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Rencontre avec No Sugar No Milk à l’occasion de la sortie de leur premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Chloe Nivat,Sarah Boudigou et Enah Hasseine

(c) Chloe Nivat,Sarah Boudigou et Enah Hasseine

Pouvez-vous présenter No Sugar No Milk à nos lecteurs ?

Gina : Je suis la chanteuse du groupe, j’écris les chansons en anglais ou en français, je propose une « base » et ensuite, le groupe va y apporter des petites retouches. J’ai parfois des mélodies en tête et le groupe essaie de les sublimer en musique. A mes côtés, il y a Pierre au piano, Rudy à la basse et aux chœurs, Jules à la guitare et Fanny à la batterie.

Pierre : Gina s’occupe également de la partie management et de tout ce que l’on ne voit pas forcément sur scène mais qui fait avancer le groupe comme le fait de démarcher des salles et de contacter des médias. Nous l’aidons mais c’est vraiment Gina qui structure les choses de ce point de vue-là. Dans la composition, je dirais que c’est plus égalitaire car il n’y a pas vraiment de rôles. Pour ma part, au piano, c’est plus facile de composer car on visualise les choses et on peut les transposer facilement.

Comment s’est formé le groupe ?

P : No Sugar No Milk est une création collective et à la base, nous étions quatre. Gina qui est chanteuse a commencé à former le groupe en réunissant un guitariste, un pianiste et un bassiste. Nous nous sommes rencontrés à travers les réseaux sociaux spécialisés en musique. No Sugar No Milk est presque né d’un jeu entre nous. Lorsque l’on jamme, il y a une bonne ambiance ; il faut imaginer des amis qui s’amusent, qui font de la musique et qui passent des bons moments. Notre nom reflète quelque chose d’assez léger ; pas de sucre, pas de lait, ça fait référence au café noir que nous buvions avant de commencer une repet’. L’ambiance est bon-enfant au sein du groupe. Comme nous aimons jouer, nous avons commencé à faire des petites scènes afin de faire face au public tout de suite. Le projet commence à s’amplifier et nous venons de sortir notre premier EP.

Ne pas se mettre de barrières est-il votre mot d’ordre ?

G : Depuis 2014, nous tendons à nous diriger vers un style Pop-rock à tendance dansante mais toujours en proposant une musique éclectique car nous n’avons pas envie de nous cantonner à un seul style. Nous touchons un peu à tout et nous n’avons pas trop d’étiquettes.

: Comme ce projet est né d’un délire de musiciens, cela nous permet de faire tous les styles de musique car nous connaissons nos instruments. Nous passons un accord sur une certaine rythmique où nous allons chercher dans nos références et cela nous permet de faire facilement des tests afin de ne pas être enfermés dans un style. Nous ne faisons pas des choses sur ordinateur mais en réel et s’il y a un groove, nous allons partir de cela et ça donnera une chanson "Funky" mais nous ne sommes pas fermés là-dessus car parfois si je propose une ligne un peu plus triste au piano, nous partons sur une ballade. Nous partons toujours de la musique, d’une note ou d’un riff. En cela, il y a quelque chose d’un peu empirique chez nous car il n’y a pas vraiment de ligne directrice d’où notre côté éclectique. Notre structure est Rock dans le sens où au-delà du chant, il y a un bassiste et un batteur ; la base rythmique est importante et ensuite, pour la partie plus mélodique, il y a une guitare et un piano. On retrouve un côté Pop également car nos influences sont très larges et aussi parce que le piano est pas mal mis en avant.

G : Je dirais même que le piano est un peu l’assisse de toutes nos chansons car il amène une sorte d’atmosphère qui nous est propre et c’est ce que j’aime le plus dans nos chansons.

(c) Chloe Nivat,Sarah Boudigou et Enah Hasseine

(c) Chloe Nivat,Sarah Boudigou et Enah Hasseine

Ce côté éclectique vient-il des influences des différents membres ?

P : En effet, chacun est venu avec ses influences et nous ne nous sommes rien imposé. Ce serait difficile de se désolidariser pour dire ce que chacun a amené comme influence car chaque membre en a apporté une mais là où nous nous rejoignons, c’est sur le fait d’aimer clairement les influences du passé, des années 60 à 90, nous nous retrouvons sur l’aspect rétro que ce soit la Disco, la Funk, le Rock… Je pense que ce qui s’entend dans notre musique, c’est cette culture musicale qui prend ses racines dans un passé sur 50 ans de musique.

Qui retrouve-t-on dans vos autres influences ?

G : Nous avons tous à peu près les mêmes influences et nous aimons tous Vulpeck qui est un groupe Américain Groovy/Funky qui nous influence pas mal. Pour ma part, je suis influencée par la Soul d’Amy Winehouse, les envolées lyriques de Florence and the Machine et pour le côté loufoque, je dirais Catherine Ringer des Rita Mitsouko que j’adore.

P : J’aime les guitaristes de l’époque Rock Psyché, les grands riffs et le travail sur le son un peu sale. Je rajoute parfois un peu de piano classique ou de Jazz et je vais souvent chercher des choses qui viennent de loin pour les incorporer à notre musique. J’aime également l’aspect House/Electro.

Comment voyez-vous votre premier EP ?

G : Ce premier EP symbolise tout notre développement qui se concrétise enfin. Nous avons pris énormément de temps pour le créer, nous sommes revenus dessus plusieurs fois, il y a eu tout un cheminement mais tout avons réussi à le synthétiser avec l’arrivée de Fanny à la batterie.

: Ce n’est qu’une première étape mais ce n’est pas du tout une finalité. Cet EP regroupe nos premières compositions.  C’est l’aboutissement d’un long travail mais ce n’est pas un aboutissement artistique car nous préparons déjà un second EP et nous ouvrons déjà notre musique sur autre chose. Ce premier EP est une carte de visite.

(c) Chloe Nivat,Sarah Boudigou et Enah Hasseine

(c) Chloe Nivat,Sarah Boudigou et Enah Hasseine

De quoi parlez-vous dans vos chansons ?

G : Nous parlons de ce qui nous touche dans la vie de tous les jours, l’amour, tout ce qui fait l’être humain, nos faiblesses et notre sensibilité.

Quelle a été votre envie première avec ce disque ?

: Nous voulions que notre EP fasse voyager dans un sens et que chaque chanson amène une ambiance ; c’est l’aspect éclectique de notre patte artistique. Nous voulions que les auditeurs puissent écouter les cinq chansons sans retrouver à chaque fois les mêmes racines et qu’ils puissent avancer un peu comme dans une histoire du début jusqu’à la fin et donc jusqu’à « Over The Styx » qui est une chanson exclusive qui ouvre sur le second EP.

Quels mots me donneriez-vous pour définir ce qu’est No Sugar No Milk ?

: Brut, mélodieux, pétillant.

P : Puissant et énergique. Pas de sucre, pas de lait ; ça doit parler de soi-même comme un café noir sans ajout. Ce n’est pas forcément quelque chose de simple car un café noir peut être complexe mais en tout cas, on ne vient pas rajouter quelque chose d’extérieur à notre musique et à ce que l’on est. Notre premier EP n’a pas été influencé par quelque chose qui devrait marcher, il est hors de l’ère du temps.

(c) Victor Debordes

(c) Victor Debordes

Qu’est-ce que chacun apporte au projet ?

P : Gina apporte la patte professionnelle et le sérieux que nécessite le milieu musical d'aujourd’hui car il ne suffit pas de simplement composer, faire de la musique et bien chanter. Avoir un groupe et promouvoir un projet, c’est rencontrer des personnes extérieures avec qui travailler. Aller chercher toutes ces personnes, ça ne se fait pas tout seul et en cela, Gina est notre grande force et heureusement qu’elle est là. Elle amène cette énergie-là et bien sûr, sa voix. Le fait d’avoir Fanny à la batterie, c’est cool car ce n’est pas fréquent d’avoir une femme à cet instrument et elle amène toute sa patte et sa force au groupe. Sa féminité vient contrebalancer avec celle de Gina dans une autre forme. Par ailleurs, Fanny est perfectionniste et amène donc aussi de la minutie. Jules est plus rêveur, il apporte sa folie et ses fulgurances au groupe. Il a un côté dans les nuages mais quand il s’y met, il est capable de sortir des choses folles. Rudy, avec son énergie et son implication, dirige le groupe lors des repet’ et sur scène, c’est notre  << chef d’orchestre >>. Pour ma part, ayant une formation d’architecte, je vais apporter des choses au niveau visuel car j’aime bien l’aspect graphique des choses.

: Pierre est très créatif et talentueux. Il apporte une patte originale. Musicalement, je dirais que si une musique était une peinture, Pierre en apportait le cadre.

Votre projet musical est-il voué à voyager hors de France ?

G : C’est un peu une finalité. Nous voulons déjà faire une tournée en France mais également à l’étranger. Pour cela, il nous faut que le groupe soit bien entouré.

P : Pourquoi pas aller jouer à Berlin car nous avons une chanson sur notre second EP qui est un peu un voyage entre Paris et Berlin qui est une ville de fête. Il y a un jeu de mot également avec la voiture car cette chanson s’intitule « Berline ». Par ailleurs, nous sommes invités à aller jouer à Londres chez des connaissances. La volonté est là en tout cas, c’est juste une question de financement…

Quels sont vos prochains projets ?

G : Nous allons sortir très bientôt de nouveaux clips car nous avons mis en images chaque titre de notre EP et nous continuons de travailler sur l’EP 2 ; nous tendons vers quelque chose de plus dansant, de plus festif. De nouvelles dates pour le début de l’année 2020 devraient être annoncées prochainement…

P : Nous envisageons la sortie de notre deuxième EP en 2020 afin de créer peut-être un rendez-vous avec un public naissant. C’est important pour nous d’être toujours dans la création et ces moments nous rapprochent également.

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