« Le Monte-Plats » au Lucernaire, nous y étions !
Étienne Launay que nous avons pu découvrir sur les planches cette semaine au Lucernaire dans « L’Affaire Courteline » met en scène dans le même théâtre « Le Monte-Plats » une pièce d’Harold Pinter qui date de 1957.
Si le pitch était alléchant et que l’on pensait voir une pièce de gangsters qui se serait située dans la lignée des films « Les Tontons Flingueurs » ou « Snatch » avec Harold Pinter, le spectateur n’est finalement jamais là où s’il attend être mais c’est aussi ce qui fait la force de cet auteur.
« Le Monte-Plats » est bien plus psychologique que cela et du coup, chacun comprendra ce qu’il voudra et ce qu’il pourra car la pièce n’est pas si simple.
Au-delà de l’histoire, cette version proposée au Lucernaire jouit de plein d’atouts : la mise en scène percutante et originale d’Étienne Launay qui apporte quelque chose de moderne et de cinématographique, le jeu des comédiens Benjamin Kühn, Simon Lavaron, Bob Levasseur et Mathias Minne, l’ambiance générale assez angoissante et chargée de testostérone, le parallélisme des scènes, les entrées et sorties des acteurs…
Avec « Le Monte-Plats », le spectateur est libre de son interprétation ; soit de pousser la réflexion soit de juste se laisser emporter par les comédiens et nous, nous avons choisi la seconde option.