Rencontre avec VXL afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis un bidouilleur producteur et compositeur  de musique depuis quelques années maintenant, je suis basé à Paris et j’officie également en tant que batteur pour le projet Talisco. J’ai sorti il y a quelques mois un premier album intitulé « Curriculum Vitae » chez Roy Music et j’ai la vocation d’inonder Spotify avec mes prods et celles de mes collaborations. Ce premier album est un disque de featurings et les instrus sont miennes.

Qu’as-tu fait musicalement avant « Curriculum Vitae » ?

A vrai dire, je suis un geek du son et à la base, j’ai fait une école d’ingénieur du son. Par la suite, j’ai monté le Yes S Club avec un pote, qui était un projet Electro, un album est sorti mais il est passé un peu à la trappe... Je me suis mis dans le bain de l’Electro à ce moment-là et je jouais de la batterie avec mes potes rockeurs de Bastille au sein des Frogs In Fire. La batterie c’est mon arme de base car j’en fais depuis l’âge de 8 ans. C’est grâce à cet instrument que j’ai eu la chance de pouvoir vivre de la musique avec Talisco. Mais le fait de me remettre dans les machines m’a titillé durant un petit moment car je faisais quelques mixes et quelques productions maison en parallèle de la tournée. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse un projet perso afin de voir ce dont j’étais capable et je suis parti à Berlin pendant 6 mois pour me mettre dans un mood différent. Avant « Curriculum Vitae », j’ai sorti un EP baptisé « Colorimetry », j’ai pu signer chez Roy Music et ils m’ont poussé à faire un album dans la foulée. J’ai pris un peu de temps me mettre dans ce disque mais quand je me suis lancé, je l’ai pondu en quelques mois.

Comme son nom l’indiquerait, ce premier album est-il un « pot-pourri » de ce que tu sais faire ?

C’est un début de pot-pourri car je ne vais pas arrêter les collaborations… J’aime trop ça. Mon prochain album pourrait s’appeler « Lettre de Motivation », je ne sais pas ... J’ai encore plein d’armes dans ma besace. Je sais que ma patte sonore est distinctive donc je peux jouer dans pleins de styles différents. J’aime élargir ma palette et aller gratter un peu dans le Hip Hop, l’Electro, la House, la Techno et même dans le Rock, d'où je viens, même si ça ne s’entend pas forcément dans mon premier album.

As-tu toujours eu ta direction musicale en tête où as-tu tâtonné pour trouver ton son ?

Au final, ce qui va définir ma musique, c’est surtout ma patte sonore. J’adore le rythme et je suis geek de son. Je peux rester sur une boucle basse batterie et développer autour des heures en geekant mes synthés. En revanche, j’ai plus réfléchir sur le fait d’élaborer des couplets/refrains.. Pour « Curriculum Vitae », je me suis mis la contrainte de faire des chansons avec une structure Pop, pas forcément évident pour moi.

Comment décrirais-tu l’univers de VXL en trois mots ?

Danse-Rythmiques-Sonore.

De quoi parles-tu sur « Curriculum Vitae » ?

Les thèmes abordés sont multiples car les featurings avaient carte blanche même s’ils étaient orientés par les titres des instrus  que je leur ai donné. Sur mon EP, chaque morceau possédait sa couleur car c’était la première chose qui me venait à l’esprit, le rapport entre la musique et la couleur. Pour citer quelques exemples sur « Curriculum Vitae », « One For Love 2 For Nothing » parle d’une histoire d’amour, « Train Is Coming » comme son nom l’indique parle du temps qui coule, « Bipolar » parle de bipolarité mentale et Indy qui interprète « Pride » pousse à être fier de ce qu’on est.

Il y a un peu de français sur ton disque, y en aura-t-il plus sur le prochain ?

Je pense que oui et d’ailleurs, je réfléchi déjà au prochain. Je vais essayer de faire deux ou trois titres bien forts dont un potentiellement en français mais toujours dans mon délire artistique, et les autres titres pourraient être instrumentaux.

Le clip de « One For Love 2 For Nothin » illustre-t-il ta nostalgie des années 90 ?

Non, ce n’est pas une nostalgie des années 90 mais clairement un souvenir de gamin. Je suis du Nord de Paris et je me souviens que lorsque nous venions à la capitale avec mes parents, nous terminions toujours au Trocadéro à une époque où effectivement il y avait des démonstrations de roller. Pour moi, Paris c’était ça. Pour un premier clip ; d’autant plus que j’aime l’ambiance nostalgique quand même de ce titre ; je voulais faire quelque chose qui relatait un souvenir d’enfance.

Comment sont nées les collaborations présentes sur ton album ?

C’est assez large et je peux même te dire qu’une collaboration avec Anorak que j’avais rencontré à Berlin n’a pas pu se faire car nous n’avons pas eu le temps. Merty Shango qui interprète « Bipolar » était venu enregistrer pour un autre artiste de chez Roy Music en tant que rappeur à la maison car j’ai un studio et j’ai compris que je pouvais faire derrière quelque chose avec lui. Majin qui est devenu mon coup de cœur et avec qui je vais refaire des sons est le copain d’une amie de ma compagne. Je suis allé le voir en concert, c’était très cool et nous avons réussi à bien nous entendre artistiquement. J’avais rencontré Inès de Rocky lors de concerts de Talisco. En ce qui concerne les autres artistes présents sur mon album, tout s’est fait grâce à des potes de potes musiciens.

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

Dans ma philosophie musicale et parce que j’en ai beaucoup écouté, on retrouve LCD Soundsystem. Dans l’Electro, on retrouve des choses un peu texturées et des ambiances rythmiques Africaines ; on me parle souvent de Four Tet et même si je n’en ai pas trop écouté, ça correspond. J’ai beaucoup écouté du Mode Selektor qui est une référence de la musique Électronique Allemande. Mon côté nostalgique, je le tiens peut-être de Radiohead que j’ai beaucoup écouté également adolescent. Je pense qu’il y a un peu de tout cela dans ma musique ainsi que du bidouillage à la Beck sur ses premiers albums que j’adore.

Quels sont tes prochains projets ?

Nous sommes sur un début de projet et pour le coup, tout est à faire. Nous installons tranquillement le projet VXL dans l’écurie Roy Music et nous sommes toujours à la recherche d’idées avec Jérôme Ghern mon chef de projet. J’ai du mordant et j’ai envie de faire plein de choses. Je vais continuer à promouvoir ce premier album et je monte actuellement un live afin de le présenter sur scène. Des dates devraient arriver à partir de la rentrée et je vais refaire également des DJ sets. Et en parallèle je vais m'atteler à  composer un second album. L’idée est de ne pas s’arrêter ! Je vais continuer aussi les lives avec Talisco car c’est un kiff depuis 7 ans déjà.