Rencontre avec Noäm à l’occasion de la sortie de son premier titre !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Manon, j’ai 24 ans, j’habite à Maisons-Alfort en région parisienne et mon nom de scène est Noäm. Je suis auteure, compositrice, interprète et mélodiste et je donne des cours de chant et d’instruments à des enfants.

Quel a été ton parcours musical ?

J’ai commencé la musique à l’âge de 7 ans avec la batterie, puis la guitare à 13 ans ; toujours en chantant mais je n’assumais pas forcément ma voix car elle est relativement grave pour une femme. J’ai fait des études de management sur Nantes et j’en ai eu marre. J’avais un Bac+2 et je me suis dit qu’il était temps de faire une école de musique. Je suis revenue sur Paris pour faire l’École Atla qui se trouve à Pigalle et j’y ai suivi un cursus chant dont je suis sortie diplômée en juin 2015.Depuis ma sortie de l’école, j’ai participé à différents projets musicaux tout en essayant de gagner en maturité.

Quel a été le déclic pour te lancer avec « Sage » ?

Quand je me suis sentie prête, je me suis lancée. J'ai rencontré une équipe avec qui ça a matché et nous sommes maintenant sur une dimension d’album.

Comment décrirais-tu musicalement ce titre ?

« Sage » a des influences assez Disco-Funky et un peu Electro aussi. Je pense que ce titre est assez grand public. Il y a un mélange entre la chanson française que l’on peut écouter assez facilement à la radio et un côté où un DJ peut aussi le remixer en discothèque. Le but était de toucher plusieurs générations et d’avoir un texte suffisamment ouvert et assumé sans aller dans un excès à la « Libertine » de Mylène Farmer car l’aspect séduction n’est pas forcément trash et provocateur. Nous voulions présenter quelque chose de frais, de sympa et qui reste en tête.

De quoi parle « Sage » ?

« Sage » parle de la position de la femme dans la société en général où elle peut être un objet de séduction. Quelques hommes ; pas tous ; sont toujours à la conquête des femmes en se disant que s’ils veulent les séduire, ils les auront et cet aspect-là ressort un peu plus dans les couplets alors que dans le refrain, c’est purement de la moquerie ; c’est ironique. Comme je suis une fille, je dois être quelqu’un de sage, je n’ai pas le droit de draguer et d’avoir une sexualité. Tout doucement dans le morceau, on se rend compte que la femme qui l’interprète voit que les hommes sont entrain de jouer avec elle et finalement, c’est elle qui se joue d’eux sans qu’ils ne s’en rendent compte. C’est un peu le côté de l’arroseur arrosé que nous avons voulu mettre en avant.

Est-ce que cet adjectif te résumerait toi-même ?

Je pense être quelqu’un d’assez sage. Excessive mais je dépasse très rarement des limites qui sont vraiment ancrées dans mes valeurs. Je ne cautionne pas tout ce qui est tromperies et mensonges, on a le droit de s’amuser mais dans le respect. Je n’ai jamais fait de grosses folies, j’ai toujours respecté la loi ; même un ticket de métro ou un ticket de bus pour une station, je l’achète ! (Rires)

« Sage » est-il représentatif de tes prochains morceaux ?

Pas du tout ! Il n’y a pas d’autres morceaux qui ressemblent à « Sage » d’un point de vue de la musicalité. On pourra retrouver le côté Funky sur des lignes de basse mais on ne retrouvera pas cette justesse avec le côté Electro. En revanche, comme nous avons toujours travaillé à trois, on reconnaitra l’écriture dans les autres titres pour lesquels nous avons cherché une certaine cohérence. Nous voulions une empreinte significative d’un morceau à l’autre pour ne pas perdre le public. Des morceaux vont faire référence à d’autres et il y aura des questions-réponses dans l’album.

Peux-tu nous en dire plus sur ton prochain single ?

Vous allez être surpris car le prochain morceau n’a rien à voir avec « Sage ». Ce single devrait sortir à la rentrée 2018. Tout dépendra des opportunités qui se présentent… Ce deuxième titre s’intitulera « Rencontre » et il y aura tout un paradoxe entre le premier et le second morceau.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Le premier concert que j’ai vu a été celui de Tété. J’aime beaucoup Yael Naim, Ben Harper, Otis Redding, Anthony And The Johnsons, j’apprécie énormément Orelsan au niveau de l’écriture, c’est quelqu’un qui est de plus en plus précis et de plus en plus parfait d’album en album et puis forcément, j’adore Michael Jackson ! En France, j’aime beaucoup M que j’ai vu plusieurs fois en concert et il allie vraiment la qualité album et la qualité scénique.

Présentes-tu déjà tes morceaux sur scène ?

Non, pas du tout, pas pour l’instant. Cela va venir après et selon les différentes opportunités de contrats. Je n’ai envie d’aller trop vite et potentiellement présenter des morceaux que l’on ne retrouvera peut-être pas sur le premier album afin de ne pas perturber le public. Quand nous serons certains des douze titres qui composeront l’album, nous irons les jouer en live avec grand plaisir.

Quels sont tes prochains projets ?

Tout d’abord, continuer et élever le projet au maximum. Au long terme, j’aimerais bien développer l’écriture et la composition car Noäm est un projet sur lequel je suis auteur, compositrice et interprète et cela demande déjà beaucoup d’énergie et énormément de temps. Mes prochains projets seraient un premier, puis un deuxième, puis un troisième album et s’il ne devait y en avoir qu’un mais de qualité, cela sera bien aussi. Tout dépendra de l’état d’esprit du moment. Pour l’instant, mon équipe et moi-même nous sommes focus sur l’album, nous voulons le diffuser de la meilleure façon, rencontrer de nouvelles personnes, faire des interviews comme avec toi, essayer de partager la musique du mieux possible, ne pas la jeter en pâture non plus, proposer de la qualité et une fois que nous aurons fait cela, je pourrais enfin dormir de nouveau (rires) !