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Rencontre avec Bernard Minet à l’occasion de sa double actualité musicale !

Publié le par Steph Musicnation

©Virginie Cradlienne Mas

©Virginie Cradlienne Mas

Est-ce la rencontre avec Dorothée qui a été la plus déterminante dans votre carrière ?

Dans ma carrière de chanteur, oui mais avec aussi en aval, mes rencontres avec Gérard Salesses le compositeur et chef d’orchestre et avec Jean-Luc Azoulay le producteur. Dorothée m’a donné un coup de pouce magnifique et elle m’a toujours mis en avant sur scène et dans les émissions. Sans Dorothée, je ne serai pas aujourd’hui Bernard Minet chanteur. J’aimerais ajouter que Dorothée est unique car c’est la seule star à avoir pousser ses musiciens par simple gentillesse.

Vous aviez déjà évolué dans le milieu artistique avant de commencer à chanter des génériques de dessins animés, n’avez-vous pas eu peur d’être catalogué chanteur pour enfants au début ?

Je ne me suis pas posé la question car j’ai accepté d’être chanteur pour enfants quand Jean-Luc Azoulay m’a convoqué pour me dire qu’il recherchait quelqu’un pour représenter Bioman. J’ai réfléchi 24 heures, je savais bien que mon métier de musicien risquait d’en pâtir mais ce métier commençait déjà à être de plus en plus difficile. Pour moi qui étais batteur, je devais faire face à l’arrivée des boites à rythmes. Je me suis donc jeté dans cette aventure magnifique pour enfants mais je ne l’ai pas fait n’importe où puisque nous étions sur la première chaîne. Par ailleurs, je me suis souvenu de moi enfant, de « La Piste Aux Etoiles » et des clowns « Les Bario ». Ta question est intéressante car pour moi, ce n’était pas grave si j’avais l’étiquette de chanteur pour enfants ; j’en étais fier.

©Virginie Cradlienne Mas

©Virginie Cradlienne Mas

Vous avez interprété plusieurs génériques de Bioman, est-ce la série pour laquelle vous avez le plus de tendresse ?

Bien évidemment, j’ai beaucoup de tendresse pour Bioman car ça a été un véritable phénomène de société et c’est très rare mais pour être sincère, j’ai vraiment beaucoup de tendresse pour tous les titres. Quand on me demande quel est mon titre préféré, j’ai du mal à répondre car je les aime tous. Il y a de bonnes chansons qui ont moins marché mais que j’aime interpréter sur scène comme « Les Samouraïs De Éternel » ou « Conan L’Aventurier ». Toutes les chansons sont importantes pour moi. Pour te citer un exemple, le générique du « Collège Fou, Fou, Fou » a beaucoup de succès dans les soirées étudiantes. J’ai fait faire des pogos d’enfer aux étudiants sur ce titre ! « Juliette Je T’Aime » et « Sailormoon » sont également très importantes pour moi…elles le sont toutes !

Si vous aviez pu intégrer un dessin animé en tant que personnage manga, lequel auriez-vous choisi ?

Je ne sais pas car je ne me suis jamais posé la question (rires). Je ne saurais te répondre car je ne me suis jamais imaginé en personnage de dessin animé car j’aimais déjà beaucoup mon personnage de sitcom.

Comment résumeriez-vous votre aventure avec Les Musclés ?

Tout d’abord, il faut savoir que nous étions cinq musiciens professionnels. Nous avions compté une fois et à nous cinq, nous avions accompagné cinquante vedettes dont Johnny Hallyday, Charles Azvanour et Jacques Higelin. Nous nous sommes retrouvés tous ensemble à accompagner Dorothée et un jour, le producteur nous a dit que nous allions faire un soap-opéra. Je me souviens qu’il n’avait pas employé le mot sitcom car on n’en parlait pas encore à cette époque-là. Pour savoir ce qu’était un soap-opéra, il nous a dit de regarder « Madame Est Servie ». L’acteur principal de cette série était Tony Danza, il surjouait un maximum et c’est donc ce que j’ai retenu. Durant les premiers tournages, nous étions livrés à nous-mêmes et parfois, nous pouvions tourner jusqu’à 14 ou 15 heures par jour. Nous étions une vraie bande de copains et Jean-Luc Azoulay nous a proposé de faire une sitcom parce qu’il nous avait observé vivre dans le car de tournée avec Do et il avait vu chez nous notre très bon esprit. C’était fou de nous proposer ce projet car aucun de nous était comédien mais chacun y a mis du sien. Parallèlement à cela, il y avait des chansons mais il n’était pas question pour moi de les chanter en tant que leader solo car j’avais déjà mes titres. Personne ne voulait vraiment être lead et c’est Framboisier qui n’avait jamais chanté qui s’est dévoué et il l’a très bien fait. Pour te raconter une anecdote terrible, sa toute première scène a été au Zénith ! Il n’avait jamais chanté auparavant dans des brasseries, des bals ou des petites scènes. Nous nous éclations vraiment à chanter nos chansons tous ensemble, nous faisions des pistes d’ambiance plus vraies que natures et malheureusement tout ceci s’est terminé par la disparition assez rapide de deux d’entre nous…ça a été très très dur mais maintenant, j’arrive à en reparler normalement et même à rechanter « La Fête Au Village » que je ne pouvais plus chanter depuis 3 ans car c’était Claude qui chantait le lead et je n’en avais pas envie. Tous les gens qui perdent un proche savent ce que c’est.

©Virginie Cradlienne Mas

©Virginie Cradlienne Mas

Pouvez-vous nous en dire plus sur la triple compilation qui vient célébrer vos 35 ans de carrière ?

Cette compilation est une agréable surprise pour moi car jamais je n’aurais pensé que l’on sortirait un jour l’essentiel de Bernard Minet. Dans cette anthologie regroupant 3 CDS, on retrouve mes génériques, des covers, des raretés, un duo avec Dorothée, des inédits en CD et des nouvelles chansons.

Pouvez-vous justement nous présenter les nouveautés de ce coffret ?

Il y a quatre nouvelles chansons dont « Hommage au Club Do » et je suis très content car Dorothée m’a appelé pour me dire qu’elle trouvait cette nouvelle chanson très bien. Je propose également sur ce disque des versions Jazz de « Bioman », « Capitaine Flam » et « Les Chevaliers Du Zodiaque ».

D’où est venue l’idée de ces versions Jazz ?

C’est grâce à des copains qui m’on dit qu’ils écoutaient mes chansons dans leur voiture et que ça leur donnait la patate. Je me suis demandé ce qui pourrait favoriser encore plus les paroles et le Jazz a été une évidence. Nous avons enregistré très simplement ces chansons en trio basse/batterie/piano et la magie a opéré. Je suis ravi que cela plaise et même Monsieur Jean-Jacques Debout a été content de ma version.

Quel sont les thèmes qui vous sont chers dans vos chansons ?

L’amour des autres, l’amitié, les valeurs, défendre le bien et combattre le mal. C’est sincère et c’est important. Je trouve que Jean-Luc Azoulay a eu un talent fou en faisant ces chansons pour les enfants car il a employé des mots forts, simples et efficaces.

Rencontre avec Bernard Minet à l’occasion de sa double actualité musicale !

Pouvez-vous nous en dire plus sur une partie de votre carrière que l’on connait un peu mois peut-être…Si je vous dis synthétiseur, que me répondez-vous ?

J’ai été musicien pour Richard Clayderman, j’étais aux percussions et j’ai voyagé avec lui dans le monde entier. Richard Clayderman a repris les passages tubesques des grandes œuvres au piano et j’ai vu que cela fonctionnait bien. Dans les premiers albums de la série Synthétiseur qui était éditée chez Arcade, il n’y avait pas de morceaux classiques. Comme je connaissais quelqu’un du label, je l’ai appelé et je lui ai dit qu’il faudrait faire du classique comme Clayderman au synthé afin de montrer qu’on pouvait remplacer un orchestre avec cet instrument. Il y a eu de la négociation avec Arcade aux Pays-Bas et nous avons réussi à sortir des doubles albums qui se sont vendus à plus de 600 000 exemplaires ; un disque était fait par moi et l’autre par quelqu’un là-bas. Ces disques sont sortis sous mon vrai nom et ils étaient arrangés par Richard Lornac qui fait du Jazz avec moi. Tout est une question de fidélité !

Quels sont vos prochains projets ?

Dès le vendredi 16 novembre, deux anthologies seront disponibles chez les disquaires et en digital. La première regroupe ma carrière solo et la seconde celle avec Les Musclés. Comme j’ai fait de nouvelles chansons depuis 20 ans, je pense qu’il y aura une suite…Je vais continuer à me produire sur scène. Je serai présent les 24 et 25 novembre aux Game’in Reims et il y a déjà beaucoup de dates de prévues pour 2019. Je sais déjà que je serai au Mangalaxy de Valence en septembre 2019 et la semaine suivante, je serai au plus grand festival kitsch à Marbehan en Belgique. En parallèle à cela, j’ai commencé un prochain ouvrage…j’ai envie de dire que ce sera un essai pédo-sociologique.

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