Rencontre avec Cozy à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Peux-tu revenir pour nous sur tes débuts musicaux et notamment sur le fait que tu sois apparu sur beaucoup de titres en qualité de featuring ?

Effectivement, j’ai commencé en faisant des featurings car j’ai trouvé des sonorités qui me plaisaient chez certains producteurs. J’ai envoyé ma candidature à ceux avec qui j’aurais aimé travailler et ça l’a fait.

Ton EP « 97 » est-il le fruit d’une évolution musicale ?

J’ai évolué dans plein de styles différents depuis mes débuts et quand j’ai fait « 97 », j’avais une envie de Pop. J’ai marqué cette envie dans le temps avec ce disque qui marque une évolution mais ce n’est pas un aboutissement. Cozy a 24 ans, c’est cela et la suite nous dira quelle serait la prochaine étape.

« Favorite Song » dont la lyrics video est truffée de souvenirs d’enfance est-elle ta chanson la plus personnelle ?

Toutes mes chansons sont personnelles ou elles me touchent toutes de près mais dans l’EP, c’est celle qui me touche le plus. Je raconte mon histoire dans ce titre qui est ultra personnel et cette histoire s’est déroulée sur une journée. Maintenant, je ne fais plus ou très peu de featurings car mes chansons sont beaucoup trop personnelles pour être écrites par quelqu’un d’autre. Je ne peux plus faire de chanson si je n’ai rien à dire.

Pour reprendre le titre de ton single, quelle est ta chanson préférée et pourquoi ?

Parce qu’elle me touche également, je te répondrais « Mon Frère » de la comédie musicale « Les Dix Commandements ». Je suis ému dès que j’écoute cette chanson car j’ai un lien très fort avec mon frère.  « Mon Frère » est la seule chanson sur laquelle je pourrais pleurer en rentrant chez moi dans ma Corsa.

Peux-tu nous en dire plus sur la pochette de ton EP ?

Toutes les photos illustrant la pochette de mon EP et même les singles qui en sont extraits sont issues d’un album photo datant d’août 1997. Ce sont toutes des photos de moi et de mon frère, de ma famille et d’amis. Tout est lié à cet album photo.

De quoi parles-tu sur « 97 » ?

Les quatre chansons ont quatre thématiques différentes. « Favorite Song » parle d’une journée qui m’est réellement arrivée. Vers 10 heures du matin, je me suis fait gronder par mon père, puis par ma mère, puis par mon frère et j’ai voulu partir à la capitale sur un coup de tête ; chose que je n’ai pas fait finalement et je suis mis à écouter du Orelsan à fond les ballons. « All Team » parle d’un « retour sur le devant de la scène » après m’être cherché pendant longtemps musicalement parlant. « Feel Your Pain » parle des personnes qui se font agresser, je fais preuve d’empathie dans ce morceau et je raconte à quel point cela peut être dur de se faire agresser par un tiers. Je ressens la douleur que la personne a ressenti dans cette chanson assez dark. « Shelter » parle de ma relation avec ma petite amie et à quoi point, je me sens bien avec elle. Je voyage beaucoup en Europe pour participer à des sessions d’écriture, pour faire des featurings, pour donner des concerts mais c’est finalement quand je suis à la maison avec ma chérie et mon chat que je suis vraiment chez moi. C’est mon shelter à moi !

Cozy en français, est-ce pour bientôt ?

J’adorerais chanter en français, je m’y suis essayé mais on dirait que je plagie Vianney et du coup, je n’ai aucune identité vocale dans ce que je chante en français. Le jour où j’aurais trouvé ma patte, je le ferais.

Comment est né le titre « California » partagé avec Snoop Dogg, Lotus et KLYMVX ?

Le duo parisien KLYMVX qui est signé chez Sony a été contacté par Lotus et comme j’avais déjà fait deux titres avec eux, ils m’ont contacté à leur tour afin que je chante sur ce titre partagé avec Snoop Dogg. Quand ils m’ont appelé, j’ai cru à une blague. La semaine qui suivait, j’étais en studio à Paris et je n’ai eu des contacts qu’avec le manager de Snoop Dogg, jamais avec lui en personne.

Tu as récemment repris de manière plus Chill le titre « I Love It » de Kanye West et Lil Pump, pourquoi ne proposes-tu pas de covers habituellement contrairement à tant d’autres ?

On pourrait croire qu’une cover ne prend pas beaucoup de temps car tout est déjà écrit mais ce n’est pas le cas car il faut réinterpréter le titre et y apporter une plus-value afin de ne pas être dans la copie de l’œuvre initiale. Au-delà de cela, pour ma part, il faut que j’ai un coup de cœur pour une chanson et cela a été le cas pour « I Love It » qui est très vulgaire mais j’ai eu envie de la chanter différemment. Étant fan d’Ed Sheeran, cela peut peut-être se ressentir. Même si les paroles de « I Love It » sont ultra crues, j’ai eu envie de proposer une version plus douce. Je n’ai rien changé à l’exception de deux mots qui étaient un peu too much pour moi. Il se peut que je fasse plus de covers car l’exercice est très cool techniquement mais je fais partie des gens qui composent et je n’ai pas envie d’être mis dans la case interprète uniquement.

Vas-tu développer ton projet conjointement en France, en Angleterre et aux États-Unis/Canada ?

Je sais que nous avons eu déjà quelques relais en Angleterre, nous travaillons avec les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne mais pour l’instant, je ne sais pas ce qui est prévu pour le continent Américain mais espérons que l’EP puisse être diffusé là-bas, ce serait un grand plaisir.

Que mettrais-tu avant dans ton projet musical ?

De plus en plus d’authenticité et c’est vraiment ce que j’ai envie de défendre. Il y a très peu d’effets sur les voix, il y a peu d’electro, ce sont de vrais instruments qui sont utilisés et dans les chansons, ce sont des histoires qui sont racontées.

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP vient de sortir mais certaines chansons datent d’il y a un an et demi et donc entre temps, j’ai composé d’autres morceaux. Mes deux prochains titres inédits sont en finition et ils seront un peu plus electrochill que l’EP. Comme je suis parrain d’une association, je fais pas mal d’happenings dans les hôpitaux et je joue aussi beaucoup pour des soirées d’étudiants. J’aimerais beaucoup partir en tournée dès le printemps prochain…