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Retrouvailles avec la chanteuse Pauline Croze pour la sortie de son nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Julie Trannoy

Photo Julie Trannoy

Pourquoi avoir baptisé ce nouvel album « Ne Rien Faire » ?

Au départ, je n’étais pas certaine du titre à donner à cet album ; j’hésitais entre « Tu Es Partout » et « Fièvre ». « Tu Es Partout » était peut-être trop intimiste et « Fièvre » était peut-être un trop flou et général. J’ai fait écouter mes morceaux en studio à Matthieu Chedid et c’est lui qui m’a dit qu’il verrait bien « Ne Rien Faire » comme titre de l’album car c’était pour lui le plus pertinent. Nous avons bien aimé la proposition avec Charles et Romain et j’ai validé le titre.

De quoi aviez-vous envie pour ce nouveau disque après la récréation « Bossa Nova » ?

J’avais envie de continuer dans un son plus Pop et plus léger. Je voulais retrouver une lisibilité de mélodie. Même si elles sont riches, les lignes mélodiques de l’album « Bossa Nova » sont très limpides. Je voulais quelque chose de très lumineux, de coloré et de ludique pour « Ne Rien Faire ».

De quoi parlez-vous dans vos nouveaux textes ?

Cet album parle des relations humaines. On y retrouve la psychologie des gens, les relations amoureux, familiales mais aussi la relation à soi. Je parle de ce que l’on garde et de ce que l’on perd. J’aborde tous ces liens que l’on tisse, ce que l’on en fait et comment on les gère. Il y a beaucoup de chansons qui parlent de sentiments.

Retrouvailles avec la chanteuse Pauline Croze pour la sortie de son nouvel album !

Ce disque est-il le plus personnel de votre discographie ?

Je ne sais pas car mon premier album était aussi très personnel, il était le fruit de 25 ans de vie et toutes les choses que j’avais vécues avaient eu le temps de murir. Bien qu’il y ait eu des co-écritures sur ce premier pas discographique, comme c’était très bien écrit et très bien amené, cela me correspondait beaucoup. Pour ce nouvel album, j’ai tout écrit et tout composé et j’ai donc mis dedans tout ce que je pouvais exprimer. Peut-être qu’il est plus personnel dans le sens où la source ne vient que de moi mais je trouve que mes précédents albums me reflètent aussi.

Vous vous êtes entourée d’hommes pour la réalisation de ce nouveau disque. Pouvez-vous nous les présenter et nous dire ce que chacun y a apporté ?

Après avoir vu Ours sur scène, je l’ai contacté car j’avais beaucoup aimé l’orchestration, les chœurs et la façon dont il défendait ses morceaux. Je me suis dit que c’était la bonne personne pour réaliser cet album mais comme il n’est pas réalisateur à la base, il m’a dit qu’il voulait bien relever ce défi mais en faisant appel à Romain de Scotch & Sofa que j’avais rencontré dix ans auparavant. Ce sont vraiment deux personnes qui se complètent. Ours possède vraiment le côté ludique, enfantin et fantaisiste de la musique. Il a une approche très spontanée même si Romain l’a aussi, le côté ludique est peut-être plus prépondérant chez Ours. Romain est peut-être un peu plus pragmatique même s’il a aussi beaucoup d’imagination. Romain est comme un écrivain en musique. Quand nous sommes en studio et que nous préparons un morceau, il parle de narration, il me semble qu’il intellectualise plus la musique et il fait vraiment attention à l’évolution des personnages musicaux dans un morceau. Romain est plus dans un recul alors qu’Ours est plus dans l’impulsion. Entre nous trois, il y a beaucoup de communication. J’adore la liberté et je la permets aux autres pour qu’ils puissent m’emmener plus loin et parfois me pousser dans mes retranchements. Marlon est arrivé à la dernière étape pour peaufiner le tout, il est est réalisateur depuis 15 ans, nous avons pu profiter de son expérience et de son oreille extérieure qui ont ajouté de la cohésion dans cet album. Marlon a beaucoup de claviers vintages et parfois, cela a favorisé le fait de trouver des sons encore plus pointus et cela a modernisé certains petits aspects sonores de l’album. Nous sommes tous allés dans le même sens et cela a formé une super équipe. Marlon a beaucoup aimé la direction imprimée par Ours et Romain.

Photo Fifou

Photo Fifou

La chanson « Elle N’Ose Pas » vous représente-t-elle ou êtes-vous une femme qui ose dans la vie ?

Oh oui, cette chanson me représente vraiment mais c’est compliqué…Il y a des domaines où j’ose et d’autres où je n’ose pas. En l’occurrence dans cette chanson, elle n’ose pas car elle sait qu’elle va faire souffrir. Il y a toujours une raison derrière qui fait que l’on n’ose pas et cette raison-là est particulièrement douloureuse et cela me reflète vraiment. Cette chanson parle du courage qui me manque parfois pour dire des choses difficiles. « Elle N’Ose Pas » aborde le fait de quitter quelqu’un, de se séparer et de se dire que l’histoire s’arrête là.

Sur votre disque, il y a une chanson dédiée à votre maman disparue. Ce témoignage d’amour vous-a-t-il permis de faire votre « deuil » et diriez-vous que c’est une façon de dire que la vie continue pour ceux qui vivent la même situation ?

En fait, j’ai vraiment fait mon deuil avant de faire cette chanson. Comme mes parents m’ont bien élevé et qu’ils m’ont donné plein de ressources, ils ont réussi à faire que je construise assez de choses pour arriver à les transformer et c’est vrai que cette chanson m’a permis de sublimer cette peine mais j’ai fait mon deuil d’abord. C’est un message d’espoir car bien sûr, la douleur est toujours là et je pense à elle tous les jours mais la vie continue et il faut penser à tout ce que la personne nous a apporté. Toutes mes fibres et mes atomes sont faits d’elle et de ce qu’elle m’a transmis et le parcours que je prends, c’est aussi grâce à elle. « Tu Es Partout » est une façon de dire qu’elle est partout dans l’air que l’on respire et dans tous les êtres humains qui m’entourent.

Photo Julie Trannoy

Photo Julie Trannoy

Votre dernière collaboration en date est avec Andréel sur le titre « Pour Que Tu Existes ». Comment choisissez-vous vos duos ?

Tout simplement, si le morceau me plait. Pour cette chanson avec Andréel, je trouvais la mélodie très charmante et j’aimais beaucoup l’instrumentation. C’est lui qui fait tous ses arrangements et je trouve cela brillant; en faire avec du violon et de la flute, ce n’est pas chose facile car ce sont des instruments difficiles à manipuler sans tomber dans le mielleux avec un côté guimauve. Ce duo a été un coup de cœur en chanson.

Vous avez donné un concert unique au Petit Palais en décembre dernier ; pouvez-vous nous en dire plus ?

Ce concert a été organisé par Le Jardin Imparfait qui a pour but de rendre hommage aux lieux cultures parisiens en les recréant sous forme de lieux musicaux. Nous étions dans un vaste hall dans l’aile droite. C’est un endroit magnifique avec des peintures et des colonnes. J’ai aimé jouer dans ce cadre inhabituel. Ce qui est toujours délicat dans les musées, en revanche, c’est l’acoustique mais ça ne m’a pas posé de problèmes car j’étais en guitare-voix. J’ai partagé cet événement avec La Chica et nous avons interprété en duo la chanson « Sous Le Ciel De Paris ». Ce concert a été pour moi l’occasion de présenter de nouvelles chansons sans aucune pression. Le seul petit bémol a été le fait que j’étais grippée mais je le referais bien !

Photo Fifou

Photo Fifou

Quels sont vos prochains projets autour de « Ne Rien Faire » ?

Le clip illustrant le premier extrait est sorti il y a quelques jours et plusieurs clips sont en préparation. L’album sort demain. Pour le moment, je prépare la scène avec mes musiciens car le projet est de défendre cet album en le présentant au public en live et dans les deux mois qui viennent, j’ai déjà une quinzaine de dates. Nous évoluerons à trois sur scène et je suis très contente car les deux musiciens qui m’accompagnent chantent également et c’est important car les chœurs sont très présents dans cet album. Nous sommes dans une phase de réflexion afin de savoir comment retranscrire au mieux cet album sur scène. J’aimerais présenter ce disque dans des festivals et jouer dans des salles de spectacle et des théâtres à l’automne. Par ailleurs, j’aimerais faire plus de collaborations car le fait de travailler avec Ours et Romain m’a ouvert aussi vers d’autres façons de voir la musique et peut-être de composer. Je sens que je suis dans une phase très  créative, j’écris, je compose déjà pour le prochain prochain album !

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