Retrouvailles avec le groupe Teeers à l’occasion de la sortie de leur EP « Overheat » !
Que s’est-il passé pour Teeers depuis notre première rencontre il y a deux ans et demi ?
Odilon : Je pense que c’est la période où il s’est passé le plus de choses depuis le début de notre jeune carrière.
Clément : Adrien a rejoint le groupe, nous avons signé sur deux labels ; GUM puis Barclay ; nous avons trouvé un tourneur et un manager que nous adorons.
O : Nous venons de sortir « Overheat » qui signe notre « vrai départ » dans la musique. Nous avons arrêté nos études afin d’assumer notre musique comme des vrais professionnels.
Comment Adrien est-il entré dans le groupe ?
Adrien : Nous nous connaissons depuis hyper longtemps. Odilon, Victor et Clément se sont rencontrés à l’école primaire et j’ai rencontré Clément au collège en classe de 5ème. Il m’a très rapidement présenté Victor avec qui il avait déjà un groupe. De mon côté, j’avais également un groupe de collège/lycée et nous faisions souvent des concerts ensemble. J’ai fait ma prépa en Khâgne Hypokhâgne avec Odilon et nous nous sommes tous rapprochés. Quand mon groupe s’est arrêté, j’avais envie de continuer à faire de la musique et comme ils avaient besoin que quelqu’un les accompagne principalement sur scène, j’ai rejoint l’aventure Teeers.
O : Dès les répétitions et comme nous étions déjà très amis tous ensemble, notre affinité commune nous a fait commencer à composer des morceaux ensemble.
A : De fil en aiguille, j’ai arrêté également mes études. Cela s’est fait un peu en mode dominos.
O : Il a fallu que je les pousse un peu un par un (rires).
Avez-vous évolué musicalement depuis la parution de vos premiers titres ?
C : Oui, clairement et je pense que cela va se ressentir encore plus dans nos prochains morceaux. Pour « Overheat », nous sommes allés en studio, nous avons enregistré en live basse/batterie/guitare, nous avons rajouté des arrangements et nous avons travaillé avec plein de personnes.
O : Pour nous, il y avait une volonté de faire une vraie œuvre à notre échelle. Nous avons voulu pousser le plus possible les arrangements afin de faire quelque chose qui nous plaise vraiment. Nous avons voulu prendre la musique à notre compte afin d’en faire quelque chose qui nous ressemble vraiment et cela se ressent dans ce disque.
A : Nous sommes en perpétuelle évolution tout comme nos goûts musicaux.
O : Nous voulons que notre musique nous ressemble mais ce serait faux de dire que nous ne souhaitons pas travailler avec des réalisateurs comme Metronomy par exemple car ce serait une valeur ajoutée et ces échanges artistiques ne pourraient être que bénéfiques pour nous.
C : Nous allons travailler avec Pierrick Devin avec qui nous avions déjà bossé en tant que musicien et qui a œuvré notamment pour Phoenix et Lomepal. Il a mixé notre nouvel EP et nous adorons son travail.
Peut-on dire que « Overheat » est un peu une sorte de best of de Teeers ?
O : Je le pense aussi car il y a un panel assez large sur cet EP.
C : C’est vrai que c’est plus un best of de ces deux dernières années qu’un EP. En tout cas, tu as raison, nous avons le présenter comme cela maintenant. Merci !
A : Les morceaux sont sortis un par un et « Overheat » est celui qui est venu clore le « spectacle ». Cet EP ferme un peu une sorte de parenthèse.
O : « Overheat » marque le départ de l’aventure Teeers.
A : A partir de maintenant, nous n’allons sortir que des inédits.
Qu’est-ce qui caractérise le plus votre projet musical ?
O : Ce projet musical nous ressemble vraiment tout en se disant que nous-mêmes, nous changeons beaucoup. Cela donne quelque chose qui évolue perpétuellement en fonction de nous. Ce qui nous caractérise est notre capacité à surprendre les gens tout en restant dans la veine Teeers. L’énergie que nous dégageons est également ce qui nous caractérise bien.
C : Pour ma part, je dirais l’authenticité et cela rejoint ce que vient de dire Odilon car nous voulons être authentiques sur tous les points du processus créatif jusqu’au live. Nous avons vraiment l’envie de dégager de plus en plus quelque chose de personnel de tout cela.
A : C’est aussi pour ça que nous pouvons être un peu « lents » car quand un morceau est terminé, nous voulons vraiment être tous les quatre d’accord sur sa direction artistique.
Quels sont les thèmes de votre EP ?
Victor : Nous parlons beaucoup de voyages et de notre vie.
O : C’est un peu un fantasme de la vie de jeunes.
V : Nous parlons souvent de s’en aller et d’ailleurs.
A : Nous parlons de fuite dans cet EP mais elle n’est jamais abordée de la même manière et je trouve ça intéressant.
Allez-vous continuer d’avoir un côté « déjanté » dans vos clips ?
O : C’est quelque chose vers quoi nous nous tournons vraiment de plus en plus. A la base, nous ne sommes vraiment pas à l’aise en tant qu’acteurs devant une caméra et c’est pour cela que nous avons envie de nous marrer dans nos clips. Quand tout le monde s’amuse sur un tournage, nous sommes certains que le clip sera réussi.
A : Nous aimons vraiment le côté loufoque. Même si par la suite, nous aurons peut-être des morceaux plus doux ou plus tristes, nous garderons un côté drôle et assez coloré car nous n’aimons pas le premier degré.
O : Quand nous chantons un morceau triste, nous ne le sommes pas, nous laissons parler la musique et c’est pour cela que le premier degré n’a pas sa place dans nos clips.
« Overheat » est-il un avant-goût de l’album ?
C : Non, car comme tu l’as dit, je pense que « Overheat » est un best of d’une période. Nous allons garder le mood que nous avons instauré car il nous représente mais ce que nous allons proposer à l’avenir aura des sons plus électroniques et ce sera plus joué. Il y aura une cohérence par rapport à ce que nous avons fait avant mais dans le prochain EP, il n’y aura pas un « Overheat 2 ». Ce sera différent mais ça viendra de là.
Qu’est-ce que chacun apporte à Teeers ?
O : Ce qui est certain, c’est que nous apportons tous à Teeers. Aucun de nous fait moins que les autres.
C : Nous ne sommes pas du tout le genre de groupe où si tu en enlèves un, tu peux le remplacer par un autre. Je pense que si un jour l’un de nous part ; et j’espère que ça n’arrivera jamais ; le groupe s’arrêtera. Nous avons juste des caractères hyper différents et parfois, l’un de nous peut plus driver la situation.
Etes-vous allés jouer vos titres à l’étranger ?
A : Oui et d’ailleurs, notre dernier concert était à Los Angeles où nous avons tourné notre dernier clip. Nous avons joué durant une soirée très cool qui s’appelle la School Night.
O : Il y avait plein de groupes Américains que nous avons pu découvrir, le public était très accueillant et il a aimé notre musique. Ça se voyait que les gens venaient vraiment pour écouter la musique. Nous aimerions bien sûr donner d’autres concerts à l’étranger et même participer à des festivals. Nous aimerions construire notre carrière dans la durée comme un groupe comme Phoenix qui a réussi à s’exporter parfaitement.
Quels sont vos prochains projets ?
V : Nous serons en concert le 29 novembre à La Boule Noire.
A : C’est la grosse date à retenir car ça va être le concert « Overheat », nous allons jouer les morceaux de l’EP et des inédits.
O : Le 19 novembre, nous allons faire une sorte de fête à la Galerie Florence Loewy qui se trouve au 9 rue de Thorigny dans le 3ème arrondissement et tout le monde pourra venir et nous rencontrer. Nous allons sérigraphier des T-shirts et nous allons vendre des vinyles, des casquettes…
C : Si vous avez un T-shirt chez vous et que vous voulez que l’on vous le customise, vous êtes les bienvenus !
A : Nous allons enregistrer des nouveaux morceaux en décembre et on espère pouvoir les sortir très vite. En tout cas, c’est certain qu’il y aura quelque chose avant l’été.
O : En 2019, il faudra faire attention aux Teeers !