Retrouvailles avec Laurent Lamarca à l’occasion de la sortie de son nouvel album !
Que s’est-il passé pour toi depuis la sortie de l’EP « Borderlune » en 2016 ?
Il s’est passé pas mal de choses ! Tout d’abord, j’ai fait les premières parties des Fréro Delavega durant deux tournées de Zéniths et cela a été assez fou de rencontrer ces deux chanteurs et toute leur équipe avec qui je travaille maintenant. J’ai également fait des premières parties de Francis Cabrel et j’ai composé de nouvelles chansons.
Pourquoi avoir choisi de ressortir « Le Vol Des Cygnes » pour annoncer la parution de ton nouvel album ?
« Le Vol Des Cygnes » qui est une chanson que j’aime beaucoup est sortie en 2015 alors que je n’avais pas de label. Mon nouveau disque est un album qui se décompose sous quatre saisons émotionnelles et cette chanson a été un peu le point de départ de cette idée-là. En parlant avec les arrangeurs de ce morceau, ils le voyaient orchestré différemment et leur nouvelle orchestration m’a énormément plu et j’ai eu envie de ressortir « Le Vol Des Cygnes » car cette chanson n’avait pas eu l’écho que j’espérais lors de sa première sortie.
Pourquoi avoir pensé ton nouvel album comme l’expression du cycle des quatre saisons ?
Le point de départ de ce disque a été le constat simple dans les médias et chez les artistes autour de moi que j’entendais beaucoup parler de ce qui n’allait pas. J’ai eu envie de faire un album qui pointe du doigt ce qui va bien. Comme levier, j’ai utilisé ma propre trajectoire de vie. Quand j’étais enfant, j’ai eu une enfance très joyeuse, j’étais très utopiste et ensuite, j’ai un peu pris la vie en pleine gueule et j’ai un peu souffert mais récemment, je suis revenu à mes premiers amours à savoir le fait d’être très optimiste et naïf dans le bon sens du terme. L’album se décompose en quatre saisons ; il commence en été, c’est très juvénile et très premier degré, l’automne symbolise un monde un peu plus dur mais où il y a encore beaucoup d’espoir, nous allons dire que c’est la fin de l’adolescence et le passage à l’âge adulte, l’hiver est la saison où l’on souffre un peu plus mais c’est aussi bien moi que le monde, les chansons sont plus introspectives et « médicaments » et l’album se termine avec le printemps où l’on revient à quelque chose de très heureux avec un peu plus de profondeur et de sagesse et cela symbolise ce que je suis aujourd’hui. J'ai des émotions qui sont différentes selon les saisons qui me marquent beaucoup.
As-tu travaillé cet album différemment du précédent intitulé « Nouvelle Fraîche » ?
J’ai travaillé « Nouvelle Fraîche » et l’EP » Borderlune » quasiment de la même manière. Pour « Bordelune », j’ai tout fait tout seul et pour mon précédent album, je l’avais fait à quatre mains avec mon ami Victor. Pour mon nouvel album, je suis allé tellement loin dans les guitares-voix et dans l’écriture de la chanson pure qu’à un moment donné, j’ai eu besoin et envie de donner ces chansons à des arrangeurs. J’ai eu la chance de rencontrer ceux des Frero Delavega et je dois dire que ce sont des gens exceptionnels qui ont une vraie richesse musicale ; ils viennent du Jazz, ils ont fait du Hip Hop, de la Folk, de la variété…Pour « Comme Un Aimant », j’ai eu plus confiance en moi et j’ai eu aussi peut-être plus de facilité à laisser d’autres faire.
Que mettrais-tu en avant sur cet album pour le rapprocher de qui tu es ?
L’album s’intitule « Comme Un Aimant » et ce n’est pas pour rien, c’est le titre également de la dernière chanson de l’album qui est un hommage à mes parents et à la valeur principale qu’ils m’ont inculqué. C’est en faisant du bien aux autres que l’on se sent bien et que l’on est heureux et cet album tend vers cela. Cette chanson est capitale et c’est celle où je me livre le plus.
Quels sont les thèmes principaux de « Comme Un Aimant » ?
C’est un album que j’ai écrit pour qu’il fasse du bien aux gens et je pense que c’est important aussi de se poser la question de pourquoi on chante des chansons. J’ai envie que les gens puissent écouter cet album pour se sortir d’un petit blues. Dans ce disque, je parle de bienveillance, du collectif, de la recherche d’un monde meilleur, de se soigner des drames de la vie, d’optimiste, de la nature…Il y a une chanson sur la marche républicaine après les attentats de Charlie Hebdo…« Je Ne Dors Plus » est une chanson qui est un peu en porte-à-faux et elle est même différente musicalement parlant. Dans cette chanson, j’ai voulu parler d’une proche qui est schizophrène et j’ai juste voulu écrire ce qu’elle pouvait ressentir dans sa maladie.
Peut-on présenter « Comme Un Aimant » comme un disque humaniste ?
Complètement, oui, c’est l’idée. J’ai grandi avec la fascination des années 60 et 70 car je pense que cela devait être des années magnifiques mais quand on y repense, on a cultivé le moi-je dans ces années-là alors qu’aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il faut que l’on revienne au groupe. De nos jours, il faut aller au-delà de ce que l’on a gagné durant les années 60 et 70 et retrouver le gout du groupe. Pour répondre à ta question, oui, c’est un album humaniste car nous ne sommes rien sans les autres. J’ai compris grâce à cet album que pour vraiment ressentir un bonheur éternel, il faut se satisfaire du bonheur des autres.
J’ai été frappé en écoutant ton disque par la similitude entre ta voix et celle de Jean-Louis Aubert ; t’en avait-on déjà parlé ?
(Rires) Oui et pas plus tard qu’il y a quelques minutes lors d’une précédente interview. C’est évident et cela me fait très plaisir car j’ai grandi avec la musique de Téléphone et de Jean-Louis Aubert. Pour la petite anecdote, j’avais même écrit une chanson sur Jean-Louis Aubert quand j’étais gamin. J’adore le gars, j’adore sa voix, on y croit énormément quand il chante et si j’ai une voix qui ressemble à la sienne, tant mieux !
Vas-tu sortir un single par saison pour promouvoir ton album ?
Non, pas spécialement. Je fais déjà pas mal de choses autour des saisons, je peins régulièrement un oiseau comme celui du clip « Le Vol Des Cygnes » et nous avons fait gagner celui aux couleurs de l’hiver sur Facebook.
A quoi ressemble Laurent Lamarca sur scène ?
Sur scène, je me régale, c’est mon corps de métier et j’adore ça. En concert, j’aime beaucoup raconter comment sont nées mes chansons et je partage donc des anecdotes assez longues avec le public car quand on termine l’écriture d’une chanson et que l’on remonte le fil de l’histoire, il y a des choses assez marrantes, magiques, belles ou tristes. En live, j’aime le participatif, je fais rentrer le public dans le spectacle, je leur demande de tirer des chansons au sort, j’aime mettre en avant des personnes qui ont envie de venir chanter une chanson avec moi…Quand je joue sur scène, ce n’est pas qu’un concert et c’est très festif.
Laurent Lamarca - Le vol des cygnes (Clip officiel)
Nouvel album "Comme un aimant" maintenant disponible ici : https://laurentlamarca.lnk.to/commeunaimantAY Inclus les titres "Le vol des cygnes", "On est des milliards" et "Bella vida" Suivez Laurent
Comme un aimant de Laurent Lamarca
Écoutez les morceaux de l'album Comme un aimant, dont "On est des milliards", "Croire en toi et moi", "Bella vida", et bien plus encore. Acheter l'album pour 9,99 €. Morceaux à partir de 1,29 ...
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