Rencontre avec Patrick Chanfray afin d’en apprendre plus sur « Mentir Is Not Good » !

Peux-tu nous dire quelles sont tes différentes casquettes dans le domaine artistique ?

J’ai toujours écrit, puis j’ai eu la chance de jouer sur scène, à la télé, au cinéma, écrire pour d’autres humoristes tout en gardant le luxe d’organiser mon agenda pour faire des raclettes avec les gens que j’aime (c’est ce que j’adore le plus). J’ai présenté un one man et je dois avouer que je n’étais jamais allé au café-théâtre avant d’y jouer. En parallèle à l’écriture, je mets en scène. J’ai créé aussi des concepts dont Riez Plus, Gagnez Plus qui est un module de communication interne développé dans les entreprises. J’ai écrit des programmes courts notamment pour la télé. J’ai fait de la télé et je vais en refaire. J’ai notamment présenté le JT sur Comédie + avec Céline Groussard que j’apprécie beaucoup car c’est un homme délicieux (rires), puis j’ai été au Petit Journal sur Canal+. En tant que metteur en scène, j’ai œuvré pour Constance et chose improbable, j’ai mis en scène un opéra qui s’est joué à La Salle Pleyel avec l’orchestre national d’Ile-de-France.

Est-ce dans l’humour que tu te sens le mieux sur scène ?

Pas obligatoirement et c’est d’ailleurs une bonne question. Je me sens bien sur scène aussi en bateau mouche (rires)(cf la salle parisienne La Nouvelle Seine qui se trouve sur une péniche). Plus sérieusement, dans tout ce que j’ai joué et écrit, il y avait toujours une part d’émotion sans vouloir essayer de faire pleurer ou de jouer le comédien maudit. Plus que l’émotion, j’aime partager de la tendresse sur les planches, on retrouvera cela dans mon prochain one mais aussi dans « Mentir Is Not Good ».

As-tu principalement évolué seul ou accompagné sur les planches ?

Comme en conduite, je te dirais que j’ai fait de la scène accompagnée. J’ai commencé tout seul avec mon one mais j’ai toujours aimé les spectacles d’équipe. Je trouve que c’est plus simple de partager la scène avec quelqu’un et cela se vérifie encore avec Vincent quand nous sommes en tournée. Être plusieurs, c’est plus convivial et cela permet d’être un peu « bousculé ». La chanson « Avoir Un Bon Copain » illustre bien cela.

Tu es actuellement à l’affiche de « Mentir Is Not Good », comment nous présenterais-tu l’histoire de cette pièce ?

Alors là, je n’en ai aucune idée, je n’y suis jamais allé mais ça à l’air très très bien ! (rires) Le pitch de cette pièce est très simple ; il s’agit deux meilleurs amis, Max et Yvou, l’un est  comédien, il doit recevoir un Molière mais il est fâché avec son père depuis 15 ans date à laquelle il est parti faire du théâtre à Paris. Il aimerait bien que son papa soit devant la télé quand il recevra son Molière et il demande à Yvou qui a dit à sa femme pour l’impressionner qu’il avait écrit une comédie musicale dans laquelle elle pourra chanter de garder son père qui est grabataire afin de le mettre devant la télé le soir des Molières. C’est un échange de bon procédé car Max s’engage à écrire la comédie musicale d’Yvou mais il est aussi doué que ce dernier pour écrire des parodies de chansons.

Qui est ton personnage dans cette comédie ?

Il s’appelle Yvou et il le dit dans la pièce, ils ont tous des prénoms à la con dans sa famille. Je dirais que c’est un personnage très lunaire que j’ai la chance d’incarner car au départ, Vincent avait écrit « Mentir Is Not Good » pour lui et Chantal Ladesou mais finalement, elle n’était pas disponible car elle jouait dans « Nelson ».

Comment as-tu rejoint la pièce alors ?

Tout simplement car je suis le comédien qui sur Paris ressemble le plus à Chantal Ladesou (rires). En vérité, nous nous étions croisés plusieurs fois lors de festivals ou de plateaux avec Vincent.C ’est notre ami en commun Artus, qui nous a présenté et qui est devenu le producteur de cette pièce, une fois de plus une aventure de copains! Ça matchait bien, nous rigolions bien ensemble et Vincent a vraiment réécrit ce personnage pour moi.Yvou peut partir n’importe où, avoir quelque chose qui a trait à la petite enfance, c’est un mec qui ne s’est pas où il est mais qui sait où il va.

As-tu des points communs avec lui ?

Oui, j’ai recalculé avec une calculatrice et un rapporteur Maped, nous avons le même nombre de bras (rires). Je rejoins Yvou dans son côté lunaire et dans le fait de pouvoir partir en disant n’importe quoi. Nous avons en commun cette volonté de vouloir faire plaisir à un ami. La bienveillance est le leitmotiv de cette pièce et cela se retrouve autant dans les personnages que chez nous qui les incarnons.

Par quoi as-tu été séduit dans cette œuvre de Vincent Piguet ?

Par Vincent Piguet lui-même, totalement mais pas physiquement car je le trouve vraiment très laid (rires). Ce n’est pas l’extérieur de la tête qui m’a plu mais l’intérieur car Vincent est ultra doué dans l’écriture. Il faut savoir que « Mentir Is Not Good » est sa première pièce et ça fonctionne vraiment bien. Vincent est convivial, festif, bienveillant et c’est pour cela que l’on s’amuse autant.

Comment qualifierais-tu votre duo ?

Pour te répondre, je te parlerais des retours du public formé de personnes âgées de plus de 17 ans qui nous dit au sortir de la pièce que nous leur faisons penser à Poiret et Serrault quand ils jouaient ensemble et les plus jeunes nous disent que nous leur rappelons Omar et Fred dans le SAV.  Nous nous éclatons vraiment ensemble et nous aimons amener des choses constructives dans l’impro.

Cette comédie est presque musicale…allez-vous développer l’idée de « Coup de Foudre au Zoo » ?

Ça nous a traversé l’esprit à tel point que pour Avignon, nous avions mis sur nos flyers que « Mentir Is Not Good » était présenté par les créateurs de « Coup de Foudre au Zoo ». Nous avons toujours aimé les karaokés et avec Vincent nous sommes fans de musique classique comme des titres de Bézu et de La Bande à Basile. Nous avons commencé à chanter des parodies de chansons et nous nous sommes pris au jeu. Tout ceci est né de délires avec Charles Hudon qui est notre metteur en scène et qui est bien plus que cela. L’idée d’une comédie musicale nous trotte dans l’esprit et nous y pensons avec Céline Groussard et Laurie Peret. L’idée d’une comédie musicale vraiment débile serait très rigolote !

Quelles sont tes autres actualités et/ou tes prochains projets à venir ?

Mon prochain projet dans l’immédiat sera de faire des gaufres car j’adore ça ! Plus loin dans l’avenir, j’aimerais présenter mon second one man qui me tient beaucoup à cœur et dans lequel, il y aura un ou plusieurs sketchs écrit avec Vincent tout dépend combien il me prendra! C’est la première fois de ma vie que je fais co-écrire dans mon propre spectacle ! Il y a également des choses à venir à la télévision et « Mentir Is Not Good » va partir en tournée en province et à l’international car nous allons jouer au Liban et à Tahiti. Une reprise parisienne est également prévue au printemps.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « Mentir Is Not Good » au Théâtre de la Tour Eiffel jusqu’au 27 janvier ?

Je les inviterais très cordialement car je suis quelqu’un d’ultra poli. Venez, on vous en supplie ; c’est exactement ce que l’on dirait avec Vincent !