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Rencontre avec Alain Llorca au Disko Park !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Alain Llorca au Disko Park !

Vous êtes-vous toujours destiné à la musique ?

Ça m’a pris très jeune, effectivement. J’ai commencé les bals à l’âge de 15 ans et je n’ai jamais arrêté depuis.

Comment avez-vous rejoint le groupe Gold ?

Ça a été un concours de circonstances. A l’époque dans le Sud-Ouest ; et même un peu partout en France ; il y avait beaucoup de groupes de bal et sur la région Toulousaine, nous nous connaissions tous plus ou moins. Un jour, le groupe Gold a décidé de se séparer de son bassiste et comme je connaissais bien Émile et qu’il savait que je chantais un peu comme lui, il a pensé à moi de suite pour remplacer le bassiste. Je suis rentré dans le groupe en 1983.

Il me semble que votre chanson « Plus Près Des Etoiles » reste encore hélas toujours d’actualité…

Et oui, c’est bien de le noter car à l’époque, les gens ne comprenaient pas trop de quoi nous voulions parler. L’auteur ; Jacques Cardona ; voulait aborder un sujet grave et sérieux tout en y mettant de la poésie et du rêve sur une mélodie évasive et très ouverte. Je trouve que Jacques a très bien su faire rêver les gens avec une chanson qui parlait des boat people.

Rencontre avec Alain Llorca au Disko Park !

Quels étaient les grands thèmes abordés dans votre discographie ?

Nos chansons abordaient surtout des sujets importants et sérieux. Par exemple, « Capitaine Abandonné » parlait des aventuriers qui ne sont jamais rentrés. Encore une fois, Jacques Cardona qui était notre producteur et notre parolier a su mélanger ce contraste entre un sujet grave et avoir la banane en chantant ohé ohé. « Ville De Lumière » parlait de Beyrouth, une ville en guerre. Cette chanson ne donnait pas envie de faire la fête car c’était une chanson lente avec des accords mineurs mais elle avait une belle mélodie.

Quand Emile s’est associé à Images, avez-vous pensé le faire vous aussi avec un autre groupe ?

Non, du tout mais vraiment pas. C’est marrant que tu me poses la question car même aujourd’hui en 2018, je n’y ai jamais pensé même si j’adore faire des duos sur des tournées et partager mes titres avec d’autres potes artistes. Je ne suis pas très partisan du mélanger des genres, artistiquement parlant. Ça a cartonné pour eux, c’est super mais je pense que nos chansons étaient très bien comme elles étaient.

Etes-vous toujours en contact avec les membres de votre ancien groupe ?

Plus ou moins, nous nous appelons de temps en temps avec le clavier et j’ai croisé Émile deux ou trois fois sur des retours de concerts dans les aéroports. Nous ne sommes pas fâchés mais nous ne nous voyons pas régulièrement car chacun à sa vie et nos plannings sont assez chargés.

Rencontre avec Alain Llorca au Disko Park !

Vous partagez souvent des scènes avec Sloane et Richard Sanderson, un projet de disque en commun est-il prévu ?

Non, nous n’en avons pas parlé mais pourquoi pas…Encore une fois, d’un point de vue artistique, je pense que le mélange des genres n’opèrera pas car nous avons chacun un style différent mais pourquoi pas faire des duos sur les chansons existantes en respectant l’esprit des chansons. Nous avons monté ce trio qui s’appelle Passion 80, il y a deux ans, car le public aime le mélange des artistes de cette décennie et cela marche bien. Nous avons pas mal de demandes de galas et de concerts et nous nous régalons en live avec une guitariste.

Pourquoi ne pas avoir tenté l’aventure en solo plus tôt ?

J’ai essayé mais en autoproduction sans insister car c’était au début des chutes de ventes de disques et en même temps, il y a eu ce renouveau des années 80 qui est parti comme une fusée depuis une dizaine d’années. J’ai pris le train en marche et même si je compose toujours un peu, je sais que c’est peine perdue, le métier a tellement changé que je le fais pour mon plaisir. Je me régale tellement sur scène que c’est devenu mon activité principale même si j’ai un studio à la maison.

Rencontre avec Alain Llorca au Disko Park !

Quels sont vos projets musicaux pour les mois à venir ?

Il n’y a pas de projets de création dans l’immédiat mais il y a cette belle tournée qui a commencé en janvier 2018. « Les Années 80 La Tournée » est différente de « Stars 80 » car nous ne faisons ni les mêmes les salles ni les mêmes villes. L’idée du producteur était que l’on puisse aller à la rencontre des gens qui ne peuvent pas faire une centaine de kilomètres pour assister à un concert. Nous passons par de belles villes comme Tours, Auxerre, Niort, Grenoble…Ce n’est vraiment que du bonheur, tout le monde est debout comme dans un concert de Rock et le public est constitué de spectateurs de toutes les générations confondues. Plus de 30 ans après, quand tu vois des mômes qui n’étaient pas programmés dans les années 80 qui connaissent les textes de tes chansons, ça fait vraiment chaud au cœur. Nous reprenons le 13 octobre à Albi et une vingtaine de dates sont déjà prévues pour 2019. En parallèle à cette tournée, je continue ponctuellement avec Passion 80 et avec mon set perso « Mes Années Gold » où je reprends nos chansons en version originale car j’ai envie de continuer à défendre l’esprit originel du groupe.

Quel mot ou expression me donneriez-vous pour résumer votre carrière ?

Bonheur ! Quand j’ai commencé, à 15 ans, dans des bals, j’étais loin de me douter que je ferai un jour des tubes avec d’autres musiciens. Après cette opportunité de faire partie de Gold que je connaissais déjà dans les bals, tout s’est enchaîné très vite. Le plus beau cadeau de ma vie, mon loto à moi, c’est d’arriver à vivre de ma passion. Je ne parle ni d’argent ni de plan de carrière, je dis juste que quand tu gagnes ta vie en faisant ce que tu aimes, c’est déjà fabuleux. Pour moi, c’est ça le bonheur !

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