Rencontre avec MonteRosso à quelques jours de la parution de leur premier EP !

Pouvez-vous présenter MonteRosso à nos lecteurs ?

Mathilde : Je suis chanteuse au sein de MonteRosso, je viens du classique, j’ai commencé par faire du violon à l’âge de 7 ans au conservatoire avant de débuter la guitare, ce qui m’a permis de me mettre à chanter. J’ai d’abord fait des reprises avant de composer petit à petit mes propres chansons. Je viens de la Folk plus Anglophone.

Thomas : J’ai également fait du classique au conservatoire pendant près de 10 ans. Par la suite, j’ai switché et j’ai fait des études pour devenir ingénieur du son dans l’audiovisuel et c’est là que je me suis mis à faire des compositions sur ordinateur. Il y a longtemps, j’ai eu un projet Electro un peu Techno durant 3 ans avec un pote et nous avons sorti deux EPS.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

M : Nous nous sommes rencontrés il y a à peu près 8 ans quand nous travaillions tous les deux dans le même magasin de musique.

Était-ce une évidence de monter un projet musical ensemble ?

T : Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons eu envie de monter un projet commun avec nos influences respectives qui n’étaient pas du tout les mêmes. J’avais déjà fait une composition Electro qui avait une grosse tendance Pop assez mélodique et j’ai proposé à Mathilde d’essayer de faire une ligne de voix dessus…

M : …et ça à bien marché !

T : Nous avons eu de bons retours et nous avons été encouragés à en faire d’autres mais nous n’avons pas monté un projet tout de suite après.

M : Accessoirement, nous nous sommes mis ensemble et cela nous a aussi rapprochés.

T : Nous avons refait un ou deux morceaux de plus et deux ans après ça, nous avons décidé de faire un projet plus sérieux ensemble en 2015.

Pourquoi MonteRosso ?

T : Nous étions en vacances en Italie dans les Cinq Terre. Nous cherchions un nom de groupe et comme dans cette région, il y a cinq villages qui se suivent, Monterosso est celui qui nous a le plus parlé. Dès notre retour de vacances, en septembre, nous avons recommencé à composer et le groupe est né ainsi. Comme nous avions très envie de faire du live, nous avons contacté un ami batteur avec qui nous travaillions avant.

Aviez-vous votre direction musicale dès le début ?

M : C’est du premier titre que nous avions testé ensemble qu’est venue l’envie de faire une musique Electro assez mélodique qui vient contraster avec un côté bien rythmique.

T : La D.A musicale était là depuis le premier morceau et depuis, nous ne nous sommes jamais éloignés de ce que nous avions fait au départ.

« I’m Electric » est sorti au printemps 2017, pourquoi ne pas avoir enchaîné à cette époque avec un EP ?

M : Notre fils est né !

T : « I’m Electric » était l’un des premiers morceaux composés en septembre 2015 à la création du groupe. Nous avons eu envie de le refaire un peu à neuf et nous l’avons retravaillé avec Romain Delavalle qui fait notamment du taf en ingé son pour le groupe Stuck In The Sound. Nous l’avons sorti sur les plateformes en 2017 et nous avions ce projet d’EP depuis très longtemps mais comme nous attendions notre fils, ça a remis les choses à plus tard mais nous avons sorti un autre titre intitulé « Huacachina » que l’on pouvait retrouver sur la compilation Kitsuné Parisien. Ce morceau nous a donné un bon coup de pouce, nous avons eu pas mal de passages en radio et aujourd’hui, il continue de bien fonctionner. Par ailleurs, en 2017, nous étions également dans une période de transition ; nous ne faisions que des titres en anglais et nous avons doucement glissé sur le français.

M : Ce projet a pris temps de murir.

Que pouvez-vous nous révéler sur  votre premier EP ?

T : « Aimants » est un peu la pièce centrale de l’EP.

M : Nous avons construit cet EP comme une histoire d’amour avec son début, sa fin et toutes les émotions par lesquelles on passe dans une histoire. On début, on se cherche, on est tenté ; puis, il y a la fusion, le déchirement et puis, on se quitte.

T : Heureusement, cela ne se passe pas toujours comme ça dans une relation !

M : Pour le coup, ça a pris cette tournure-là et « Aimants » est vraiment le point central de cet EP car il évoque le moment de fusion que l’on peut ressentir au sein d’un couple mais également entre une mère et son fils, entre un père et son fils…

T : Chaque chanson représente une histoire, une étape, un sentiment, une émotion dans une relation amoureuse ou non.

M : Le but était que chacun puisse se reconnaitre à sa manière à travers une émotion ressentie.

Que représente ce premier EP pour vous ?

M : Beaucoup de bonheur car nous l’attendions depuis longtemps.

T : C’est un vrai aboutissement.

M : Nous en sommes fiers.

T : Nous avons mis du temps, ça a été long mais nous avons bien réfléchi à ce que nous voulions faire.

M : Nous avons travaillé avec des personnes avec qui nous étions en totale cohérence.

Quel est l’esprit de ce disque ?

M : Ce disque est très humain. Il s’attache à ce que chacun est et à ce chacun peut ressentir. Nous avons voulu passer par tout ce qui est positif et négatif tout en gardant une certaine fraîcheur.

Qui retrouve-t-on parmi vos influences ?

M : J’ai été vraiment influencée par la Pop-Folk Anglo-saxonne et pour te citer des artistes, je vais dire Jeff Buckley, Radiohead, Feist mais également Morcheeba et The Cardigans. J’ai écouté moins de chanson française mais j’ai appris à la découvrir avec le temps.

T : J’écoute beaucoup de choses mais c’est vrai que la musique électronique a une grande place dans mes influences. Forcément, j’ai été influencé par le renouveau de la musique électronique en France dans les années 2000 avec notamment Justice et j’ai également une grosse culture Rock. Dernièrement, j’ai beaucoup aimé l’Electro mélodique de l’Allemand Stephan Bodzin et d’ailleurs, notre titre « Incendie » a été fait un peu sous l’inspiration de cet artiste.

Quels sont vos prochains projets ?

T : Nous allons sortir un nouveau single le 24 mai et nous jouerons le même jour au Supersonic avec Dusk Totem et Georges ; cette date sera la release party de notre EP qui sortira dans les prochaines semaines. Nous allons continuer à composer et en septembre, nous ferons une résidence avec des musiciens pour rebosser le live avec des cuivres et d’autres dates arriveront d’ici la fin de l’année.