Rencontre avec Twiggy à l’occasion de la sortie de « Pas Le Temps » son premier single !

Qui Est DJ Twiggy ?

Je suis un DJ ultra généraliste mais pas du tout pas dépit, c’est un choix car cela m’éclate et j’ai l’impression que de s’enfermer dans un style, c’est rater tout le reste. Cela m’amuse de passer de Ray Charles à Fakear sans transition. Je suis surtout une artiste de scène et les gens me prennent aussi pour le visuel. Il faut savoir que j’ai été danseuse et gogo dancer avant, que j’ai toujours eu l’habitude de me mettre en scène avec des costumes et du make up et que j’ai gardé cela quand je suis passée aux platines.

Tu n’es pas uniquement que DJ. Quelles sont tes autres casquettes ?

Je suis maman et cela prend beaucoup de temps dans une vie. J’ai été danseuse mais je ne le suis plus même si je danse encore beaucoup derrière les platines. Je fais plein de choses et cette année, j’ai repris des études en Ayurveda. Il y a des gens qui disent qu’ils ne savent pas quoi faire ou dans quoi se reconvertir, ce n’est pas mon cas car tout m’intéresse. C’est peut-être pour cela que finalement je n’ai pas le temps car je m’éparpille beaucoup.

Comment as-tu débuté aux platines ?

Quand j’avais 16 ans, je suis devenue gogo dancer dans le Nord de la France et en Belgique. Chaque weekend dans la région du Nord, il y a une espèce d’immigration vers la Belgique afin d’aller clubber et il y a une culture House très importante là-bas. Je suis partie à Los Angeles puis je suis arrivée à Paris et bien que j’aie continué à danser dans des clubs à travers le monde, je ne retrouvais pas cette culture là et je me suis dit qu’un jour, il faudrait que j’essaye de le faire. Je me suis acheté des platines et j’ai commencé à mixer dans mon salon. Ça m’a vite amusé et quand je suis passée aux platines pour la première fois, je n’y connaissais rien mais j’avais déjà le personnage qui a tout de suite plu aux gens. Tout a été très vite, je n’ai pas du tout galéré et j’ai été attrapée par le milieu de l’événementiel.

Tu viens de sortir un premier single intitulé « Pas Le Temps » ; pourquoi te jeter dans le grand bain seulement maintenant ?

C’est une nouvelle aventure qui est née grâce à Cyril Kamar pour qui j’ai été danseuse il y a quelques années. Nous nous étions perdus de vue et un jour, je lui ai envoyé un message pour prendre des nouvelles. Nous avons repris le contact, nous nous sommes vus et l’idée de monter un truc ensemble est partie de là. Jusqu’alors, je n’écrivais pas et je ne composais, cela ne m’intéressait pas et je n’ai jamais eu envie d’avoir un album. Mixer la musique des autres pour faire danser les gens m’allait très bien. Cyril m’a fait entrer en studio, il m’a fait écouter des choses et de fil en aiguille, j’ai essayé d’écrire moi-même sur des instrus car je ne me retrouvais pas dans les textes que l’on me proposait.

Que raconte ce premier single ?

« Pas Le Temps », c’est un peu l’histoire de ma vie et de celle de toutes les nanas qui sont autour de moi. Je discutais avec une amie qui a un gros poste dans une multinationale et elle me disait qu’on lui donnait le travail de cinq personnes et qu’elle avait l’impression qu’elle allait exploser en plein vol. Je me suis dit que c’était génial, que j’allais faire une chanson avec un refrain qui explose en plein vol et que j’allais raconter la vie des nanas qui n’ont pas le temps.

Musicalement parlant, comment-a-t-il pris forme ?

J’ai commencé à gratter quelques paroles et je suis allée voir au studio Thierry qui compose les musiques. Je lui ai raconté mon histoire et je lui ai dit qu’il faudrait de l’Electro pour l’habiller avec des BPM au moins à 128/130. Je voulais qu’il y ait une montée hyper oppressante dans le morceau.

La lyric video était déjà ultra réussie mais il y a un clip maintenant pour illustrer ton single. Peux-tu nous parler du tournage ?

Ça ne s’est pas passé dans ce sens-là en fait; ce qui est bien avec ce titre, c’est qu’on le vit et ce qui se fait autour est complètement expérimental. Cyril et la team m’ont dit que le single allait sortir, ils m’ont demandé ce que nous pourrions faire comme clip et si j’avais des petites vidéos de moi afin de faire un montage mais je me suis dit que nous pourrions faire quelque chose de plus cool. Je me suis vite rendu compte que je n’avais pas le temps et nous n’avions pas forcément de budget. J’ai décidé de prendre tous ces inconvénients et de les tourner à mon avantage. J’ai pris mon téléphone et je l’ai posé partout où j’allais et cela a donné le premier clip qui a été fait finalement très rapidement. Comme je montais ce clip à la maison et que je ne m’en sortais pas, j’ai eu besoin d’un délai supplémentaire et c’est là que l’équipe a eu l’idée de la lyric video. Les post-its symbolisent vraiment la nana qui n’a pas le temps et j’y ai pensé à l’origine pour illustrer la pochette du single.

L’humour est très présent dans ce titre et dans cette vidéo, serait-il d’actualité aussi sur tes prochains titres ?

Oui, plutôt. J’aime parler de sujets importants mais avec légèreté.

Que prépares-tu pour les mois à venir ?

Dans l’idée, un album devrait arriver courant 2018 mais nous vivons un peu au jour le jour et pour le moment, nous sommes sur « Pas Le Temps ». Il y a plusieurs titres de prêts mais rien n’est acté pour le prochain single.

Qui a façonné ta culture musicale ?

Je suis généraliste de culture. Mes parents écoutaient de la musique populaire Française et j’ai donc grandi avec des artistes comme Johnny Hallyday, Michel Sardou et Dalida. Ma meilleure amie est Malgache et c’est elle qui dès très jeune m’a fait découvrir la Black Music, la Soul, le RnB et le Hip Hop. J’ai toujours gardé ces influences avec moi puisque j’ai été danseuse Hip Hop. Ayant été danseuse dans les clubs, j’ai toute une culture House et Techno. Si je devais te citer quelques noms, je te dirais Michael Jackson et sa sœur Janet ainsi que Justin Timberlake pour le côté scénique. Tous les artistes m’intéressent !

Quels sont tes derniers coups de cœur en tant que DJ ?

J’aime beaucoup ce que font Kungs et Synapson et j’ai adoré « All Stars » le dernier titre de Martin Solveig qui a réussi à revenir avec un titre actuel tout en restant lui-même. Dans un autre registre, j’écoute beaucoup le dernier album d’Orelsan et j’adore « Géopoétique » de MC Solaar. J’aime assez ce qui se fait actuellement dans le Rap US et le Rap Français.