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Faites plus ample connaissance avec Malo’ !

Publié le par Steph Musicnation

© Andrew Whitton

© Andrew Whitton

T’es-tu très tôt destiné à la musique ?

La musique est quelque chose qui m’a toujours « hanté ». Mon père est musicien et j’ai démarré moi-même l’écriture et la composition des chansons quand j’avais à peu près sept ans. Ce besoin d’écrire et de parler de choses qui m’étaient assez personnelles est venu très naturellement et très spontanément. Cela a démarré par le fait que je n’avais jamais rencontré ma mère et que j’idéalisais un peu ce projet-là.

Un premier album est sorti en 2012 ; en quel sens était-il différent de « Be/Être » ?

Je ne considère pas vraiment « The Old Way » comme un premier album mais plus comme un disque brouillon dans lequel j’ai mis mes premières mélodies et mes premières paroles. C’est plus un recueil de premiers titres mais il m’a permis de tourner un peu en Australie et surtout de me faire repérer et signer en France. Ce disque a été une très belle expérience mais pour moi, il n’a pas été autant travaillé et il n’est pas autant abouti que « Be/Être ». Je ne suis pas rentré dans le concret et dans le dur comme je le fais sur mon nouvel album. « Be/Être » est pour moi le premier véritable album et « The Old Way » est plus un album numéro zéro.

© Andrew Whitton

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Que s’est-il passé pour toi entre ces deux albums ?

J’ai tout requitté à nouveau alors que je venais de me créer une nouvelle vie en Australie. On est venu me dénicher pour me faire revivre en France et j’ai été très heureux de cela. Je n’avais que 18 ans, j’ai signé très jeune dans une maison de disque et je me suis installé à Paris. Étant originaire de Caen à la base, j’ai découvert la vie parisienne et j’ai commencé à rencontrer des artistes merveilleux comme Jean-Louis Aubert et Charlie Winston et je suis parti un peu en tournée avec eux. J’ai pris le temps de construire ce qu’allait devenir « Be/Être » et un EP est sorti en 2015. Je trouvais cela intéressant de sortir un CD dans le cadre de la tournée de Charlie Winston afin que les gens qui avaient aimé la première partie puissent repartir avec quelque chose.

« Be/Être » est-il un disque principalement autobiographique ?

Oui, il est très personnel. C’est un disque de jeune adulte qui exprime la vie d’un jeune garçon qui grandit et qui apprend à se connaitre. « Be/Être » exprime la double culture Franco-Australienne que j’ai mais également la quête identitaire. Dans mes paroles, on retrouve la vie d’un jeune garçon entre 18 et 23 ans qui vit des premiers amours, la rencontre avec sa mère, le retour en France, la solitude face à plein de choses dont la construction de sa propre vie. Le contenu de l’album est très varié et c’est pour cela qu’il y a plein de styles différents.

© Andrew Whitton

© Andrew Whitton

Plusieurs titres parlent de l’absence de ta mère ; comment a-t-elle reçu tes chansons ?

Alors que l’album est sorti depuis quelques mois déjà, c’est maintenant qu’il commence à faire bouger des choses. Nous avons encore un contact très distant et je ne m’étais pas préoccupé du fait qu’elle ait écouté l’album ou pas. Cet album qui est avant tout rempli d’espoir a fait bouger des choses récemment et cela m’a un peu chamboulé. Pour moi, rien n’est figé et je n’ai pas du tout écrit cet album dans le but d’enterrer cette relation mais au contraire pour la comprendre et lui donner un second souffle. J’en apprends un peu plus grâce à des gens qui ont connu ma mère et c’est une sorte de puzzle qui est en train de se reconstituer. En écrivant cet album, je ne voulais pas parler de moi en particulier, je voulais faire part de mon expérience pour aider des gens qui vivent ou qui auraient vécu quelque chose de similaire et je pense que c’est une chose assez fréquente pour les personnes de ma génération. J’ai essayé de transformer ma colère et cette enfance un peu compliquée en quelque chose de positif. Avec « Be/Être », j’ouvre mes bras en grand à tous ceux qui veulent écouter cet album et qui ont besoin de réconfort. Cet album m’a apporté énormément de choses. Ma mère l’a écouté mais je ne connais pas son ressenti profondément.

Comment est né ton duo avec Jean-Louis Aubert ?

Ce duo est né de façon totalement spontanée et c’est assez dingue. Nous étions en studio, nous regardions mes maquettes et nous sommes tombés sur cette chanson qui s’intitule « Qu’Avons-Nous Fait ». Jean-Louis a demandé à Bénédicte Schmitt qui a enregistré une partie de l’album de brancher deux micros, il m’a regardé avec un air très timide et incertain et il m’a demandé s’il pouvait poser sa voix sur ce titre qui l’inspirait beaucoup. Bien sur que oui, cela pouvait être très chouette surtout que ce titre a du sens puisque c’est un peu une discussion père-fils sur des relations amoureuses même si elles n’arrivent pas au même âge. On se rend compte que peu importe l’âge, les sentiments sont tout aussi forts à 18 ou à 60 ans quand on vit l’amour. Le titre a été enregistré en une prise en face à face.

© Andrew Whitton

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Tu as concouru à « Destination Eurovision » il y a quelques semaines avec le titre « Ciao » ; comment est venue l’idée de participer à ce concours ?

Pour donner un coup de fraicheur à l’Eurovision, la délégation Française recherchait des talents pour mettre en œuvre cette nouvelle émission qui existe déjà depuis quelques années dans d’autres pays en Europe. J’ai toujours regardé l’Eurovision car je trouve le concept très intéressant. C’est quand même beau de voir l’Europe réunie le temps d’une soirée afin de célébrer la vie et la musique. La délégation a contacté mon label qui a envoyé un appel à candidature. Je venais de composer « Ciao » et je l’ai envoyé.

Comment est né ce titre ?

Ce titre est né très rapidement du choc d’une relation qui venait de se terminer. Je venais de raccrocher avec mon ex copine qui est Italienne et je me suis jeté sur mes instruments. J’ai dessiné toute la chanson, piano, batterie, basse, durant une nuit. Ce titre me faisait du bien mais je pensais ne jamais le sortir. Je comptais pourquoi pas envoyer « Ciao » à mon ex copine pour finir le chapitre. J’ai dû utiliser quinze textes différents pour finir cette chanson car je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce que j’ai pu ressentir et je voulais arriver à faire quelque chose d’aussi beau que la relation que nous avons vécue et la chanson a été terminée en gros deux heures avant de tourner la demi-finale.

Quel souvenir gardes-tu de ta prestation ?

C’était tellement bizarre d’interpréter une chanson que je n’avais jamais chanté auparavant qu’il y avait quelque chose de très spontané en plus de l’énergie du live et de la télé d’où le fait que je me mis à jouer du piano debout. Ça a été instinctif. J’étais vraiment dans le ressenti de cette chanson et plus dans la réflexion. Je ne regrette vraiment pas du tout d’avoir fait cette émission, c’était très chouette et cela m’a permis de partager ma musique avec les gens, de faire connaitre un peu plus le projet et mon album.

© Andrew Whitton

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Ton cœur se situe entre la France et l’Australie ; développes-tu également ta carrière là-bas ?

Mon cœur est vraiment entre la France et l’Australie ; pour le moment, je suis très impliqué en France car je m’y sens bien et je trouve qu’il y a un super accueil. Je ne suis pas retourné en Australie depuis un petit moment et cela fait très longtemps que je n’y ai pas fait un concert. J’espère sortir l’album là-bas dans une version Anglaise car cet album a un sens avec l’Australie. A l’avenir, j’essaierais d’alterner un peu plus les deux.

Qui retrouve-t-on dans tes artistes fétiches ?

Il y en a beaucoup ! Mes références sont très Anglo-saxonnes. Pour citer des noms, je vais te dire Pink Floyd, Radiohead, Coldplay, Beck, Foster The People et Michael Kiwanuka qui est mon artiste préféré. En artistes Français, j’aime beaucoup Christine And The Queens, Eddy de Pretto et j’aime bien Booba même si cela fait toujours rire les gens quand je dis ça car c’est très éloigné de ce que je fais. Je suis un fan de musique et j’en écoute beaucoup donc c’est difficile de ne citer que quelques noms.

Quels sont tes prochains projets ?

Je suis actuellement en tournée dans toute la France et je serai présent cet été dans plein de festivals. Je serai en concert à Paris le 24 mai au Café de la Danse et je pense que cette date sera très symbolique, je vais inviter plein de potes sur scène et il y aura plein de surprises. Un nouveau single sortira dans quelques semaines et je pense que le prochain album arrivera très rapidement.

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