Rencontre avec Fabien Castet à l’occasion de la sortie de son nouveau single !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous parler de tes débuts dans la musique ?

Je suis auteur, compositeur, interprète et je suis originaire d’Agen. Je suis principalement interprète et parolier mais, je compose aussi avec la voix car je ne suis pas instrumentiste. J’ai découvert la chanson depuis de très nombreuses années dans ma région d’origine le Lot-et-Garonne avant d’emménager dans la région Mancelle.

Si on revient en arrière, ton premier album date de 2015 ; quel a été le déclic pour te lancer dans le grand bain ?

Au Mans, j’ai découvert une école du spectacle ; j’ai participé d’abord à un atelier chanson et parallèlement à cela, j’ai chanté dans  pas mal de tremplins et de concours dont certains étaient filmés. C’est en voyant l’une de ces vidéos que la parolière Brigitte Bonidon m’a contacté et m’a proposé  des  textes, dont « Mon Étoile » qui a attiré mon attention. Brigitte m’a mis en contact avec le compositeur David Villamejeanne avec qui j’ai eu immédiatement un très bon feeling , cela m’a mis en confiance pour présenter mes textes que je gardais jusqu’alors pour moi. David m’a lui-même présenté d’autres paroliers dont Christophe Renault. Cela s’est fait beaucoup par les réseaux sociaux et internet, c’est d’ailleurs par ce biais que j’ai pu rencontrer la compositrice Véronique St Germain pour mon premier album paru en 2015. Véronique qui a travaillé avec de grands auteurs tels que Pierre Delanoé, Jean-Marie Moreau et Patrice Guirao m’a offert deux titres sur « Les Signes » mon premier album, tous les deux écrits par Patrice Guirao qui a entre autre écrit pour Florent Pagny ("Savoir aimer"), Johnny Hallyday, Natasha St Pier, Pascal Obispo... et de nombreuses comédies musicales ("Les 10 commandements"...)

Comment décrirais-tu ta discographie ?

Je suis un peu boulimique de musique et il faut que ça aille vite avec moi. Deux ans après « Les Signes », j’ai sorti un second album baptisé « Pop Art » sur lequel j’ai encore écrit davantage de paroles et ensuite, j’ai sorti « Acoustique » qui était un petit mix entre le premier et le second album. Pour ce disque, j’ai fait une sélection de chansons afin de les présenter dans des versions différentes et un peu plus épurées. Sur « Acoustique », j’ai choisi de faire une reprise de « Seras-tu Là ? » de Michel Berger et aussi de la chanson « Les Gens Qui Doutent » d’Anne Sylvestre. Ma boulimie fait que je me suis lancé dans la foulée dans un troisième album. Pour décrire cette discographie, le mot qui me vient de suite, c’est éclectique. Pour moi, la variété n’est pas un gros mot et cela signifie  que c’est un répertoire varié avec à la fois des titres mélancoliques et planant, des ballades  ou comme dans l’album « Pop Art » des titres Disco et Funky. Je recherche ce répertoire varié car je pense à la scène et je ne me vois chanter durant 1h30 un répertoire trop monotone . Je pense également à ce que je vois et ce que j'entends quand j’assiste à des concerts en tant que spectateur, j’aime être surpris par des mots, des  sonorités, des mises en scène...

Ton prochain album va-t-il être différent musicalement parlant de « Pop Art » paru en 2016 ?

J’avais besoin de renouvellement pour ce prochain album même si tout va bien avec David,cela se traduit notamment par le fait de vouloir chanter en anglais sur certains titres. J’ai mis un message sur mes réseaux sociaux et Martin Félix un jeune auteur et compositeur m’a contacté. J’ai tout de suite flashé sur son univers qui se rapproche du mien tout en me réinventant. J’ai été enthousiasmé par tout ce qu’il a pu me proposer. Certains titres seront en anglais, d’autres en français et deux textes ont été adaptés en franco-anglais. Pour ce troisième album, j’ai souhaité retravailler avec Véronique St Germain ; chose que je n’avais pas fait sur le second album.

Incorporer de l’anglais à ta musique était-ce une évidence ?

Oui car j’écoute beaucoup de musique anglo-saxonne, essentiellement de la Pop. Parmi mes influences, on retrouve Michael Jackson, Prince, Madonna, Cyndi Lauper…J’ai toujours écouté ces artistes, c’est en moi et j’avais besoin d’y revenir.Depuis quelques années, quand je faisais des reprises en hommage à des artistes, c’était essentiellement en français et j’avais ce besoin-là en ce moment de chanter en anglais. Cette évidence de chanter en anglais n’est pas venue sur les premiers albums mais peut-être fallait-il que j’installe aussi un univers.

Peux-tu nous en dire plus sur « Unblessed Banlieue » ton nouveau single ?

Suite au travail commencé avec Martin Félix, j’ai sélectionné un certain nombre de chansons mais je trouvais qu’il manquait encore quelque chose pour l’album. Je lui ai demandé ce qu’il avait écrit récemment et il m’a envoyé la maquette acoustique d’« Unblessed Banlieue ». J’ai flashé immédiatement sur la mélodie, sur les couplets qui sont chantés très bas en français, les refrains interprétés beaucoup plus haut et en anglais et puis le texte que Martin a écrit. On pourrait traduire ce titre par banlieue malheureuse ,désabusée voire  désenchantée. On sait très bien que la vie peut être difficile dans certains quartiers , on en entend parler si souvent mais cette chanson est positive ,elle véhicule un message d’espoir car il y a aussi du beau et du positif dans ces banlieues parfois délaissées. Le texte d’ « Unblessed Banlieue » parle de quelqu’un qui né dans une cité,  la vie n’a pas été rose tous les jours mais il s’en est sorti avec de la volonté et de l'envie. L’aspect pêchu des arrangements de David sur cette la chanson m’a séduit également. Le single sortira le 28 mai sur toutes les plateformes de téléchargement et de streaming  et il sera accompagné de deux versions remixées. Un clip disponible entre autres sur Youtube est aussi disponible depuis quelques jours.

De quoi va parler ton prochain album ?

Dans les textes que j’écris, je suis parfois inspiré par des faits d’actualité ou par des choses que j’observe dans ma vie au quotidien. Je suis également inspiré par le cinéma car je suis un grand cinéphile. Je vais parler de faits de société dans ce disque mais aussi du terrain sentimental mais sans rentrer dans les clichés de l'amour toujours et des histoires à l'eau de rose. Je préfère chanter le déchirement que le bonheur absolu. J'ai aussi envie de mettre en avant des gens qui ne sont pas dans la norme et qui refusent de faire comme tout le monde.

Tu as lancé une campagne Leetchi pour ton prochain album ; pourquoi ce choix et à quoi vont te servir les fonds ?

Je pense qu’on le sait tous, faire un album, cela coûte cher car il faut payer le studio, les arrangements, la SACEM, le visuel, les photos…Je suis en autoproduction, je finance une grande partie moi-même mais comme je tiens toujours à ce que les albums soient édités sur support CD, j'ai besoin de faire appel à de gentils "producteurs" qui auront chacun droit à une contrepartie. La campagne mise en place tend à m’aider afin que l’album puisse voir le jour assez vite et qu’il soit défendu le mieux possible, par des clips notamment et des visuels de qualité.

Evolues-tu sur scène depuis longtemps ?

Oui et même avant la sortie de mon premier album, j’en avais fait un peu dans ma région d'origine. Au départ, j’étais attiré par le cinéma, j’avais même participé à la dernière étape du casting du film « Les Roseaux Sauvages » d'André Téchiné, et puis la vie à pris le dessus, j’ai poursuivi mes études, j’ai commencé à travailler…mais j’étais toujours attiré par le milieu artistique. Le fait de changer de ville,  m’a coupé de tout ça pendant 3 ans. J’avais totalement arrêté mais cela me manquait énormément. J’ai recherché ce qui se faisait sur Le Mans et c’est là que j’ai trouvé l’atelier chanson. Je reste toujours attaché à ce groupe et je chante encore avec eux. Ce très bon exercice m’aide dans ma carrière solo car nous travaillons beaucoup la voix, l’oreille, la diction et comme je le disais précédemment, ma boulimie de musique fait que cela ne me dérange pas d’avoir plusieurs casquettes et plusieurs projets en même temps.

A qui aimerais-tu rendre hommage en chanson sur CD et avec qui aimerais-tu partager un duo ?

S’il devait y avoir un album hommage, au jour d’aujourd’hui, Michel Berger est le premier artiste qui me vient en tête. Son univers m’a toujours énormément touché et cela aussi bien par les chansons qu’il a interprété lui-même que par celles qu’il a écrit pour France Gall ou Françoise Hardy. J’ai tellement d’icônes que c’est difficile de choisir pour te donner un nom pour un duo mais autant viser haut: Mylène Farmer !

Quels sont tes prochains projets ?

Le single « Unblessed Banlieue » sort le 28 mai et l’album est prévu pour septembre. Un second single sortira simultanément avec ce troisième album. Je suis à la recherche de musiciens afin de créer un vrai set live afin de présenter ce nouveau disque à la rentrée dans de vraies conditions live. Au mois de juin, j’ai plusieurs dates au Mans et ses alentours pour la Fête de la Musique et quelques contacts à Paris pour me produire dans la capitale. Je viens aussi de faire une reprise de Barbara "Mon enfance", qui pourrait me donner l'occasion de chanter sur la scène parisienne "Le Réservoir" début juillet. Je vous invite aussi à aller régulièrement sur mes pages Facebook, Instagram, Youtube. Je suis très actif sur les réseaux et vous pouvez suivre mon actualité artistique et m'encourager.