faut aussi aller jouer dans les clubs et c’est quelque chose que je ne fais pas car j’ai préféré privilégier ma vie de famille et la tranquillité de mon studio.

Quels sont tes prochains projets ?

Pour le moment, je n’ai pas de remixes prévus pour d’autres artistes. Actuellement, je réfléchis à mon prochain single ; j’ai déjà des pistes en tête mais rien de précis. Je travaille également avec Paga et Mod Martin sur des projets communs et en parallèle, je collabore aussi avec Jessy Hartmann, un nouvel artiste qui monte. En ce qui concerne un clip pour « Sounds Like A Melody », c’est aléatoire, tout dépendra de la trajectoire du morceau en radio.

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