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Rencontre avec Shy’M à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Ojoz

(c) Ojoz

Peux-tu nous donner la signification d’Agapé ?

Agapé est un terme Grec qui veut dire amour. C’est l’amour désintéressé, pur, absolu, celui qu'on vit difficilement mais je crois que l’on s’en approche quand on atteint une certaine sérénité ou une certaine sagesse ; chose que je n’ai pas encore atteint à 33 ans.

Vois-tu ce nouvel album comme un retour aux sources ?

Bien sûr ; quand on a pensé cet album, c’était pour moi un retour aux premières couleurs, c’était une envie naturelle. Ce courant urbain est très présent en ce moment, que ce soit dans la musique ou dans la mode également. Je crois qu’en tant que consommatrice, on s’en empreigne inconsciemment quand on se retrouve en studio et j’ai été beaucoup inspirée par les collaborations présentes sur ce disque qui se rapproche plus de « Mes Fantaisies » que de « Héros ».

On te sent hyper sincère et sensible sur ce disque, l’authenticité a-t-elle été le point central d’« Agapé » ?

Oui car je crois que je suis arrivée à un point où parler d’amour en faisant semblant, ça n’a aucun sens et ça n’a plus d’intérêt ; on le fait quand on est jeune et que l’on a envie de se cacher alors qu’aujourd’hui, j’ai envie de m’assumer et de m’amuser beaucoup plus. Sur « Agapé », il y avait une envie de dire des choses parfois brutales pour aller mieux et de dire qui je suis sans détour.

(c) Ojoz

(c) Ojoz

Quel est le thème principal de ce nouveau disque ?

L’amour car c’est un puits sans fond, c’est un sujet inépuisable. J’en parle sous un aspect amical avec Jok’Air sur « Amiants » qui aborde ce que l’on appelle populairement la friendzone et les sexfriends ; est-ce que l’on passe ce cap ou pas. Sur « Agapé », je parle également de l’amour-amant mais également de l’amour et du désamour que l’on porte à soi-même. Je pense que c’est ce point-là qui a été le plus traité sur cet album et c’est le plus troublant.

Il y a beaucoup de collaborations sur ton nouvel album, peux-tu nous en dire sur cette envie de partager ta musique ?

Je ne l’avais jamais auparavant par pudeur ; je crois que c’est ce qui déterminera le mieux mes non-collaborations dans les années passées car je suis toujours restée dans une bulle avec mon équipe que je connais depuis que j’ai 19 ans. C’était inenvisageable pour moi de contacter un artiste, de le rencontrer et de lui proposer de faire un son. Pour « Agapé », je me suis retrouvée à travailler avec Tefa ; tout en ayant toujours Cyril à mes côtés car c’est mon bras droit et mon repère dans ce métier depuis mes débuts ; et cette rencontre avec Tefa m’a donné l’occasion d’appeler des artistes que j’aime beaucoup et d’en découvrir d’autres grâce à Tefa dont Kemmler et Brav qui m’a écrit des textes incroyables dont « Absolem » qui est le plus beau texte que l’on m’ait écrit. Tefa a été le chef d’orchestre de toute cette petite tambouille.

Comment résoudrais-tu le dilemme contenu dans « Amiants » ? Choisirais-tu un amant-ennemi ou un ami pour la vie ?

Pourquoi choisir ? (Rires) Je choisis les deux mais c’est mieux avec deux personnes différentes. L’amour lisse et sans tumultes, je ne l’ai jamais connu et je pense que mon tempérament fait que je ne le connaitrai jamais. J’ai besoin de vivre l’amour passionné, qui fait mal mais qui fait autant de bien, c’est comme cela que je vois l’amour véritable. En ce qui concerne l’amitié, pour ma part, j’aime que cela reste de l’amitié, on ne franchit pas la zone. L’amitié avec ses ex est un peu plus compliquée mais elle existe.

(c) Ojoz

(c) Ojoz

Si tu devais résumer « Agapé » en un seul mot lequel choisirais-tu ?

Confessions.

Tu as su évoluer depuis tes débuts et jamais te répéter, ta musique est-elle le reflet de ce que tu écoutes ?

Pour « Agapé », j’avais envie de me diriger vers ce courant musical qui représente ce que j’écoute en ce moment que ce soit du Hamza ou du PNL. Je suis une consommatrice qui ne s’arrête pas au genre ou à ce qui est populaire ou pas et c’est pareil pour mes goûts cinématographiques ou mes goûts vestimentaires. Musicalement, j’écoute de tout, je ne me limite à rien et je suis un peu comme cela en studio.

Des artistes francophones ont tenté l’aventure en anglais sur un ou plusieurs albums, est-ce quelque chose qui pourrait t’intéresser à l’avenir ?

Chanter en anglais n’est pas un fantasme et encore moins d’en faire un album ; tout simplement car je ne suis pas encore bilingue et que je dois encore progresser sur mon accent même s’il parait que l’accent Frenchy est charmant. Je suis tellement heureuse de m’accomplir dans mon pays en français que je crois que ça n’aurait pas la même saveur si je le faisais ailleurs même si le but d’un artiste est d’exporter sa musique au-delà des frontières et de traverser le monde dans le meilleur des cas. L’anglais permet cela le plus souvent mais aujourd’hui, ce n’est pas dans ma To-Do List. Si la vie me mène à ça, pourquoi pas mais ce n’est pas un objectif premier.

Quel regard as-tu aujourd’hui sur « Mes Fantaisies » ton premier album ?

Il m’est arrivé de réécouter des titres du premier album et j’ai beaucoup de tendresse pour eux. C’est un peu comme si j’étais une autre petite nana qui a beaucoup évolué et beaucoup grandi car je sens toute la fragilité qu’il y avait dans ma voix. Je me revois 13 ans en arrière. J’étais très introvertie et ma façon de chanter a changé d’album en album car j’arrivais à chaque fois avec un peu plus de baguage, de vécu, d’assurance et j’osais plus de choses. Pour l’enregistrement de « Mes Fantaisies », j’avais 19 ans, je vivais encore chez ma mère, je venais de passer mon Bac quand je suis arrivée dans ce studio à Montréal et je me demandais où j’étais. J’étais encore empreinte de cette timidité maladive et handicapante et je le ressens dans ma façon de chanter mais en même temps, je me dis que j’étais quand même assez courageuse.

(c) Ojoz

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Quel serait ton prochain rêve à accomplir ?

Je commence un peu à le toucher ; la comédie est un rêve qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps. J’ai passé les castings pour incarner la nouvelle héroïne de la série Profilage. Les tournages ont commencé il y a un mois et demi, ça s’est super bien passé et ça me donne envie de continuer à évoluer dans ce domaine-là.

Quelles vont être tes prochaines actualités ?

La série Profilage qui sera diffusée cet automne et les concerts qui sont imminents. La tournée commence au mois de juin, nous serons à Paris le 22 juin au Palais des Sports et si tout se passe bien, il devrait y avoir des festivals…Tout sera annoncé sur mes réseaux sociaux. Un nouveau single se profile mais c’est encore trop tôt pour en parler…

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