Rencontre avec Mad Trip un groupe Rock à suivre de près !

Pouvez-vous présenter les membres de Mad Trip et nous dire comment le groupe s’est créé ?

Adrien : Il y a quelques années, j’avais un groupe qui s’appelait Sweet Raptor mais il a splitté de façon monumentale. De mon côté, j’avais absolument envie de faire de la musique et j’avais déjà un stock assez énorme de chansons. J’ai décidé de monter un nouveau groupe et le premier à me rejoindre dans cette aventure a été Cyrille le batteur. Ensuite, j’ai vu une annonce postée sur Zikinf par Axel. Nous nous sommes vus une fois, j’ai commandé une bière et il a commandé un coca light (rires). Je me suis dit génial, ça va être lui notre guitariste. Nous avons commencé les répètes, plusieurs bassistes se sont succédé jusqu’à ce que Victor nous rejoigne il y a trois ans. A une époque, nous avions également un claviériste qui est un pote d’enfance.

Pourquoi Mad Trip ?

Adrien : Le Mad vient de la chanson « Mad Sounds » qui figure sur l’album « AM » d’Arctic Monkeys sorti en 2013. C’est un peu ce groupe qui m’a donné envie de faire de la musique Rock car avant j’étais dans le classique et je chantais à l’Opéra de Paris. Pour le Trip…ça, il ne faudra pas le dire à mes parents (rires), ça a rapport avec l’acide et à une certaine période de ma vie. Pour la petite histoire, avant d’avoir le nom du groupe, nous avions déjà des dates de prévues et il a donc fallu en trouver un rapidement.

Vous avez sorti un second EP baptisé « The Road » à la rentrée. Comment nous présenteriez-vous ce disque par rapport au premier EP sorti en 2015 ?

Axel : Je dis souvent que dans le premier EP, nous ne savions pas vraiment ce que nous voulions, on cherchait vraiment à explorer plusieurs styles. Quand on écoute notre premier disque, on y retrouve des riffs Funk alors que pour « The Road », nous sommes partis dans quelque chose de plus Rock, on a gardé tout de même le côté sombre que l'on retrouvait déjà dans l’EP précédent.

Adrien : Le premier EP témoigne d’une période d’expérimentations, nous étions très éclectiques dans nos choix mais c’est aussi ce que nous recherchons car nous n’aimons pas les groupes qui s’enferment dans un style et ne font que ça. Pour te citer des exemples, quand tu prends les albums de Blur, aucun titre ne ressemble à un autre alors que tout se ressemble dans la discographie d’AC/DC.

Axel : Connard ! Je préfère avoir la carrière d’AC/DC plutôt que celle de Blur (rires).

Adrien : Sur le premier EP, nous nous cherchions et nous avons trouvé maintenant le truc qui nous plait bien.

Axel : Par contre, nous n’avons pas décidé de nous rendre plus Rock sur le deuxième EP, cela s’est fait tout seul au moment où nous avons commencé à le créer.

De quoi parlent les chansons de Mad Trip ?

Adrien : Ce sont mes « tranches de vie ». Nos chansons parlent souvent de doutes et de déceptions amoureuses. Ce sont des choses qui me touchent beaucoup et ce sont les thèmes qui me marquent le plus dans les chansons que j’écoute. C’est une source inépuisable d’inspiration. « Make It Mine » est un peu différente et parle de la pression que les gens te mettent pour que tu gagnes ta vie. C’est un sujet qui m’a toujours stressé.

Travaillez-vous sur un format long ?

Adrien : Pas encore, nous essayons de voir…

Axel : Pour l’instant, nous travaillons sur le troisième EP que l’on espère sortir au printemps. Si nous arrivons à intéresser des producteurs et une maison de disque, nous nous donnerons les moyens de réaliser un bon premier album.

Adrien : Pour l’instant, nous n’avons pas trop les moyens de nous y mettre à fond.

Axel : Nous faisons tous quelque chose à côté du groupe.

Adrien : Axel est encore dans les études, Victor est en train de devenir douanier et Cyrille est à Montréal !

Pourquoi avez-vous choisi l’Anglais pour vous exprimer ?

Adrien : L’écriture en Anglais me permet de me cacher un peu plus mais c’est aussi parce que je préfère les sonorités Anglaises aux Françaises. Je pense que la première fois où le public comprendra directement ce que je raconte dans mes textes, cela va me faire drôle.

Comment se passe le travail au sein du groupe ?

Axel : En général, il y a l'un d’entre nous qui apporte une idée et nous commençons chacun à travailler de notre côté. On s’envoie des choses et après, on les travaille en studio.

Adrien : Le plus souvent, soit j’arrive avec quelque chose d’écrit totalement et je leur dis de s’éclater dessus ; soit, c’est Axel qui arrive avec un riff et il faut trouver des arrangements.

Pour l’instant, il n’y a pas de clip disponible. Est-ce dans vos projets ?

Axel : C’est marrant cette question car nous en parlions encore récemment. Nous avons tout ce qu’il faut pour faire un clip mais il manque juste ce que nous allons mettre dedans.

Adrien : C’est quand même 95% du boulot (rires).

Axel : Je pense qu’un clip devrait arriver mi-mars. Les deux morceaux qui reviennent souvent quand on nous fait des retours sont « Make It Mine » et « Knock Me Out » donc je pense que nous nous dirigeons vers la mise en images de l’un de ces titres ou peut-être les deux…

Quelle est selon vous la « marque de fabrique » de Mad Trip ?

Adrien : Ne pas se prendre la tête !

Axel : D’un point de vue musical, je dirais que nous nous mettons tous dedans et que chacun apporte son truc. Nous nous sommes bien trouvés alors que rien ne nous prédestinait à créer ce groupe. Comme quoi, merci Zikinf !

Quels sont les artistes sur lesquels vous vous retrouvez musicalement tous les quatre ?

Axel et Adrien : Queens Of The Stone Age, Black Sabbath depuis le deuxième EP, Arctic Monkeys, The Last Shadow Puppets, Depeche Mode, U2, Nirvana, David Bowie, Motorhead…Les grands noms du Rock. Depuis assez récemment, nous écoutons Marilyn Manson et on s’éclate en répète sur System Of A Down.

Quelle serait la prochaine étape pour le groupe ?

Adrien et Axel : Devenir des stars (rires).

Adrien : De la drogue et des putes (rires). Plus sérieusement, ce que j’aimerais beaucoup serait une tournée. Ce serait l’un de mes rêves. J’aimerais beaucoup tourner en Angleterre car la musique que j’écoute vient de là-bas. Je pense que c’est important d’être connus en France mais je crois que les Anglais sont beaucoup plus critiques et le Brit Rock y a beaucoup plus de place.

Axel : Pour moi, l’étape principale est vraiment de nous faire connaitre un maximum pour avancer. Nous aimerions trouver un label où des gens qui nous permettraient d’aller encore plus loin, d'être accompagnés vers les étapes qui vont avec la sortie d'un album.

Adrien : Notre seul but est d’arriver à en vivre. On voudrait  juste pouvoir vivre de ce que l'on fait de mieux car on n'a pas trouvé autre chose qui nous intéresse plus que la musique.