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Retrouvailles avec DeSaintex à l’occasion de la parution de son second EP !

Publié le par Steph Musicnation

© Parpaing Studio

© Parpaing Studio

Les retours sur « Je Vois Je Crois » paru en novembre 2018 ont-ils été décisifs pour la suite de ton projet musical ?

Oui, tout à fait, ça m'a permis de faire le suivant en tout cas. Sur le premier EP, il y a eu deux avis un peu opposés; le premier était que c’était un super disque DIY et l’autre qui était qu’on aimerait plus entendre les chansons et mettre plus en avant les textes. Ça m'a parlé car ce n’était pas volontairement DYI. Ça l'était de fait. J'ai simplement fait ces chansons seul dans ma chambre en rentrant d’Hawaï. Sur 'Effigies' mon objectif était d’améliorer la production sonore et d’affirmer une patte et les textes.

Ce premier EP t’a-t’il ouvert de nouvelles portes ?

Oui car sur le plan artistique, ce premier EP m’a permis de rencontrer des gens qui m’ont aidé notamment Pierre Rousseau de Paradis mais également David Gourmandie mon ingénieur du son qui est très important dans ce projet, avec qui je fais tout maintenant et qui m’accompagne en live. Et puis toutes les dates que j’ai pu faire notamment les Inouïs du Printemps De Bourges, une première partie à la Salle Pleyel et d'autres. J'ai aussi rencontré mon distributeur actuel Pschent Music et mon tourneur Pedro Booking. Au fur et à mesure, les choses se sont bien goupillées !

« Je Vois, Je Crois » marquait un premier rendez-vous avec le public, c’était un peu ta présentation, comment te perçois-tu maintenant d’un point de vue artistique ?

Je me sens plus aguerri par rapport à la scène, à la production et à la composition. Je n’ai jamais autant travaillé sur le son d’un EP. Artistiquement parlant, je n’ai plus de recul sur ce que nous avons fait car nous avons beaucoup peaufiné ce disque mais je sais que ça sonne plus costaud d’une certaine manière. Je dirais que j’assume plus le fait de faire des chansons. Avec le live et grâce aux retours du public, je me suis rendu compte que les mots prenaient les gens aux tripes ; choses dont je n’avais pas conscience avant de sortir mon premier EP. Tout en gardant mon influence qui est plus anglo-saxonne dans la production, nous avons essayé de mettre plus en avant les mots. J’assume plus le format chansons et il y a une énergie presque rock, une tension plus forte.

© Parpaing Studio

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Vois-tu « Effigies » comme une continuité ?

Oui, c’est une évolution même si j’ai enchaîné les deux car ces deux EPS ont été composés en même temps. En termes de production, les deux sont différenciés mais les morceaux viennent du même effort artistique même si certains ont été retravaillé. En revanche, « À En Perdre Les Plumes » a été écrit plus tard.

A quoi fait référence le titre de ton second EP ?

Je voulais un titre féminin - 'Effigies' - afin de contrecarrer quelque chose que je trouvais assez masculin dans la production. Je l’ai mis au pluriel car ces morceaux sont nés du même effort qu’auparavant mais ont été retravaillé. Il y a avait quelque chose à figer et à assumer pleinement. D’un point de vue plus intime, ils appartiennent plus au passé. Et Maxime Matias alias Rimasùu qui a réalisé la pochette a tout de suite pensé à faire un 'camé' avec mon visage, ce qui a validé l'idée du titre. Les effigies, les camés, ce sont des empreintes dans le temps.

Quels en sont les thèmes ?

Ma manière d’écrire est très spontanée et je ne réfléchis au sens du morceau qu’après coup. Selon moi, il y a quelque chose qui est de l’ordre de la confrontation entre passé et présent, une touche de mélancolie mais aussi de révolte. Le dernier titre « Pas à Pas » serait une sorte de conclusion douce qui inviterait à passer à autre chose, à surmonter quelque chose. Un peu comme lorsqu'on fait des montagnes russes. C'est intense mais à la fin on se sent plutôt bien, comme apaisé.

© Parpaing Studio

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Le premier extrait s’intitule « Faut Pas Rêver », à contrario, à quoi rêverais-tu artistiquement parlant ?

Attention, quand je chante ce titre, ce n’est pas qu’il ne faut pas rêver, bien au contraire. C’est presque du second degré. Le refrain est vraiment lié au moment présent. Il y a du lâché-prise dans le refrain de ce titre. J'ai cherché à casser le control freak qui est en moi. C’est aussi ce que je recherche artistiquement parlant. À l’avenir, j’aimerais travailler avec des gens qui sont droits dans leurs bottes et qui ont envie de partager et proposer quelque chose avec moi.

Avec qui aimerais-tu partager ta musique ?

Ça sonne un peu cliché mais je pense qu’il faut qu’il y ait une vraie rencontre. Il y a un lien d’intimité qui doit se créer avec les personnes avec qui tu collabores. Avant de sortir mon premier EP, j’aurais cité plein de noms alors qu’aujourd’hui, non. Il faut juste qu'il se passe quelque chose, comme dans la vie tout simplement.

Il n’y a pas de collaborations sur tes deux EPS, serait-ce parce que tu as envie de t’établir d’abord en tant qu’artiste solo ?

À vrai dire, il y en a sur cet EP que ce soit avec Pierre Rousseau, Corentin Kerdraon, David Gourmandie. Concernant un duo, cela rejoint la question précédente ; je dirais qu’il n’y a pas encore eu cette rencontre dont je parlais. Avant DeSaintex, j’ai eu un groupe et il y avait cette alchimie-là. Et je reste donc tout à fait ouvert à ça, j'ai même hâte de m'entourer de musiciens sur scène.

© Parpaing Studio

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Penses-tu poursuivre en sortant des formats courts ou l’album est-il déjà en maturation ?

J’ai d’autres titres, et j’aimerais beaucoup en faire un album mais il faudrait que je trouve un producteur qui m'accompagne. À l'heure actuelle je suis encore en auto-production, je n'ai pas de label. Or, il y a quelque chose de vertigineux dans le fait de créer un album tout seul et tout est encore très artisanal dans ma manière de procéder. Qui dit artisanal dit deux fois plus d’effort pour faire la même chose donc... avis aux amateurs !

Quels sont tes prochains projets ?

« Effigies » sortira le 13 mars et nous réfléchissons à de prochaines mises en images pour des titres de l’EP. Je pense qu’il y aurait quelque chose d’épique à faire avec « A.D.I.E.U ». Une release party devrait avoir lieu fin avril et j'espère qu'il y aura quelques festivals cet été.

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