Rencontre avec le groupe Amoure qui nous en a dit plus sur leur titre « Strasbourg » et sur la ville en elle-même !
Qui fait quoi au sein d’Amoure ?
Thibault : Je joue de la guitare.
Nicolas : J’écris, je chante et je joue de la basse.
Julien : Je suis batteur.
Comment s’est créé le groupe ?
N : Le groupe s’est créé en 2015. Avant, nous avions tous d’autres groupes qui étaient plus Rock et plus Garage. Nous sommes partis tous les trois en vacances, nous avons fait un road trip dans le Sud et nous nous sommes dit que l’été et le soleil nous allaient bien. Nous étions loin de la grisaille de Strasbourg et de nos groupes très énervés et nous nous sommes dit que nous allions faire quelque chose de très ensoleillé et de très nature. Nous sommes revenus avec cette idée de faire un groupe tous les trois, nous l’avons baptisé Amoure et nous avons eu envie de faire de la Pop et de chanter en français.
« Strasbourg » votre nouveau single marque-t-il selon vous un tournant dans votre carrière ?
N : Oui, complètement. C’est le titre qui nous a fait signer chez Barclay. Indéniablement, nous passons un step et c’était très important pour nous car ça fait 10 ans que nous faisons du Rock et avec « Strasbourg », nous attaquons quelque chose de plus Pop, de plus direct et de plus grand public. Cette signature avec Barclay est un rêve de gosses et tout cela se concrétise en un titre. Je ne sais pas ce qui s’est passé avec Strasbourg ces derniers temps mais tout a concordé ; le Racing est très en forme, les astres sont un peu alignés et c’est super.
Cette histoire d’amour a-t-elle été inventée ou est-ce du vécu ?
N : C’est du 100% vécu. C’est mon histoire. Ma copine est parisienne et elle a déménagé dans la campagne alsacienne par amour. Comme quoi tout est possible !
Pouvez-vous nous parler de la mise en images de « Strasbourg » ?
J : Le clip de « Strasbourg » a été tourné dans mon village d’enfance. Cette vidéo est très importante pour nous et d’autant plus pour moi car cette rue, je l’ai arpentée à vélo avec mes potes quand j’étais gamin. Ça m’a fait quelque chose. Pour cette mise en images, nous avons bossé avec Henri Gander qui avait déjà réalisé notre clip pour la chanson « Week-end à Rome ». Nous adorons son boulot et nous trouvons que ce qu’il fait est esthétiquement génial.
N : C’était sûr que nous allions travailler avec un Strasbourgeois. Nous avons eu cette belle expérience avec Henri qui a un goût esthétique assez prononcé et nous étions raccord sur les clichés strasbourgeois que nous voulions véhiculer et sur la façon dont nous voulions le faire. Le côté très chauvin, c’était toujours assez borderline. Nous voulions montrer cela avec suffisamment de détachement pour que ce soit fun et compréhensible par les autres car nous ne souhaitions pas présenter un délire fermé. Henri était le plus à même de répondre à ce cahier des charges très épais.
Que représente Strasbourg pour chacun de vous ?
T : Je suis né à Strasbourg et j’y habite, c’est la ville de ma famille et de mes amis ; Strasbourg représente beaucoup de choses pour moi.
N : Je ne suis pas strasbourgeois de naissance, je viens du Haut-Rhin qui est un peu l’autre côté de l’Alsace. Pour moi, Strasbourg, c’est la musique car j’y suis monté pour cela. Cette ville, c’est toute cette scène musicale que je côtoie depuis 10 ans et c’est maintenant ma maison avec mes amis. Plus loin je pars et plus je suis content de retrouver la maison, les amis et les bars.
J : C’est comme pour Nico ; nous avons emménagé ensemble et nous avons habité en coloc durant 6 ans. Strasbourg marque tout ce qui s’est passé avant, la musique, le fait d’être maintenant intermittent, de vivre de cela, les copains, c’est la maison !
Quel serait votre lieu préféré à Strasbourg ?
N : Il y a une rue avec laquelle j’ai un bon feeling et on l’appelle la rue de la soif ; c’est la Rue de l’Arc-en-Ciel avec anciennement le Mudd Club qui faisait partie intégrante de la scène musicale strasbourgeoise, nous y faisions tous nos concerts et nous y allions voir nos potes jouer et Le Phonographe qui tient bon et qui est un bar complètement vintage tenu par Rob. Dès que je suis dans cette rue, je sais que je suis avec mes potes, que nous allons passer une bonne soirée et que cela va se terminer au FAT deux rues plus loin.
T : J’ai envie de te répondre le cinéma Vox dans lequel je vais depuis que je suis tout petit. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de cinémas à Strasbourg. Le Vox me rappelle les films avec ma mère quand j’étais gamin et le Mc Do juste après.
J : Un lieu, c’est vraiment compliqué quand même…mais je vais dire le Stade de la Meinau. C’est ouf comme ce lieu peut être aussi fédérateur avec des gens d’horizons très différents qui s’unissent sur un seul truc.
N : Le Stade de la Meinau a cette particularité de ne rien avoir d’autre autour. Quand les gens y vont, c’est vraiment pour voir un match.
T : C’est un stade froid, pas tellement joli, il est venteux, presque lugubre mais les soirs de match, c’est quelque chose à voir.
Niveau culinaire, que nous conseillerez-vous ?
N : En fin d’année dernière, nos amis de Barclay sont venus nous rendre visite pour la première fois et nous leur avons conseillé le jarret au munster. Il faut le vivre. Pour quelqu’un qui ne connait pas ce plat, je pense que c’est un grand moment à la fois gustativement mais aussi le fait de le finir car c'est une action de bravoure en soi.
T : En voyant la carte, ils ont immédiatement dit qu’ils reviendraient pour tester les autres plats. Tout est globalement à base de cochon mais c’est extrêmement varié dans les restaurants typiques.
N : La tarte flambée est vraiment un inconditionnel. Quand tu n’as pas forcément envie de manger et que tu veux juste boire des coups, tu prends une tarte flambée à côté et tu la partages. C’est très convivial. Je pense que l’on mange énormément de tartes flambées à l’année ; même quand nous venons à Paris car nous allons au restaurant Les 4 Chouettes . On est un peu chauvins.
J : La paire de Knack à l’apéro avec un peu de moutarde et un bout de pain.
Votre nouveau single donne-t-il le ton de vos prochaines compositions ?
N : Esthétiquement, oui. En revanche, au niveau de la thématique, je pense que nous avons relativement développé tout ce que nous voulions sur Strasbourg sur ce titre-là. Les autres titres vont élargir les histoires dont nous voulons parler. « Strasbourg » marque un tournant plus produit et plus pensé par rapport à ce que nous faisions avant car c’était plus instinctif. Ce single marque le début de notre collaboration avec Clément Roussel qui est notre réalisateur sur l’album à venir. Clément a apporté une patte un peu Electro car nous restons un groupe issu de la Pop et du Rock à la base. La touche Electro va encore plus s’entendre sur l’album.
Quelles sont les forces de chacun au sein du trio ?
N : Julien est fort en basket.
J : Et j’amène souvent le goûter durant les répet’ (rires).
T : Nous nous complétons tous, à vrai dire.
N : Thibault est un peu le réaliste et cela permet de garder les pieds sur terre à des moments où je pourrais être dans un monde un peu fantasmé dans la compo ou dans l’écriture des textes.
Que nous réserve Amoure dans les prochains mois ?
N : Dans un premier temps, nous allons nous concentrer sur « Strasbourg », nous allons laisser cette chanson faire son petit bonhomme de chemin en la défendant du mieux que l’on peut. Nous allons faire quelques dates cet été notamment à Verdun et à Saverne près de chez nous. De là, découlera la suite…un second single potentiel.
J : Nous allons continuer à bosser sur l’album qui est en cours de mixage !