Rencontre avec Jérem Rassch afin d’en apprendre plus sur son one baptisé « Sacrée Famille » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’ai 26 ans, je suis originaire de Perpignan et je suis comédien-humoriste car je ne fais pas que du stand up, j’incarne des personnages et c’est un grand bonheur pour moi. De base, je suis assistant de production et régisseur audiovisuel. A l’époque, je m’occupais d’organiser les tournages des clips et j’y accompagnais les artistes.

Comment vois-tu l’évolution de ton one depuis ses débuts ?

A l’origine, « Sacrée Famille » s’intitulait « One Man Chauve ». Après avoir vécu à Paris pendant sept mois et après mes études audiovisuelles, je suis redescendu dans le Sud pour écrire mon premier spectacle car ma metteure en scène de l’époque y habitait et c’était donc plus simple. La première version du spectacle était composée de sketchs avec des personnages, je n’y parlais pas de moi et il n’y avait pas de fil rouge. Ça a très vite pris, j’ai fait beaucoup de comedy clubs un peu partout en France, on m’a proposé de faire le Festival d’Avignon en juillet 2018 et je me suis dit allons-y ! Cela a été un élément déclencheur car cela s’est très bien passé avec « One Man Chauve » et j’y ai rencontré Brigitte Blanc qui est aujourd’hui ma manageuse. Brigitte m’a dit que mon spectacle était bien mais qu’il fallait que l’on en apprenne un peu plus sur moi et que ce serait bien qu’il y ait des messages qui passent avec un fil rouge. J’ai réécrit le spectacle en août 2018 et j’ai commencé à jouer « Sacrée Famille » au BO Saint-Martin à Paris en avril 2019.

Quel est le pitch de « Sacrée Famille » ?

Ma mère organise une cousinade à laquelle je n’ai absolument aucune envie d’aller et du coup, j’en profite pour dresser le portrait de tous les membres de ma famille.

Cette cousinade a-t-elle vraiment eu lieu ?

Oui, cette cousinade a eu lieu. Nous sommes une famille très recomposée et tellement même qu’au final, elle est totalement décomposée. Nous nous réunissons tous une fois par an, en général, pour partager un moment ensemble. Cette année, notre cousinade aura lieu le 15 août dans un petit village à côté de Perpignan.

De quoi parles-tu sur scène ?

Je traite de sujets tels que l’homosexualité, la déception amoureuse, les grand-mères un peu vamps qui connaissent tout sur tout et surtout sur tout le monde, le harcèlement scolaire que j’ai vécu, les mamans un peu bipolaires, la jeunesse ultra connectée…J’aborde des thèmes assez larges dans mon spectacle et je pense que tout le monde peut s’y reconnaître assez facilement.

Quels ont été les retours de tes proches sur « Sacrée Famille » ?

C’est rigolo car ils savaient que j’avais écrit sur la famille et ils étaient très anxieux avant de venir voir le spectacle. Ils se demandaient tous ce que j’allais raconter et finalement, ils ont hyper bien pris ce spectacle, certains se sont reconnus ou ont reconnu des membres de la famille. Ça les a fait marrer et personne ne s’est vexé. C’est plutôt positif !

Qu’est-ce qui ressort le plus dans ton humour ?

C’est compliqué comme question mais je dirais que je pousse mes personnages à l’extrême et que je les incarne réellement car ils ont chacun un caractère, un métier, une façon de parler et d’être bien définis. Le fait de les pousser à l’extrême me permet d’être piquant avec chacun d’eux.

As-tu suivi un entrainement pour porter aussi bien les talons aiguilles ?

(Rires) Non, je n’ai pas suivi d’entrainement mais quand j’ai subi du harcèlement scolaire au lycée, j’avais 15 ans et je n’acceptais pas du tout mon corps, ma metteure en scène à l’époque m’a dit que pour le spectacle de la fin d’année, j’allais jouer la blonde attitude d’Anne Roumanoff sur talons en minijupe avec une perruque. C’était un challenge pour moi car je devais incarner une nana hyper sure d’elle alors que ce n’était pas mon cas à ce moment-là. Ma metteure en scène m’a appris pendant des heures entières à marcher avec des talons avec un crayon entre les jambes et un livre sur la tête. Je n’ai jamais perdu ce truc-là et quand j’ai écrit mon spectacle, c’est quelque chose que je voulais faire car je voulais y inclure de la danse avec un message derrière.

Il y a un vrai pouvoir comique dans ton seul en scène mais également un vrai potentiel dans l’acting, serais-tu tenté par la télé et le cinéma ?

Oui, cela me tente vraiment beaucoup car j’aime bien incarner un rôle. J’y pense de plus en plus alors pourquoi pas passer des castings prochainement…En revanche, je ne me vois ni à la télé ni à la radio en tant que chroniqueur car c’est un métier à part.

D’après toi, qu’est-ce qu’il faut retenir dans « Sacrée Famille » ?

Des gros messages de tolérance et de bien vivre ensemble. Coluche disait qu’avant de critiquer des gens, il fallait les connaître et pour les connaître, il fallait les aimer. Cela reflète vraiment bien mon spectacle car je critique tous ces personnages qui ont leurs propres caractéristiques mais je les aime comme ils sont. Dans ma famille, nous sommes tous différents les uns des autres mais c’est ce qui nous rend uniques. Je décide de remplacer le mot différences par diversités tout simplement.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir jusqu’au 26 juin au BO Saint-Martin à Paris et du 05 au 28 juillet au Cinévox Théâtre à Avignon ?

Venez découvrir cette sacrée famille dans laquelle vous allez forcément vous reconnaître ou dans laquelle vous identifierez quelqu’un de votre famille. Venez partager un petit moment de bonheur en posant votre cerveau et en rigolant, on en a tous besoin !