Rencontre avec Elisa Erka à l’occasion de la sortie de son nouveau titre !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
A la base, je suis comédienne ; je suis rentrée au Studio de Formation Théâtrale de Vitry-sur-Seine avant de poursuivre à l’ENSATT à Lyon. J’ai créé une compagnie, je mettais en scène les créations et je faisais de la musique pour illustrer ces projets. J’ai composé également pour d’autres artistes mais c’était toujours lié au théâtre. Maintenant, je continue à être comédienne au théâtre, au cinéma, à la télé et je fais de la musique. Je suis auteure, je compose tout au piano et au looper et je m’entoure d’arrangeurs. L’EP qui va sortir en septembre a été arrangé par MajiKer qui réside à Londres.
Quel a été le déclic pour te lancer professionnellement dans la musique ?
Un jour dans un bar, j’ai recroisé Jules Borie qui est mon éditeur chez Universal. Il s’avère que nous étions ensemble à l’internat quand nous avions 15 ans et qu’à cet âge-là, je faisais déjà un peu de musique au lycée. J’avais fait quelques premières parties et des festivals et 10 ans plus tard, Jules s’en est souvenu et il m’a demandé si je faisais toujours de la musique. Je lui ai fait écouter mes maquettes et il a été partant pour me manager. Nous avons créé le projet Erka et nous avons enregistré un premier EP de quatre titres de manière totalement auto-produite. Quand Jules est rentré chez Universal, je suis devenue son premier contrat et j’ai changé mon nom en Elisa Erka pour plus de simplicité.
De quoi parle ton nouveau titre ?
« Corps Météo » parle de la géographie physique amoureuse. Quand on est amoureux, on dit des banalités, on ressent des choses physiques, on éprouve des sensations, c’est chaud, c’est froid, on est tremblant et moi, ça m’évoque des images. L’EP va traverser la relation amoureuse ; l’avant, le pendant et l’après, rupture comprise. « Corps Météo » illustre presque le coït, c’est le moment où tout se passe très bien, c’est le corps à corps, cela exprime ce que c’est de vibrer pour quelqu’un. Pour moi, c’était une cartographie, une météo avec ses aléas, ses tempêtes et ses soleils.
Peux-tu nous en dire plus sur sa mise en images ?
J’avais des envies de couleurs et de tableaux, j’ai écrit une trame assez précise pour « Corps Météo » mais j’ai tout retravaillé avec le réalisateur Hector Di Napoli que je ne connaissais pas du tout. Durant un mois très serré, nous avons très bien travaillé ensemble, nous avons tout réécrit et nous avons réussi à faire coïncider nos idées et nos univers. Dans ce clip, nous voulions ancrer l’onirique dans quelque chose de réel. La fille que je joue rêvasse sur un couple qu’elle est en train de peindre dans un atelier et son désir ricoche sur un mec qui est en train de peindre également. Je trouvais ce cercle très pertinent car on rentre dans le tableau ; c’est le tableau dans le tableau et j’aimais cette métaphore. Dans ce clip, c’était important qu’il y ait de la couleur, des images un peu décalées, des portraits serrés et des focus sur des objets et sur des parties du corps.
Ce titre représente-t-il bien la direction musicale de ton EP qui sortira le 06 septembre ?
Dans les arrangements et dans le style musical, c’est certain qu’il y a une ligne directrice, tout se suit et tout est cohérent. L’EP sera Pop et Electro et seule la chanson « Pardonne Moi » sera un peu différente ; elle parlera également d’une forme d’amour mais pas celui d’un couple, le regard sera un peu plus dézoomé et dans les arrangements, nous avons tout fait à la voix.
Comment décrirais-tu l’univers de ce disque ?
On me dit souvent que j’ai un univers mélancolique alors que je ne le vois pas du tout comme ça. Pour ma part, je dirais que c’est joueur, qu’il y a un champs lexical animalier dans mes chansons et que cet univers est coloré et aérien.
Ton EP est-il un premier pas vers un album ?
J’aimerais bien ! J’ai largement de quoi faire un album. J’ai l’impression que quand on fait des chansons ; sans s’en rendre compte ; ce sont des moments de vie. Les chansons que je suis en train d’écrire me donnent la sensation d’une même chanson qui se développe dans plein d’autres. Dans cet EP qui sortira en septembre, j’ai évoqué la relation amoureuse et la relation à l’autre et maintenant, je suis plus dans la relation à soi, je suis dans l’après l’autre; je ne sais pas si ça se regroupe sur un album mais je pense que c’est possible.
Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?
Beaucoup d’artistes ! Cela va de Françoise Hardy à Jacques Dutronc en passant par Barbara, Jacqueline Taïeb, Clara Luciani, Angèle, Polo & Pan, Eddy de Pretto, Jacques Brel…J’aime autant les histoires que les bonnes mélodies.
Présentes-tu déjà tes morceaux sur scène ou est-ce la prochaine étape pour toi ?
Oui, je présente déjà mes titres sur scène. Je suis accompagnée d’un bassiste et comme je ne suis pas pianiste ; je m’accompagne juste de piano pour créer des mélodies ; l’idée était de me débarrasser un peu de l’instrument sur scène et de garder les arrangements un peu plus produits dans le looper. Sur le set, il y a donc une basse, un looper et la voix.
Que dirais-tu si on te proposerait Destination Eurovision en 2020 ?
Je dirais oui, évidemment ! Je vous attends les gars (rires).
En parallèle à la musique, as-tu des projets au théâtre ?
Oui, je vais rejouer dans « Le Cercle des Illusionnistes » d’Alexis Michalik au Théâtre de la Renaissance du 06 au 17 août et à la rentrée, je vais commencer une création de « Songe à la Douceur » de Justine Heynemann. Par ailleurs, j’ai joué dans le film « Le Dindon » de Jalil Lespert et il sortira dans les salles le 25 septembre.
/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FRt7yWF2mpHA%2Fhqdefault.jpg)
ELISA ERKA - Corps Météo (Clip officiel)
Sur une idée originale d'ELISA ERKA Single disponible : https://idol.lnk.to/CorpsMeteo Réalisation : Hector Di Napoli Première Assistante Réalisation : Héléne Delage Chef Opérateur : Romain ...