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Rencontre avec le groupe Minuit à l’occasion de la sortie de leur premier album !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Ines Chtouki

Photo Ines Chtouki

Comment est né le groupe Minuit ?

Joseph : Minuit est né de ma rencontre avec Raoul. Nous nous sommes croisés dans des clubs de Rock à Paris, nous avions tous les deux nos groupes respectifs et nous avons commencé un peu à jouer ensemble autour de la guitare car nous aimions les mêmes choses et nous avions les mêmes influences parmi lesquelles Jimi Hendrix et AC/DC. A un moment donné, nous nous sommes dit pourquoi ne pas essayer de faire des chansons afin de créer quelque chose ensemble, de monter un groupe et de voir ce que cela pouvait donner. Très vite, Raoul m’a présenté Klem qu’il avait précédemment rencontré dans le Sud, il est venu faire de la basse avec nous et nous avons posé quelques idées ; les prémices de Minuit ; et il a fallu choisir un chanteur ou une chanteuse. Après avoir évoqué quelques personnes, Raoul a pensé à sa sœur qui était à l’époque à Bruxelles en études de graphisme. Nous avons envoyé quelques démos à Simone et elle nous a répondu très vite. Ça a super collé, ça nous a plu et quand elle est revenue à Paris, nous nous sommes mis au boulot avec beaucoup d’entrain et d’envie et six mois après, nous faisions notre premier concert. C’est allé très vite.

Aviez-vous déjà en tête votre direction musicale ?

Raoul : Déjà, nous voulions nous exprimer en français.

J : Effectivement et nous nous étions juste dit que nous aimions les choses contrastées. Nous voulions faire danser et donner de l’énergie mais aussi être plus dans les sentiments sur des tempos plus lents. Nous voulions présenter des morceaux intimes et puissants dans le côté prenant.

Pourquoi « Vertigo » ne voit-il le jour que trois ans après la parution de votre premier EP ?

Simone : « Vertigo » est prêt depuis plus d’un an mais c’est toujours un peu long pour préparer les sorties d’autant plus que nous avons été en tournée pendant pas mal de temps. Au-delà de cela, nous avons voulu prendre notre temps afin de bien faire les choses. Pour nous, le premier album n’était pas la continuation de l’EP, nous ne voulions pas prendre les morceaux de l’EP et en rajouter le double pour constituer un album. A vrai dire, nous n’étions pas particulièrement forts pour composer pendant que nous étions en tournée, c’est une autre mentalité, on est plus dans la représentation alors que dans la composition, il faut au contraire se couper de ça et être sur quelque chose de beaucoup plus sensible et d’intime.

Rencontre avec le groupe Minuit à l’occasion de la sortie de leur premier album !

Comment décririez-vous l’univers de Minuit ?

S : Je dirais qu’il est coloré, un peu psychédélique et stylisé.

De quoi parlez-vous sur votre premier album ?

: Nous parlons d’amour et de relations humaines en général car nous pouvons parler de relations d’amour qui ne sont pas forcément des relations de couple. Sur « Vertigo », on retrouve également des morceaux qui parlent de manque, d’oubli car il y a une chanson qui parle d’Alzheimer et j’aime également beaucoup parler de personnages que j’ai rencontrés ou que j’ai inventés. Il y a un côté un peu cinématographique et un peu théâtral.

R : Ce sont des histoires.

S : C’est cela, soit ce sont des histoires soit ça parle de sensations.

Les textes de Minuit sont-ils plutôt masculins ou féminins ?

: Je pense qu’il y a les deux. Certes, je suis une femme mais je mets surtout ma sensibilité dans mes textes. Est-ce que j’ai une sensibilité de femme ? Je ne sais pas. Sur « Exil », j’ai aimé me mettre à la place d’un homme. J’espère que les chansons de Minuit parleront autant aux hommes qu’aux femmes car je ne m’adresse pas qu’à elles.

Photo Ines Chtouki

Photo Ines Chtouki

A quel titre de « Vertigo » vous identifiez-vous le plus et pourquoi ?

R : « Exil » car j’aime bien les parties de guitare tout simplement.

Klem : « Le Goût Du Sel » car cette chanson touche à l’imaginaire, à la rêverie, au fait de s’évader. L’histoire est belle et elle me parle.

J : « Vertigo » car c’est un morceau percutant dans tout ce qu’il représente que ce soit musicalement ou au niveau des paroles. Il y a un côté franc, direct et fort que j’aime bien.

: « Obsession » car c’est un morceau qui est peut-être plus intime et personnel.

Quelle serait la force de votre projet musical ?

K : Je dirais la scène.

S : Oui, tout à fait car nous sommes vraiment un groupe de scène et je pense que c’est là où l’on peut arriver à toucher le plus de gens. Le partage direct est vraiment quelque chose de très fort.

J : L’énergie du moment, c’est quelque chose qui nous va bien.

Vous avez proposé récemment une reprise de « Hung Up » de Madonna, fait-elle partie de vos influences principales et à laquelle de ses périodes seriez-vous le plus attachés ?

S : Je suis une très grande fan de Madonna mais je dois dire beaucoup moins maintenant sur sa période années 80 car je préfère ses années 90 et 2000. Durant toute mon adolescence, j’ai beaucoup écouté son album « Music », il m’a vachement marquée tout comme « Ray Of Light » et « American Life ». Avec le recul, ses morceaux des années 80 me touchent moins maintenant car ils sont plus légers et Girly et moins touchants et moins profonds. En revanche, je ne sais pas si Madonna est vraiment une référence pour nous.

: Pour ma part, je ne suis pas particulièrement fan même s’il y a des chansons que j’aime bien et que je trouve que c’est plutôt bien fait mais ce n’est pas l’artiste avec l’univers qui me touche le plus. Je vais aimer une chanson de Madonna mais pas un album en entier.

S : On ne pas retirer à Madonna le fait qu’elle ait toujours su se réinventer en s’entourant de gens novateurs et c’est ce que je trouve très fort chez elle.

: Au-delà de la musique, elle a su créer un personnage qui évolue et c’est assez inspirant quand on pense à tout ce qu’il y a autour de la musique.

Photo Romain Cole

Photo Romain Cole

David Hallyday a produit, à mon sens, le meilleur album de Johnny, Minuit pourrait-il produire un album pour Catherine Ringer ?

R : Ça pourrait car rien n’est infaisable mais pour l’instant, nous nous concentrons sur notre musique à nous.

Il n’y a pas de featurings sur votre album, en envisagez-vous à l’avenir et si oui, avec qui dans l’idéal ?

K : Pour être honnête, nous ne nous sommes jamais vraiment posé la question car nous avons des influences assez variées et il faudrait que nous en discutions ensemble.

R : Nous ne sommes jamais arrivés un jour en nous disant que nous voudrions tous faire quelque chose avec tel artiste.

: Je pense que c’est une histoire de rencontres et après cela devient des évidences.

R : Je préfère les choses plus spontanées plutôt qu’être dans une démarche de contacter un artiste que tu apprécies mais que tu ne connais pas. Par ailleurs, quand tu évolues dans un groupe à quatre, tu penses une chanson à quatre alors si tu rajoutes en plus quelqu’un d’extérieur qui va arriver avec son égo de chanteur, ça peut vite devenir compliqué.

S : Ou sinon, il faut faire un morceau de A à Z et demander si l’artiste a envie de poser sa voix dessus et pareil dans l’autre sens.

K : Avec le recul, j’aurais bien aimé qu’il y ait un featuring même musical de quelqu’un que l’on aime bien sur l’album.

 Avez-vous d’autres projets musicaux en parallèle à Minuit ?

: Individuellement, oui même si Minuit est notre gros projet. Je pense que c’est important et cela fait du bien de pouvoir s’évader dans autre chose pour être bien concentré dans Minuit et que cela n’englobe pas tout notre spectre créatif. Sinon, cela devient vite oppressant.

R : Je travaille avec un autre groupe qui s’appelle Family Affair qui constitué de super potes. Nous sommes en train de refaire Kongas de Cerrone.

: En parallèle à Minuit, j’ai un projet de duo de producteurs qui s’appelle Durantin que je partage avec mon frère jumeau et à coté, j’accompagne divers artistes et je travaille pas mal pour d’autres artistes dans la production.

J : Je développe également d’autres concepts personnels. En ce moment, j’essaie de développer un projet de Blues du désert urbain. Il y a quelque chose à creuser là-dedans et ça s’appelle Alpha Club.

S : Pour ma part, je n’ai pas un autre projet musical en parallèle à Minuit mais comme je suis graphiste, je m’occupe de tous nos visuels et généralement, quand je ne fais pas de musique, je dessine.

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