Retrouvailles avec Anaïs Delva pour la sortie de son nouvel album et pour « I Love Piaf » !

Ton premier album de chansons originales vient de sortir, te sens-tu libérée ?

Je me sens juste moi-même. Il n’y avait pas d’emprisonnement de mon côté. Je suis heureuse d’avoir sorti mon album et de pouvoir écrire mes chansons. Je me sens très épanouie de ça.

Pourquoi ce premier album très personnel a-t-il pris autant de temps ?

Tout simplement car je travaille beaucoup et que pour écrire des chansons, il faut du temps. Depuis à peu près dix ans, j’ai toujours un, deux ou trois spectacles en même temps et ce n’est pas possible d’être sur scène sur des projets et d’avoir le temps d’écrire des chansons. Au-delà de l’écriture, il y a la composition, le maquettage, le fait de penser à la réalisation, revenir parfois sur ce que l’on a fait…Ces process sont très longs et il faut vraiment avoir la tête fraîche pour faire ça.

Que représente l’obsidienne qui donne son nom à ton disque ?

C’est la pierre de l’introspection. « Obsidienne » est mon premier vrai album avec des chansons originales, c’est donc une première pierre sur ce chemin d’artiste musical solo et ça ne pouvait pas être une autre pierre car je ne pense pas que j’écrirai un autre album plus personnel que celui-là.

Justement ; maintenant que cet album est disponible, dirais-tu à quelqu’un qui ne te connaîtrait pas encore et qui voudrait faire ta connaissance, écoutes-le, c’est moi à 100% ?

Ça ne peut pas être moi à 100% car un être humain est trop complexe pour être résumé en un album. C’est une grande partie de mon intimité en tout cas. Ce disque m’est très personnel et il revient à mes racines.

Quelles ont été tes envies musicales sur cet album ?

Le but a été de faire des chansons majoritairement solaires sans s’empêcher d’avoir un peu de nostalgie ou de mélancolie car cela fait partie de la vie. La direction de cet album était dans l’écriture avant d’être dans le style musical. La musique a découlé des mots pour la majorité des chansons. Avant tout, je voulais que les musiques soient cohérentes avec ce que disent les mots et que l’on soit dans de la Pop fraîche et solaire.

De quoi parlent les chansons qui composent « Obsidienne » ?

C’est un album qui parle aussi bien de ma famille que de mon avortement que de manière de voir la vie et aussi de mes amoures anciennes et présentes. Ces chansons sont très personnelles.

Peux-tu nous parler de la mise en images de « J’Ai Su » ?

Arno Diem qui a réalisé le clip est l’un de mes meilleurs amis et il vit à Los Angeles depuis 6 ans maintenant et je vais souvent le voir. Cet album étant tellement personnel que c’était logique pour moi de travailler avec des gens que j’aime. Le clip de « J’Ai Su » n’a pas tant été tourné en Californie pour les décors Hollywoodiens parce qu’en vrai, nous sommes sur une plage et dans une rue ; nous pourrions être n’importe où, dans Paris, dans Barcelone ; il a été filmé là-bas car je voulais le faire avec quelqu’un que j’aime de la même manière que j’ai écrit avec des gens que j’aime.

Vas-tu défendre « Obsidienne » sur scène ?

Nous étions en concert en Normandie le soir de la sortie du disque mais pour le moment, je suis sur scène avec « I Love Piaf » et j’ai beau bien aimer cumuler les contrats, je ne peux pas tout faire en même temps d’autant que je joue les vendredis et samedis. Le live, ce ne sera pas pour tout de suite. Peut-être à la rentrée…J’ai surtout envie de faire les choses correctement. J’ai envie de mener à bien ce qui se passe en ce moment avec « I Love Piaf » et de laisser l’album prendre tranquillement son envol et grandir de son côté avant d’aller sur scène.

Ton autre actualité, c’est le spectacle « I Love Piaf », comment nous le présenterais-tu ?

« I Love Piaf » est une biographie musicale qui parle évidemment de la vie d’Edith Piaf. Ce spectacle a été écrit par Jacques Pessis qui est un monsieur que j’aime énormément et qui est un puits de science en ce qui concerne la vie de beaucoup d’artistes et en particulier sur celle d’Edith Piaf. « I Love Piaf » nous apprend des choses que l’on ne savait pas nécessairement et il nous redit des choses que l’on connaissait déjà. De la même manière, dans « I Love Piaf », on y entend des chansons que l’on connait par cœur et on y découvre des chansons que l’on ne connait pas et c’est assez chouette. Ce spectacle a quelque chose d’atypique car c’est vraiment une biographie musicale ; Jacques est un conteur, c’est un passeur d’informations et moi, j’appuie chaque anecdote racontée par une chanson. Sur scène, nous sommes accompagnés d’un ou une accordéoniste selon les représentations soit Aurélien Noël soit Aryll Abbas soit Rodrigue Fernandes.

Par quoi as-tu été séduite dans ce spectacle de Jacques Pessis ?

J’ai été séduite par l’esprit de Jacques car c’est quelqu’un d’extrêmement passionné et d’extrêmement cultivé. Ces dix dernières années, j’ai travaillé avec beaucoup de gens et aujourd’hui, j’apprécie de travailler avec des gens qui m’apprennent beaucoup de choses. On apprend toujours mais j’ai beaucoup à apprendre de Jacques qui est étonnant autant dans son savoir que dans sa façon d’être. A son âge, Jacques s’émerveille toujours comme un enfant, il a toujours une manière très positive de voir les choses et c’est de ce genre de personnes qui sont professionnelles, profondément bonnes et joyeuses que j’ai envie de m’entourer maintenant. Jacques est un très bon camarade qui m’a vraiment très bien accueillie. Au-delà de Jacques, il y a l’histoire passionnante d’Edith Piaf qui était un personnage très complexe et très passionné et ça me parle. Edith Piaf faisait passer des émotions extraordinaires, elle vivait la vie à 200% et quand on vous propose de raconter cette vie-là, on ne peut qu’avoir envie de le faire.

Quelle est la chanson de Piaf qui te donne toujours des frissons ?

C’est compliqué car il y en a beaucoup…Depuis que je suis très jeune, je chante « Padam Padam » qui parle des souvenirs que l’on se reprend dans la tronche à un moment, qui vous rappelle votre vie d’avant et qui viennent vous mettre des larmes dans le cœur et des petites rides de bonheur au coin des yeux. La mémoire m’émeut beaucoup; ce souvenir de quand on avait 20 ans et que l’on vivait nos premières fois. Je trouve que « Padam Padam » est particulière belle. 

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir dans « I Love Piaf » au Théâtre de La Tour Eiffel les vendredis et samedis à 19h jusqu’au 27 juillet ?

Avec « I Love Piaf », les lecteurs apprendront des choses qui vont les épater car Edith Piaf était une personne épatante qui a fait des choses que l’on ne soupçonne même pas. Si Piaf a ce rayonnement international, ce n’est pas pour rien et on ne peut donc pas passer un mauvais moment en évoquant sa vie et en écoutant ses chansons que l’on aura toujours envie de chantonner et j’ai envie que les gens viennent les chanter avec moi. Les lecteurs ne pourront qu’être émerveillés des choses qu’ils apprendront sur Piaf.