Rencontre avec Cloud à l’occasion de la parution de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Mon nom de scène est Cloud et mon vrai prénom est Lou. Je suis auteure, compositrice, interprète mais également productrice; je réalise et monte mes clips et dans le dernier, j’ai même fait du dessin. Je joue du piano et de la guitare et j’ai tout appris en autodidacte.
D’où vient ton pseudo ?
Cloud est venu de plusieurs choses. Quand j’ai décidé de reprendre la musique, je vivais une période difficile car j’étais en dépression et j’avais cette idée de clouded vision comme on dit en anglais, c'est-à-dire d’avoir une vision obscurcie. Par ailleurs, comme j’adore les jeux vidéo, j’ai pensé également à un personnage dans « Final Fantasy » qui s’appelle Cloud Strife. Le mot Cloud me correspondait et en plus, on y retrouve Lou mon prénom. Ça faisait sens.
Quel a été le déclic pour te lancer avec « Sick Sad Girl » ton premier EP ?
Je me suis dit que j’allais reprendre la musique et faire plusieurs chansons mais je ne savais pas encore sous quelle forme j’allais sortir tout cela. Avec le recul, je me suis rendue compte que l’on retrouvait la même thématique dans certaines de mes chansons, j’ai décidé de les regrouper sur un EP et de me lancer avec.
Était-ce une évidence de chanter en anglais ?
Oui et déjà ado, je postais beaucoup de vidéos qui faisaient des streams sur Youtube et elles étaient toujours en anglais. Depuis mon apprentissage de la langue, j’ai toujours beaucoup réfléchi en anglais et ça m’est resté. Musicalement parlant, c’est une langue qui marche hyper bien dans le côté Pop.
Quels sont les thèmes de tes premières chansons ?
La dépression mais sous différentes facettes de la maladie ; comment ça s’installe dans le couple, les symptômes ; par exemple, « Scream » parle de la déréalisation et de la dépersonnalisation ; de la descente dans la maladie jusqu’à la ressortie.
Peut-on dire de toi que tu es une artiste do it yourself ?
Oui, totalement car je fais tout toute seule en indépendante. Au début, je dirais que ce n’est jamais vraiment un choix mais pour ma part, j’ai toujours fonctionné comme cela pour tout. Depuis que je suis jeune, j’apprends mieux toute seule et du coup, je pense que je dois être un peu bornée (rires). Je ne me suis pas trop posé de questions sur comment j’allais faire cet EP, j’ai simplement utilisé les ressources que j’avais. J’aime bien avoir la main mise sur tout, je décide comment je fais les choses, je trouve ça enrichissant d’apprendre sur le tas et m’exprimer par le biais de différents médias m’intéresse aussi. Du coup, do it yourself à fond car autodidacte dans tout.
Peux-tu nous en dire plus sur la mise en images de « Crawl » ?
Au niveau de l’illustration, j’ai voulu ce clip le plus lisible possible d’où le fond blanc. J’ai vraiment pris le texte de « Crawl » et pour chaque phrase, j’ai imaginé différentes illustrations. J’y suis allée sans savoir comment faire et j’ai appris en le faisant et forcément, il y a eu des limites par rapport au temps imparti que j’avais pour faire ce clip. Au travers de cette vidéo, j’ai voulu montrer la personnalisation de la maladie par le biais d’un personnage qui est un peu un double maléfique. Cette chanson parle beaucoup du fait de se détacher des croyances que l’on peut porter avec nous dans la vie et qui nous freine énormément. Au début, j’ai commencé par écrire les miennes et ensuite, j’ai demandé aux gens sur les réseaux sociaux s’ils ressentaient la même chose ; ils m’ont envoyé les leurs et j’ai intégré tout cela dans mon clip. Ce sont les mots qui apparaissent au sol. Finalement, ce clip a été collaboratif.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Je perçois ma musique comme de la Pop Culture dans le sens où mon univers passe vraiment par tout ce qui est cinématographique, jeux vidéo, tout ce que je veux pouvoir consommer artistiquement en fait. Tout ce mélange et ça fait un peu un melting pot quand ça ressort de moi. Cet univers, je le vois comme quelque chose d’authentique, à fleur de peau, sombre mais également très coloré car nous ne sommes pas qu’une seule chose dans la vie.
La suite est-elle déjà écrite ?
La suite est en train de s’écrire ; je passe beaucoup de temps en studio et je travaille dur pour la suite.
Où se situent tes références musicales ?
Un peu partout mais je ne veux pas être la personne qui dit qu’elle écoute de tout car je ne vais écouter du Ska en me réveillant le matin (rires). J’écoute beaucoup de Pop anglophone, j’aime beaucoup la scène Coréenne mais pas forcément la Pop pour le coup mais plus le R&B et le Hip Hop, j’aime la City Pop Japonaise…J’ai des choses assez précises en tête mais je peux écouter aussi de la musique beaucoup plus ancienne comme celle qui passait à Woodstock.
Comment vois-tu l’avenir de ton projet musical ?
Je n’ai pas de vision définie…mais je pense que cela va être dans la continuité de ce que j’ai déjà installé tout en l’assumant encore plus.
Du live est-il déjà prévu ?
Oui mais pas précisément encore ; ça se profile, j’ai trouvé un tourneur et je suis en train de préparer la scène.