Retrouvailles avec Esteban à l’occasion de la sortie de son nouvel album !

Pourquoi ton troisième album a-t-il pris autant de temps avant de sortir ?

Tout simplement car j’ai fait plusieurs collaborations notamment avec Katrin Quinol, Helin, Overzebra et j’ai réalisé pas mal de remixes durant ce laps de temps. J’ai mis en stand-by une partie des mes nouvelles chansons que je souhaitais présenter afin de mettre en avant d’autres artistes. A la rentrée dernière, je me suis dit qu’il fallait enfin finaliser l’album et j’y ai rajouté quelques titres qui étaient déjà sortis. En parallèle à la production, j’ai beaucoup travaillé la nuit puisque cela fait deux ans que j’ai repris les mixes au Banana Café, mais aussi au El Hombre et au 3W Kafé.

Peut-on dire que « Psychodiversity » est presque un best of de tes dernières années de travail ?

Quelque part, oui, en effet, et le terme best of est bien choisi dans le mot best car je pense que c’est mon album le plus abouti. J’ai pris le temps de faire ce disque afin de peaufiner la voix et le mixage.

Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ton album ?

« Psychodiversity » m’est venu de pas mal d’expériences. Je n’ai pas fait de psychanalyse mais je pense avoir lu ces dix dernières années la moitié de ce qui a pu se faire dans le domaine des manipulateurs et des diverses pathologies ! LOL. Je me suis toujours senti un peu différent et j’ai donc creusé afin de cerner quel était mon profil que j’ai réussi à identifier. Cela m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur moi mais également sur ce monde où l’on parle énormément de diversité, de cultures, de couleurs et de religions. A l’inverse, quand tu lis le dernier DSM qui est le référentiel des troubles psychiatriques, nous sommes tous des malades mentaux potentiels, le système dans lequel nous vivons rêve de faire de nous de bons petits moutons dociles. Pour en revenir au titre de l’album, c’est aussi une référence à la diversité des arrangements, des collaborations et des langues. Je trouvais que ce titre correspondait bien à ma vie privée et à mes réalisations artistiques de ces derniers temps.

Il y a pas mal de collaborations sur cet album ; la musique est-elle pour toi principalement une question de partage ?

Oui car si tu fais de la musique et qu’elle reste dans un tiroir chez toi, cela n’a pas grand intérêt. Le partage avec le public est évident mais il y a également celui avec les personnes avec lesquelles tu vas créer que ce soit avec les auteurs, les compositeurs, les arrangeurs, les DJS et cette fois-ci, j’ai eu encore plus envie de partager en comparaison avec mes deux premiers albums. L’un des éléments qui a pu me pousser a faire plus de collaborations a été le manque de temps et c’est ainsi que j’ai refait appel à DJ EEF avec qui j’avais fait le titre « Do You Feel Love ? » en lui laissant carte blanche pour la réalisation de plusieurs autres titres.

Ton son a-t-il évolué depuis « Absolute Wonder » ? Personnellement, je trouve que tu as vraiment trouvé un son Esteban ?

Le son, tu le fais en fonction de ta sensibilité, de ce que tu sais faire techniquement, de ton oreille mais également des tendances. Bien avant que je ne finisse l’album, mon ami Edouard alias DJISCO m’a dit que j’étais carrément dans le style chanson Française Electro-Pop des titres qu’il entendait actuellement. Je n’ai pas essayé de coller à une tendance mais je me suis dit que c'était le moment d’y aller à fond.

Dans la musique House et Dance, on ne fait pas toujours attention aux paroles…Est-ce ton cas ?

Au contraire, il faut écouter les paroles car même la musique House n’est qu’un support musical pour véhiculer une mélodie et évidemment un texte. Mélanger de la chanson Française sur certains titres avec de la Dance ou de la House, je ne suis pas le premier à l’avoir fait car notamment Ysa Ferrer le fait depuis longtemps et très bien. Par rapport aux autres albums où les textes étaient un peu plus légers, surtout en anglais, j’ai essayé d’aller dans le qualitatif en tant qu’auteur débutant.

De quoi parles-tu sur « Psychodiversity » ? Est-ce ton album le plus personnel au niveau des textes ?

Dans l’ensemble, oui, c’est mon album le plus personnel mais il y a également des chansons très fortes sur mes deux précédents disques comme par exemple « Valerie I Know » et « Nonna » qui m’émeuvent toujours autant. Plus que des fictions, cet album parle de moi et dans les grands thèmes, on va retrouver l'amour, de désamour, la violence entre les êtres, l'abus, ...

« Meilleure Ou Pire ? » est-elle la synthèse de tes influences 80s ?

Tu as tout compris sur ce titre ! Ce titre-là n’était pas pour moi à la base puisque je l’avais proposé à la chanteuse Celie et comme ça ne s’est pas fait, je l’ai enregistré moi-même. Je voulais vraiment faire un titre assez catchy qui sonne comme dans les années 80. Dans mes références pour « Meilleure Ou Pire ? », j’avais en tête Romano Musumarra pour la musique, Mylène Farmer au niveau du texte et également le côté Anglaise de Stock Aitken Waterman.

Vas-tu défendre cet sur scène notamment au Banana Café ?

Il n’est pas prévu que je fasse un showcase au Banana mais une date sera organisée cet été au cabaret L’Artishow. Des choses sont en cours mais vous en saurez plus dans les prochains mois…Mon idée est d’enfin de me mettre en scène avec mes titres comme je le faisais avec mon groupe Andora. J’avais pu donner deux concerts aux Etats-Unis pour défendre mon premier album, je ne l’ai jamais fait jusqu’alors en France mais je n’ai jamais poussé les choses non plus !

En parallèle à ton projet perso, as-tu des titres pour ou avec d’autres qui verront le jour en 2018 ?

Le nouveau single de Miss Fein « Universal Lady » est disponible et c’est grâce à elle d’ailleurs que je mixe au Banana Café ; j’ai réalisé un remix pour le prochain single de Linda Rocco; un EP avec titres et remixes inédits créés avec Yianna Katsoulos va bientôt sortir aussi, mais je suis en train de réduire sérieusement les productions pour d’autres afin de me focaliser sur mon projet musical.

Par quelle expression résumerais-tu ton nouveau disque ?

J’assume !