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Retrouvailles avec Petosaure à l’occasion de la parution de l’EP « Le Musc » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Sylvain Michel

(c) Sylvain Michel

Es-tu content des retombées de ton premier album « Le Fantôme de l’Enfant » paru au printemps 2017 ?

Je suis extrêmement content des retombées de l’album qui m’a permis de rencontrer énormément de gens ; de super musiciens, des gens avec qui je travaille régulièrement dont mon colocataire qui est le bassiste du projet et qui encadre beaucoup maintenant la partie live, des artistes avec qui j’ai eu envie de faire des choses comme Maud Octallinn et Marina Sangra de Molpé qui sont toutes les deux des artistes de La Souterraine. Par ailleurs, j’ai pu aller à la rencontre de plein de journalistes et de gens qui portent le projet. C’est un plaisir monstre pour moi de voir que les gens aiment prononcer le nom de Petosaure.

As-tu abordé ton nouvel EP différemment par rapport ton premier album ?

Pour cet EP, le processus de création a été très différent et pour plein de raisons. Quand le premier album est sorti, on m’a fait remarquer qu’il était compressé et nerveux dans le sens où il y avait beaucoup d’informations et que parfois peut-être on ne laissait pas aux gens le temps de s’habituer à une mélodie, un style ou un phrasé. Nous avions eu l’envie de proposer quelque chose d’étonnant, de surprenant, d’original et de différent ; ce n’est pas facile et c’est encore plus difficile de rendre le propos accessible pour le public. En allant présenter les morceaux en live, on devient très accro aux retours des gens venus nous écouter. Il y a une alchimie qui se crée entre la musique et le public et cela donne très envie de chanter plus fort sur ses morceaux car en concert, on donne tout ce que l’on a d’autant plus que nous venons quasiment tous du milieu Metal. J’avais envie sur ce disque que le message passe. Le propos n’est pas simplifié mais sous sa forme, il est plus accessible.

Quelles sont les thématiques de ce mini-album ?

« Le Musc » est un EP très sombre et très violent sur plein de thématiques mais il ne parle que d’amour car c’est souvent ce qu’il y a de plus violent dans la vie. Ce disque aborde une séparation amoureuse vécue l’année dernière. Cet EP parle de la difficulté de sortir d’une période de colère. J’ai trouvé  que l’allégorie du vampire était pas mal pour exprimer cela.

Retrouvailles avec Petosaure à l’occasion de la parution de l’EP « Le Musc » !

Peux-tu revenir pour nous sur la genèse de ce disque ?

Je traversais une période sombre dans ma vie et je ne sortais pas souvent de mon monde. Cette année-là a été extrêmement violente et j’ai perdu un amour qui était essentiel dans la construction de ma vie musicale. Pour moi, la musique va soit avec le bien-être soit avec le mal-être, j’ai vraiment été frappé par la tristesse et cela m’a rattaché à des choses romantiques. J’ai vu des signes dans plein de choses peut-être pour me rassurer. Pour cet EP, je suis reparti sur ma jeunesse. Je regardais beaucoup de films de vampires mais également « Le Roi et L’Oiseau ». C’est très drôle mais « Dracula » et « Le Roi et L’Oiseau » ont en commun le même compositeur.

« Le Musc » annonce-t-il un second album ou la suite racontera-t-elle une autre histoire ?

Nous avons déjà écrit un album de 11 titres qui n’est jamais sorti car il est infernal à mixer. C’est un disque que nous aimons énormément et certains titres me touchent beaucoup. Nous avons été tellement généreux sur cet album et nous avons tellement pris le temps sur les morceaux de laisser des passages pour que les gens s’y fassent tout comme à l’ambiance de l’album que cela représente un travail colossal. Il y a parfois des morceaux à 300 pistes. Grâce à Igor Moreno qui est ingénieur du son, nous arrivons enfin à avancer dessus. Sa vision des choses a été déterminante pour la suite car j’ai souvent tendance à vouloir en faire beaucoup trop dans tout ce que je fais. Le second album sera complètement différent de l’EP « Le Musc », il sera plus joyeux, apaisé, détendu mais il sera aussi mystérieux.

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Vampyre » ?

Ce clip a été tourné avec l’artiste Jaky La Brune qui est là depuis le début du projet Petosaure. Nous avons filmé ce clip dans les souterrains de la ville de Provins ainsi que dans la Tour César de cette ville médiévale. Au moyen-âge et à la renaissance, il y avait énormément de romantisme et de romanesque et pour moi, cette ville faisait sens car j’aime les mystères de l’histoire, les vieilles pierres et les lieux chargés d’histoire qui tiennent encore aujourd’hui. Pour le coup, c’était super de jouer les vampires dans des souterrains qui ont été creusés il y a 700 ans. J’ai contacté la mairie de Provins et ils ont été vraiment  adorables.

(c) Sylvain Michel

(c) Sylvain Michel

Aimerais-tu développer ton univers dans un court-métrage par exemple ?

C’est un rêve ! J’ai déjà un court-métrage sur les vampires en tête, je voulais d’ailleurs le sortir en même temps que l’EP mais je n’ai pas eu le temps nécessaire pour le réaliser. Tout ce que je peux te révéler, c’est ce que ce sera un court-métrage d’horreur qui jouera uniquement sur le son…

« Le Fantôme de l’Enfant » a été défendu sur scène, tu as pu aller à la rencontre de ton public, à quoi ressemble-t-il ?

J’ai l’impression que le public de Petosaure est assez Rock voire Punk sans aller trop pour le moment vers le Metal. Il y a des gens qui viennent de plein d’horizons différents et pour le coup, beaucoup de personnes ne se ressemblent pas du tout et c’est très agréable. Je pense qu’ils aiment la musique progressive et qu’ils ont une curiosité musicale en commun. Ils viennent chercher quelque chose qui se joue et qui se vit différemment en live. C’est difficile à dire que nous avons un public type.

Arrives-tu à te retrouver dans ce qui compose la chanson française actuellement ?

Pas encore. Aujourd’hui, ce qui est très encensé et très mis en avant sur la scène française, c’est quelque chose qui n’est pas en recherche d’originalité mais plutôt en reprise de codes qui existent déjà. Pour ma part, j’aime quand les artistes proposent quelque chose que je n’ai jamais entendu car j’aime prendre des claques en étant surpris par quelque chose d’original. Actuellement, je trouve que ça manque de prise de risque. Pour moi, un musicien est censé donner matière aux gens à réfléchir sur eux-mêmes sans leur indiquer le chemin à suivre.

(c) Sylvain Michel

(c) Sylvain Michel

Qu’est-ce qui fait la force et/ou l’originalité de Petosaure ?

Ce qui fait la force de Petosaure, c’est son originalité ! On reconnait une patte dans ce projet et c’est énorme d’arriver à attirer le public dans son univers. Par ailleurs, un projet comme Petosaure qui est extrêmement sincère et honnête, c’est original de nos jours et c’est aussi une force.

A quoi ressemble un concert de Petosaure ?

Notre prestation sur scène est plus Punk-Rock que Metal. Nous sommes très électrons libres et démonstratifs. Sur scène, il y a vraiment quelque chose à regarder.

Quel serait ton prochain souhait musical ?

Je souhaiterais que la musique se présente sous un trait plus riche et diversifié par le biais des médias. Nous sommes tous des individus, personne ne pense ni ne voit de la même manière. Quand nous étions enfants, certains préféraient les gentils et d’autres les méchants. Il faut arrêter de croire qu’une vision unilatérale offrant une formule solution unique (mais aussi fade quelque soit la facette exploitée) pour plaire au grand nombre soit quelque chose de sain. Nous arrivons sur quelque chose de poussif et de dégressif. Mais ne vous inquiétez pas, Petosaure arrive !

https://www.youtube.com/watch?v=zwc0EqJ-zv8
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