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Rencontre avec Astre à l’occasion de la sortie de son nouvel EP !

Publié le par Steph Musicnation

© Marie-Amélie Journel

© Marie-Amélie Journel

Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous résumer un peu ton parcours musical ?

Je m’appelle Enzo, j’ai 21 ans, je viens d’un petit village à côté de Valences et j’ai commencé la musique il y a à peu près six ans. J’ai débuté par la musique électronique à l’origine mais durant ces six dernières années, j’ai pas mal évolué en créant Astre qui est mon projet principal. Aujourd’hui, ma musique est beaucoup plus Indé, Pop, elle possède toujours une partie électronique mais elle est plus acoustique. J’ai fait des études de beaux-arts à Grenoble et je viens aussi également du monde du visuel, j’ai fait beaucoup de vidéos, j’adore le cinéma et cela se ressent dans ma musique. Dans mon projet Astre, je suis auteur, compositeur et j’aime collaborer régulièrement avec des chanteurs et des chanteuses. Ces artistes m’apportent quelque chose d’unique que je ne pourrais pas apporter moi-même par rapport à la voix.

Pourquoi as-tu choisi Astre comme pseudo ?

Tout d’abord car j’aime beaucoup l’espace. Quand j’ai choisi ce pseudo, je devais avoir 15 ans, je voulais un nom qui sonne Français par rapport à notre grande culture musicale en France mais aussi car je faisais de la musique électronique et un nom en Français ajoute tout de suite quelque chose à l’international. Je trouvais qu’Astre était un nom simple qui collait bien à mon projet.

Il y a trois collaborations sur ton nouvel EP comment sont-elles nées ?

Quand une voix me touche, je contacte l’artiste et c’est ainsi que naissent des morceaux qui sont des œuvres uniques. Les trois collaborations sur cet EP sont très différentes dans la façon dont elles se sont faites. Sean Bolton a tenté de me contacter il y a un an car il aimait beaucoup ce que je faisais mais je n’avais pas vu son message. Quelques mois après, il a essayé de contacter de nouveau, nous avons échangé et comme sa voix me plaisait, j’ai eu envie que nous fassions quelque chose ensemble. Pendant environ six mois, nous avons bossé un morceau, nous avons fait plein de prises différentes et j’ai adoré faire cette collaboration car tout a été très naturel même si tout s’est fait à distance car Sean est Américain. Durant des semaines, je lui ai envoyé des avancées sur le titre quand je me couchais et à mon réveil, Sean m’avait renvoyé ce qu’il avait fait. Nous avons fonctionné comme cela grâce au décalage horaire. Pour Lia, ça a été différent. Je l’ai entendu chanter sur des morceaux et j’ai décidé de la contacter. Tout s’est fait aussi très naturellement même si nous ne nous pas rencontrés car elle est au Canada. Quant à Loup Na, c’est une amie que j’ai rencontré aux Beaux-Arts. Le morceau s’est fait très rapidement car nous n’étions pas loin l’un de l’autre et c’était donc facile d’échanger nos idées et nous avons enregistré au studio son des Beaux-Arts.

Rencontre avec Astre à l’occasion de la sortie de son nouvel EP !

As-tu évolué musicalement depuis la sortie de « Dreams Of Gold » paru en 2015 ?

Oui et c’est même une évolution constante. « Dreams Of Gold » représente le début d’un univers que j’ai voulu créer mais aujourd’hui, je pense m’être amélioré techniquement parlant et je me suis enrichi vraiment profondément musicalement. Pour tout te dire ; depuis un an, j’ai l’impression de progresser de jour en jour.

« Erase Everything » ton nouvel EP vient de sortir ; peux-tu expliciter pour nous son titre ?

Je ne renie pas du tout mon passé car cela fait partie d’une évolution mais l’une de mes obsessions demeure de n’être jamais content dans l’instant car je veux toujours progresser. Avec ce titre, j’ai tenté un peu de me tromper moi-même en me disant qu"un morceau pourrait tout effacer et qu’il serait le meilleur dont je suis capable alors que je suis encore dans autre chose.

Quelle atmosphère as-tu voulu créer avec ces cinq morceaux ?

Tout d’abord, une atmosphère chaleureuse. Je ne voulais pas de quelque chose de froid pour ce disque. Quand je visualise cet EP, je vois quelque chose de très mélancolique et de très nostalgique qui parle de moments passés ; ce sont des moments où l’on se sent bien mais il faut accepter qu’ils soient passés. Ce disque fait un constat du passé afin de passer à autre chose. Le dernier morceau « Erase Everything » illustre cela car dans sa progression, il y a un stop et on enchaîne sur ce qui sera la suite.

Rencontre avec Astre à l’occasion de la sortie de son nouvel EP !

Les photos sexy des pochettes des singles et de l’EP donnent-elles le ton des paroles de tes chansons ?

(Rires) C’est une bonne question ! C’est vrai qu’un tel choix n’est pas anodin. Je voulais des photos qui soient brutes pour cet EP qui représente un fantasme d’une période passée qui était un idéal. Je voulais représenter cela visuellement avec ces photos qui ont un peu un côté peintures mais aussi ce côté brut qui est la réalité de la chose. Tout est cohérent pour moi dans cet EP, le nom des morceaux, les paroles, la musique, le visuel, nous avons tout travaillé ensemble avec les artistes présents sur ce disque.

T’arrive-t-il de passer devant le micro ?

On retrouve ma voix dans le morceau « TooLate To Cry ». Elle a beaucoup été trafiquée mais dans le but qu’elle devienne un instrument. Aujourd’hui, je ne pourrais pas me permettre de dire que je suis chanteur car nous avons tous une voix mais de là à dire que c’est une belle voix…J’adore le chant et j’aime lier toutes les possibilités qu’il offre. C’est pour cela que j’apprécie de trouver des artistes qui me correspondent et avec qui je m’entend. Il m’arrive de m’enregistrer que ce soit pour me donner une idée ou pour garder l’enregistrement en fond dans le morceau et je pense que cela va arriver de plus en plus et j’ai même l’idée de parler sur un morceau très personnel dont j’ai écrit les paroles ces derniers jours.

© Marie-Amélie Journel

© Marie-Amélie Journel

J’ai lu que tu avais dit qu’« Erase Everything » était ton dernier EP…Peux-tu nous dire pourquoi ?

Tout simplement car la prochaine étape sera l’album. Avec « Erase Everything », je remets tout à zéro et comme je progresse constamment, j’aimerais que l’album que je pense depuis des mois soit ma meilleure création. La conception d’un album est différente de celle d’un EP car il faut penser à une histoire. Pour ce premier album, je voulais attendre le bout moment et avoir atteint que ce soit techniquement ou en termes d’enregistrement un niveau suffisant pour donner vie à cet univers qui a commencé avec « Dreams Of Gold ».

Peux-tu nous en révéler plus sur cet album en préparation ?

Il va être encore plus expérimental. J’ai vraiment l’impression de me redécouvrir moi-même depuis six mois avec toute la musique que j’écoute et mes nouvelles influences. Je vois cet album comme la fin de ma jeunesse et je dirais que je n’ai plus envie de faire de concessions sur les émotions que j’ai envie de présenter. Ce disque aura un côté triste, étrange et poétique. Je peux te dire que Radiohead est une influence majeure pour cet album.

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