Rencontre avec Charlotte Valandrey à l’occasion de ses débuts en tant que chanteuse !

Comment présenteriez-vous Charlotte Valandrey la chanteuse ? Peut-être est-elle différente de la comédienne et de l’auteure ?

J’ai toujours aimé la musique et je pense que la scène est l’endroit où je suis le plus moi-même dans mon côté drôle et positif et c’est une facette de moi que les gens voient très rarement. Quand je suis sur scène, j’aime parler avec le public et déconner. Le naturel est là comme dans mes autres projets mais je prends plaisir à raconter des histoires à travers des chansons et c’est donc une Charlotte drôle et pleine de vie que les gens peuvent découvrir en live pendant 1h15.

Portez-vous ce projet musical en vous depuis longtemps ?

Je le porte depuis que j’ai 15 ans mais de manière régulière car je n’y ai pas pensé chaque année. En revanche, j’ai essayé deux ou trois fois de faire des choses mais ce n’était pas avec les bonnes personnes. Après ma reconstruction, quand j’ai eu envie de me faire plaisir, quand j’ai été prête à le faire sans que ce soit quelque chose d’imposé par la vie ou les épreuves. Cet album s’est imposé à moi.

Pourquoi ne vous êtes-vous pas lancée dans la musique dans les années 80 notamment à l’époque de Vanessa Paradis et d’Elsa ?

Parce que le cinéma est arrivé avant la musique. La proposition de faire « Rouge Baiser » s’est présentée à moi et à cette époque, ce n’est pas Jean-Jacques Goldman qui m’a proposé de faire un album. La vie a été comme cela mais Gainsbourg s’était proposé de me faire des chansons avant qu’il ne travaille sur l’album de Vanessa Paradis. A vrai dire, je n’avais pas de plan de carrière, n’étant pas entourée et mes parents ne connaissant personne dans le milieu, je n’ai pas compris ce que cela pouvait représenter. En revanche, j’ai quand même fait un clip avec David Bowie et c’était très chouette. Bowie m’avait dit qu’il espérait que je chante un jour et si Gainsbourg voulait m’écrire des chansons, c’est certainement parce qu’il avait décelé quelque chose.

Y-a-t-il eu un déclic pour proposer ce premier disque ?

Le déclic, c’est le fait d’aller bien depuis un an et demi. J’ai beaucoup travaillé sur moi pendant des années pour me sortir d’épreuves dures et j’ai retrouvé une certaine légitimité de comédienne en tournant dans « Demain Nous Appartient ». Revenir dans une série sur TF1 me tenait vraiment à cœur et cela me coinçait tant que je n’y arrivais pas. En interprétant une belle partition, j’ai repris confiance en moi, j’ai regagné de l’argent et ça m’a permis d'auto-produire ce disque.

Quels sont les thèmes des chansons de ce premier disque ?

C’est un parcours de vie et d’ailleurs l’album pourrait s’appeler tout simplement « La Vie ». Il y a plusieurs thèmes abordés dans ce disque. Je parle des voyantes car j’en ai vu souvent et j’avais envie de m’amuser avec ce thème. J’aborde la rupture, le divorce, le métier de comédien, les instants simples de la vie…Il y a deux Slam/Rap assez forts sur ce disque qui est une balade au travers de la vie avec ses hauts et ses bas.

Saviez-vous vers quelle direction musicale vous alliez vous diriger ?

Pas du tout ! Victor Barange mon compositeur y a beaucoup réfléchi. Je savais que j’allais faire de la chanson française à texte Pop et cela devient même un peu Rock grâce aux nouveaux arrangements. J’ai totalement fait confiance à Victor car le but était de faire du Charlotte Valandrey et non de ressembler à d’autres artistes.

Est-ce vous qui avez écrit les textes de vos chansons ?

Non, c’est Carine Erseng qui a écrit mes chansons mais cela ne veut pas dire que je n’en écrirai pas une un jour. Les textes de Carine me représentaient complètement et je dirais que le talent est de bien savoir s’entourer et non de vouloir chercher à tout faire soi-même.

Pensez-vous que le format chanson est plus difficile à cerner que le format livre ?

C’est bien pour cela que je n’ai pas écrit les chansons qui composent mon album. Comme lorsque l’on écrit un poème, c’est un format où il y a un rythme et des mots qui sonnent et c’est quelque chose que je ne connais pas. Ce qui sera formidable avec cet album, c’est qu’il donne envie à d’autres auteurs de m’écrire des chansons car je me suis toujours considérée comme une interprète. Le but est de toujours essayer de trouver la meilleure partition à jouer. J’aime l’idée d’être encadrée et que des gens qui savent écrire des chansons arrivent à faire ressortir le meilleur de nous-même.

Avec qui aimeriez-vous partager une chanson en studio ou sur scène ?

Il y en a plein mais je pourrais citer Gaëtan Roussel, Charlélie Couture, Hubert-Félix Thiéfaine, Julien Doré…

Plutôt des artistes masculins alors…

Oui, à part avec les Brigitte que j’adore. Je trouve que pour un duo, c’est joli de mélanger une voix féminine et une voix masculine car elles peuvent se répondre et on peut jouer avec cela.

Comment abordez-vous le live ?

Je n’ai pas eu de craintes pour mes premiers concerts et ça a été une chance car je pense que sinon ça aurait été difficile. Je monte sur scène pour m’amuser et pour qu’on se fasse plaisir et donc, je n’y vais pas avec un trac car en plus, ce n’est pas productif. Pour mes premiers concerts, j’y suis allée sans me poser trop de questions. J’aime vivre l’instant présent.

Quels sont vos prochains projets ?

Je vais fêter mes 50 ans sur scène le 29 novembre au Zèbre de Belleville. Un premier single arrivera dans les prochains mois avant la parution de mon premier disque. Je vais continuer régulièrement la série « Demain Nous Appartient ». En 2019, je vais partir en tournée avec Christian Vadim pour la comédie romantique « Station Bonne-Nouvelle ».