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Retrouvailles avec Williams Brutus à l’occasion de la sortie de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Live-I-pix

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Peux-tu nous dire pourquoi tu as appelé ton premier album « L’Estère » ?

L’Estère est le nom de la commune d’Haïti qui m’a vu naître. Je suis né dans cette ville en 1985, j’y suis retourné en 2014 et c’est là-bas que j’y découvert ma famille, mes oncles et tantes, mes neveux et nièces et mes frères et sœurs. C’est à L’Estère que j’ai découvert que mon prénom prenait un S. Je me suis dit que quitte à sortir un album, autant lui donner le nom de ma ville natale, c’est un bon clin d’œil.

Que représente ce premier album pour toi ?

C’est l’aboutissement de pas mal d’années de boulot. J’ai commencé à donner des concerts il y a onze ans et cela fait trois ans que j’évolue sous mon nom. Cet album est l’aboutissement de toutes ces années et du suivi dont j’ai bénéficié grâce à mon label Garvey Drive. C’est mon premier disque professionnel en solo avec un distributeur national, une agence promo et un label de production.

Photo Koria

Photo Koria

Il y a beaucoup de toi dans tes textes. Quels ont été les retours de tes proches à l’écoute de ton album ?

Mes proches m’ont reconnu dans mes influences musicales car c’est un album où l’on passe à du Reggae à des ballades ou à de la Soul. Ces styles musicaux sont différents mais les personnes qui me connaissent depuis une dizaine d’années ne sont pas étonnées car c’est la juste continuité de ce que je fais depuis mes débuts en acoustique sur scène.

Pourquoi as-tu privilégié l’Anglais pour ton premier disque ? Te retrouvera-t-on à l’avenir en Français dans le texte ?

Ça a été un choix en commun accord avec mon label. Si cela avait été uniquement mon choix personnel, j’aurais mis plein de langues, du Créole, de l’Anglais, du Français…Je trouve, finalement, que mon label a eu raison car cela permet d’épurer la chose et de ne pas partir dans tous les sens. Un album quasiment fait tout en Anglais permet de viser l’international. A l’époque où j’évoluais en duo en acoustique, nous avions sorti quatre albums sur lesquels on retrouvait un mélange de de Franco-Anglais et pour moi, c’est quelque chose de naturel donc il se pourrait qu’à l’avenir on retrouve un ou deux textes en Français.

Photo Koria

Photo Koria

Tu es auteur de tes textes mais lequel te représenterait le plus ?

C’est une bonne question ! Dans l’écriture ou dans la musicalité ? D’un point de vue musical, je te dirais « I Don’t Have What It Takes » car c’est un morceau hyper Soul. J’aime ce style d’orchestration à la Sam Cook ou Otis Redding. J’ai écrit le morceau « Look Into My Eyes » après avoir expérimenté une situation il y a quelques années. Je me baladais en ville avec un pote et une ado de 16/17 ans nous a demandé une cigarette. Nous lui avons dit gentiment que nous ne fumions pas et que nous n’avions pas de cigarette. Elle s’est foutue de nous en nous répondant qu’avec nos têtes, nous fumions forcément. J’ai trouvé ça dommage qu’à son âge, elle jugeait au premier abord. Quand je joue ce titre en concert, je l’interprète en guitare-voix car je veux vraiment transmettre l’émotion pure.

Es-tu déjà en train d’écrire pour ton prochain album ?

Oui, tout à fait et je pense que nous allons rentrer en studio au printemps ou à l’été prochain. L’idée est d’enchaîner assez rapidement avec le second album. Les morceaux sont quasiment prêts et maintenant nous verrons en fonction des choix qui seront faits. Nous réfléchissons également à des collaborations…

Photo Listen My Soul (Reggae Radio Show) // Hill Vibes Sound

Photo Listen My Soul (Reggae Radio Show) // Hill Vibes Sound

Ton nouveau single s’intitule « You Can’t Stop The Rain ». De quoi parle ce titre et comment est née ta collaboration avec Beat Assailant ?

Il faut voir ce titre comme une métaphore. Tu ne peux pas arrêter la pluie dans le sens où tu ne peux pas empêcher les choses de se passer. S’il doit pleuvoir, tu ne peux rien y faire. Dans ta vie, tu peux être né quelque part dans un milieu difficile mais tu peux t’en sortir et réussir ta vie quand tu te donnes les moyens. Cette chanson illustre un peu ma vie. J’ai été adopté, j’ai fait du sport à haut niveau, des études…pour m’en sortir et faire ce que j’aime. Je voulais que ce morceau soit Hip Hop et il était important de collaborer avec un rappeur afin que ce titre ait une couleur un peu street. L’un des guitaristes de mon producteur Pierpoljak bosse pas mal avec Beat Assailant et il nous a permis d’avoir ses coordonnées. Nous lui avons envoyé le titre, il a dit banco et nous avons enregistré le morceau. C’est top !

Qu’exprime le danseur Ablaye Dadinio dans le clip illustrant le morceau ?

Je connais Ablaye depuis quelques années encore une fois grâce à Pierpoljak. Nous avions participé tous les deux au clip « Rub A Dub Music » et j’avais kiffé son style. Pour mon clip, je voulais apporter un côté underground et ça coïncidait bien avec le style de danse d’Ablaye. J’ai laissé Ablaye libre de ses mouvements et je trouve qu’il a insufflé un style très aérien en évitant le truc Break Dance dans ce clip.

Photo Christian Pitot

Photo Christian Pitot

On sent beaucoup de positivité dans ta musique ; as-tu une divise dans la vie ?

La vie est difficile pour tout le monde, nous avons tous nos problèmes. A partir de là, il faut quand même sourire car il ne faut pas entretenir cela en faisant la gueule. Je pense qu’il faut voir la vie du bon côté car il y a toujours des choses qui sont pires.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album vient de sortir et nous allons essayer de tourner un maximum afin de le défendre. Je vais me pencher plus précisément sur le second album. J’aimerais beaucoup collaborer avec la chanteuse Fatoumata Diawara qui a travaillé notamment avec M. Je ne te cache pas que j’aimerais bien retourner en Haïti afin d’y présenter mes morceaux !

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