Rencontre avec Gérard Lopez afin d’en apprendre plus sur « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » !
Comment présenterais-tu le pitch de « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » ?
« La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » met en scène une équipe de cinq représentants de commerce itinérants qui écument les villes quartier par quartier et qui vont former un jeune qui les rejoint.
Qui y incarnes-tu et quels sont les traits de caractère de ton personnage ?
J’incarne André, le plus âgé de l’équipe. Tout le monde s’accorde à dire qu’il est le plus intelligent; efficace, il a roulé sa bosse et c’est celui qui se donne certainement le plus de bon temps en dehors de ses activités professionnelles.
À quel genre théâtral associerais-tu cette œuvre de Joël Pommerat ?
Pour moi, c’est une comédie satirique et sociétale qui traite des relations humaines et de leur évolution. Les dents grincent parfois mais on rit souvent.
Qu’est-ce qui t’a séduit dans « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » ?
Les histoires d’hommes et d’amitié ; ce sont des collègues qui se déplacent par équipes de ville en ville mais ils sont plus que cela.
Aurais-tu pu faire ce métier ?
Non car je ne sais pas aller chercher un besoin qu’une personne n’a pas. Le risque de forcer la vente ne me plait pas.
Que mettrais-tu en avant dans la mise en scène de Stéphane Henriot ?
La modernité même si elle a été un peu simplifiée depuis que nous jouons la pièce. Pour tout dire, aux premières répétitions, le texte encore dans les mains, je me suis demandé si nous allions rester plantés là sur scène mais au final, pas du tout. Il y a du rythme sur scène. On vit des moments d’hommes dans ces chambres d’hôtel qui sont censées ne pas être grandes mais on ne se sent pas à l’étroit. La mise en scène de Stéphane est moderne et vivante.
Est-ce un plus de jouer avec une équipe de comédiens qui se connaissent très bien ?
Oui, clairement car nous jouons ensemble depuis 2016 ; nous étions tous réunis dans la pièce « Tombé(s) Du Ciel » si ce n’est que François mettait en scène et que Stéphane jouait à cette époque. Ensuite, j’ai joué « Cravate Club » avec François et Jérôme nous mettait en scène. De se connaître tous, on y gagne dans le travail lors des répétitions qui se passent très bien. Il n’y a pas de questions d’égos dans la troupe, nous savons comment chacun travaille et où on peut aller. Je pense que cette complicité qui existe entre nous est un plus pour la pièce et les spectateurs la ressentent. Nous aimons vraiment jouer ensemble.
Quel serait le message à retenir dans « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » ?
Aimer l’autre, l’écouter et le respecter.
A qui destinerais-tu cette pièce ?
Je pense que cette pièce est tout public car elle fait réfléchir, elle nous fait nous questionner si nous sommes si cool que ça dans notre vie et si nous sommes vraiment tournés vers l’autre.
Afin d’en apprendre plus sur toi, peux-tu nous dire ce qui t’a mené au théâtre ?
Le théâtre est une reconversion pour moi. J’ai commencé avec « Tombé(s) Du Ciel » il y a 4 ans seulement. Sans trop rentrer dans les détails, j’étais directeur de projets auparavant. J’ai fait un burn out en 2010 qui m’a paralysé la vue, les mains et les jambes. Il m’a fallu cinq ans pour m’en remettre et j’ai décidé de passer à autre chose. Le théâtre était une envie de gosse mais c'est ma rencontre avec Jérôme qui m’a mis le pied à l’étrier et depuis, j’ai suivi les cours d’une école de théâtre et j’ai joué dans une pièce tous les ans.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » au Théâtre Clavel jusqu’au 30 mars ?
Si j’étais prétentieux, je leur dirais de venir me voir en sous-vêtements (rires). Tes questions font réfléchir ! Je les inviterais à venir découvrir des rapports entre hommes ; sujet qui n’est pas si souvent abordé dans notre société ; par le petit trou de la serrure. Venez découvrir l’arrière cuisine d’une équipe de représentants de commerce !