Rencontre avec Max Day à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur et interprète de chansons Françaises. Pour me présenter en tant qu’artiste, je vais m’appuyer directement sur mes influences qui oscillent entre Michel Berger, Serge Gainsbourg et plus récemment, j’ai découvert que j’avais aussi un petit côté Claude François par moment (rires). Pour parler de la personne maintenant, je viens d’Amiens et je fais de la musique depuis une dizaine d’années mais le chant en Français est tout récent.En parallèle à la musique, je suis docteur en philosophie.

Pourquoi ton premier EP qui est vraiment abouti et accrocheur ne sort-il que maintenant ? Peux-tu nous dire ce que tu as fait avant ?

Avant de présenter ce premier EP, j’ai fait partie de différents groupes à tendance Rock ou Pop-Rock. J’ai été très influencé par The Beatles et plus jeune, j’ai donc plus mimé mes idoles que véritablement cherché à trouver une originalité même si nous jouions des compositions pendant les cinq ans où j’ai tourné avec mon groupe The Void. Plus tardivement, au moment où le groupe s’est séparé, je me suis rendu compte que j’étais profondément Français dans ma manière d’être et qu’il y avait un décalage entre ce que j’aimais et ce que j’étais. Le projet Max Day est né il y environ un an et demi et c’est l’aboutissement d’un parcours durant lequel je me suis cherché. Je crois être enfin moi-même en chantant en Français.

Sexy et sensible ; est-ce la façon dont tu décrirais ta musique ?

(Rires) Sensible, c’est sûr car je suis un babtou fragile comme ils disent. En revanche, je ne sais pas si je suis sexy en musique ou peut-être sur scène quand je chante et dans le déhanché. Ce sont surtout les nanas dont je parle dans mon EP qui sont sexy et moi qui suis un peu sensible à leurs charmes.

Justement, peux-tu développer pour nous les thèmes des chansons qui composent ton EP ?

Je me suis rendu compte assez récemment que les quatre titres de l’EP parlent de filles mais un peu comme un narrateur à la troisième personne. D’une certaine manière, je suis extérieur aux histoires de ces filles-là sauf peut-être pour une. C’est toujours un elle et une description. Grosso modo, je décris des femmes imaginaires et un peu idéales. Chacune a un profil bien à elle. L’EP n’est pas très original dans le thème mais peut-être que l’originalité vient de l’écriture car j’y ai mis ma sensibilité.

Peux-tu nous en dire plus sur le clip illustrant le premier extrait ?

Le clip est le fruit d’une très belle rencontre. Quand j’ai écrit cette chanson, le texte n’invitait pas du tout à réaliser ce type de clip. On pouvait très facilement s’imaginer un garçon coincé face à une bombe atomique. Après avoir discuté avec Nicolas Capus le réalisateur, nous avons décidé de continuer dans cette ambiguïté et ce second degré qui font partie intégrante dans mes textes en tirant cela vers le fait que finalement le côté sensible du garçon est là mais face à quelque chose de plus risible qu’une bombe atomique puisque je me retrouve face à une dame plus virile que moi. Nous avions envie de casser les codes afin que ce ne soit pas le garçon qui soit viril et la nana sensible et mignonne. Cet inversement était intéressant. Nous avons construit cette histoire d’amour entre ce coach sportif un peu maigre joué par moi et cette nana bodybuildée qui m’en fait voir de toutes les couleurs. Nous avons tourné le clip à Barcelone durant quatre jours car l’actrice Pupi Carlino est de là-bas. Pour moi, ça a été une aventure incroyable car je n’avais jamais joué la comédie et j'ai été entouré d’une super équipe.

Cet EP est-il un avant-gout d’un album ?

Oui, clairement. J’ai la chance de faire partie du label Cellar, nous avons notre studio et nous pouvons travailler comme bon nous semble. Avant de faire émerger ce projet, nous avons été très tatillons sur l’écriture et l’enregistrement. Cela fait un an et demi que je suis en studio et je dois avoir une vingtaine de titres qui attendent. Nous avons décidé de sortir cet EP qui avait son identité propre afin de présenter le projet, un album est prévu cette année mais je ne sais pas quand. Le single sera surement présent sur l’album mais nous aimerions que l’EP soit un objet à part entière.

Qu’aimerais-tu transmettre à l’auditeur avec ta musique ?

Je crois qu’il n’y a pas de profondeur philosophique dans cet EP au niveau du message mais il y en aura sur l’album. Ces premières chansons ont pour but de nous faire oublier nos soucis. Comme je fais une Pop un peu Groovy, mon premier message serait de dire aux gens de danser et d’oublier les tracas quotidiens et le second serait de se marrer. Moi-même, je suis très sensible à Alexandre Astier par exemple et je pense que le génie de la langue Française émerge quand on ne se prend pas trop au sérieux, quand on n’est pas trop premier degré, cela permet de faire passer des choses plus subtilement.

Revendiques-tu une part d’influences 80s dans ta musique ?

Oui mais c’est tout récent car j’étais vraiment un mec des 60s avant. Je vais te dire que je suis 80s non pas à travers l’époque mais plus par le biais de certains artistes comme Véronique Sanson, Michel Berger, certains auteurs et certaines sonorités des années 80.

Quels sont les artistes qui ont fait ta culture musicale ?

Sans hésitation, on en revient aux Beatles qui ont vraiment formé toute ma jeunesse et j’ajouterai même de manière un peu fanatique. J’ai une vraie fascination pour leur carrière. De ces artistes centraux découle un certain nombre d’influences comme Oasis dans les années 90. A partir du moment où je me suis mis au Français, ce sont les artistes dont je t’ai déjà parlé comme Sanson, Berger et Gainsbourg et plus récemment Juliette Armanet. Je suis vachement attentif à tout ce qui se fait actuellement dans la chanson Française, des artistes comme Fishbach ou Angèle deviennent des influences car j’ai l’impression d’être en dialogue avec ce qu’elles font.

Maintenant que tu évolues en Français, te verrais-tu adapter tes chansons en Anglais pour toucher un public Anglophone ?

Bizarrement, absolument pas car je crois que même le public Anglophone serait plus séduit par mon exotisme à la Française plutôt qu’en essayant de me la jouer comme eux. A vrai dire, je n’écris pas très bien en Anglais car j’écris en pensant en Français et je pense que je n’ai pas un accent incroyable non plus et ça me gène car je trouve très maladroit les Français qui ont un accent quand ils parlent en Anglais. En revanche, je serais capable comme Juliette Armanet de chanter en Français une chanson en Anglais. Pour le coup, je trouve cela plutôt intéressant.

Quels sont tes prochains projets ?

Il s’agit clairement de sortir de la grotte afin d’aller défendre tout cela sur scène. Nous sommes en recherche de dates mais c’est un peu récent car le single est sorti il y a un mois. Un deuxième EP sortira avant l’été et il y aura un nouveau clip.