Rencontre avec Magali Ripoll afin d’en apprendre plus sur « Radio Active » !

Comment nous présenterais-tu « Radio Active » ?

Dans « Radio Active », on retrouve une femme qui chante des chansons et qui s’accompagne tantôt d’un piano, tantôt d’un accordéon et tantôt avec des bandes sons, des samples et des loops qu’elle envoie. Cette femme joue également la comédie dans un décor de gare.

Peux-tu nous en dire plus sur l’histoire plutôt loufoque contenue dans ce spectacle ?

Dans « Radio Active », ce n’est pas quelqu’un qui raconte sa vie en chansons mais qui s’invente une vie en se servant des paroles des chansons qu’elle a pu entendre ces soixante dernières années durant lesquelles elle est restée coincée dans son hall de gare. Néanmoins, cette femme voyage mais on ne sait pas trop si elle le fait physiquement ou si c’est dans sa tête et on comprend le pourquoi du comment à la fin du spectacle. Cette femme un peu barrée raconte des expériences de vie et des rencontres toutes plus inattendues et improbables les unes que les autres.

Ton personnage est-il très éloigné de toi ?

Forcément, non (rires) ou en tout cas, il est assez proche de la personne que je suis sur scène quand je chante. En revanche, dans la vie de tous les jours, je suis quelqu’un d’à peu près normal et de passe-partout même si j’adore rigoler et faire la folle.

Les textes sont signés Zoé et Gérard Pullicino mais est-ce toi qui as choisi toutes les chansons du spectacle ?

Oui, j’ai proposé et choisi toutes les chansons qui composent ce spectacle et parfois, Zoé a eu des idées de chansons auxquelles je n’aurai pas pensé en avançant dans l’écriture de « Radio Active ». Zoé et Gérard on écrit cette histoire en fonction de moi et de mon personnage ; j’ai eu cette chance que cela soit du cousu à même la peau.

Par quoi as-tu été séduite dans « Radio Active », est-ce par le côté touche-à-tout ?

J’ai surtout été séduite d’abord par la proposition de Gérard Pullicino de travailler ensemble. Nous nous connaissions bien depuis plusieurs années mais nous n’avions jamais travaillé seuls sur un projet. Le côté touche-à-tout un été un peu logique même si cela peut paraitre exagéré car je ne fais que chanter, jouer des instruments et jouer la comédie. J’avais fait du théâtre dans ma jeunesse mais je ne m’y étais pas plus aventurée que cela car j’avais tout misé sur la musique. La proposition de Gérard d’aller sur ce terrain-là m’a interpelé et un peu effrayé mais il m’a poussé à y aller et c’est vraiment tout a été séduisant.

Quel serait ton moment favori dans ce seul en scène ?

J’ai plusieurs moments favoris mais l’épisode dans lequel je me retrouve le plus serait la séquence Espagnole. J’aime le côté tout feu tout flamme, le côté danse, le côté où l’on en fait des tonnes et où l’on vibre avec le public. L’autre moment qui m’est cher, qui me touche et où je reste toujours un peu spectatrice de cela, c’est la fin du spectacle parce que c’est toujours une inconnue. A vrai dire, je n’ai jamais vraiment répété cette fin, je sais ce que je dois dire, je connais la rythmique avec laquelle j’enchaîne les phrases pour conclure cette histoire et le ton sur lequel je vais le dire mais cela reste une inconnue car j’ai choisi de ne pas avoir de mécanique auto imposée sur ce passage-là. Suivant mon ressenti du moment et selon les retours du public, chaque représentation est différente et je ne finis donc jamais dans le même mood.

Un album baptisé « L’Amour Des Lamentations » est sorti au printemps 2016, la suite est-elle en écriture ?

On me pose souvent la question mais pour l’instant non. Des esquisses de chansons sont en ébauche mais pour le moment, je les laisse dans leur petit tiroir. Je sais à peu près les moments où je pourrais me pencher sur un projet d’écriture soit d’un album soit d’un autre spectacle mais pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour car je veux vraiment aller au bout de ce que je suis en train de faire.

A quoi ressemble ton univers musical ?

C’est de la chanson Pop Française à tendance un peu marrante. Je n’aime pas catégoriser les choses et je laisse donc libre court à des influences musicales différentes. J’ai réalisé et produit mon album toute seule même si j’ai été aidée pour les arrangements par Antoine mon compagnon qui joue de la batterie et de la guitare.

Si je te dis N’Oubliez Pas Les Paroles, que me réponds-tu ?

Je ne connais pas beaucoup les paroles (rires). J’ai vraiment une chance énorme de travailler dans cette émission depuis le début. Ce programme plait au public qui nous renvoie tout l’amour qu’il a pour cette émission, pour Naguy et pour les musiciens. Je m’y éclate vraiment !

Quel serait ton prochain rêve artistique ?

Dans quelle mesure on reste dans l’artistique ou pas mais j’ai l’impression d’avoir une communication un peu easy avec les gens à qui je fais parvenir des choses, ils m’en renvoient d’autres en échange et je les reçois que ce soit à la fin des émissions ou sur les réseaux sociaux. Cette fluidité-là me procure une joie immense et j’aimerais beaucoup avoir l’occasion de pouvoir animer un programme pourquoi pas musical car c’est mon domaine.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « Radio Active » jusqu’au 14 mars au Splendid ?

Je leur dirai qu’ils vont être extrêmement bien reçus et j’espère qu’ils se souviendront du petit voyage dans lequel je vais les embarquer. Le public me dit souvent au sortir de la salle que c’est un spectacle qui donne la banane. Il y a pas mal d’interaction avec le public dans « Radio Active » et je me laisse le luxe de communiquer avec les gens car ces moments de complicité entre les spectateurs et moi sont extra.