Rencontre avec Elephanz afin d’en apprendre plus sur leur second album !
Le son d’Elephanz a-t-il évolué depuis la sortie de « Time For A Change » ?
Maxime : Clairement ! Le son d’Elephanz a évolué dans le sens où nous sommes très perméables à la musique telle qu’elle se produit aujourd’hui et la musique a beaucoup changé depuis « Time For A Change ». Je suppose que ta question est motivée par le fait que l’on dise souvent que ce deuxième album est très Electro mais avec Jon nous ne nous sommes pas dit que nous allions faire un album Electro, nous voulions faire un album juste entre frères, un album ou nous aurions la possibilité de jouer et d’enregistrer tout nous mêmes et la musique synthétique rend cela possible.
Avez-vous travaillé différemment pour la conception de votre second album ?
M : Nous nous sommes isolés dans une baraque près de la mer hors saison. Pour monter les morceaux, nous n’avions besoin que d’un ordi, d’un clavier, d’une guitare et de nos deux voix. C’est par cette contrainte là que l’album sonne ainsi. Il y a un côté plus glacé et synthétique dans ce disque, en même temps qu’un côté plus home-made.
Jonathan : Pour ceux qui commencent à nous connaitre, ils vont retrouver un type d’écriture de chansons qui n’a pas fondamentalement changé. On espère avoir gardé le même sens de la mélodie sur ces deux albums car nous y apportons un soin particulier. Il y a également le même jeu d’entrecroisement des voix même si sur ce second album, nous nous sommes encore plus repartis les voix. Plus automatiquement, j’ai chanté un peu plus les couplets et Maxime les refrains.
Pourquoi cet album n’a-t-il pas de titre ? Le fait qu’il soit éponyme est-il une façon de dire qu’il vous représente à 100% ?
J : Je pense que c’est vraiment ça. Nous avons été au bout de ce que nous voulions faire et nous étions tellement fiers de cet album que nous avons voulu le concevoir un peu comme une seconde naissance, nous nous sommes attachés à créer un logo pour ce disque et une fois que nous avons vu le logo de Joachim Roncin, nous nous sommes dit que c’était quasiment le titre de ce nouvel album. Même esthétiquement parlant, nous ne nous voyions pas rajouter autre chose sur la pochette.
M : Pour compléter et pour en revenir à la genèse de l’album, nous avons eu le désir de fuir un peu la civilisation et la dynamique des grandes agglomérations. Nous nous sommes retrouvés à deux dans une baraque, nous avons resserré notre duo et nous avons bossé avec moins de gens. Nous savions qu’un deuxième album est compliqué pour un groupe et nous avons mis un maximum de chance de notre côté pour ne pas imploser ou exploser. Nous avons serré les rangs et nous nous sommes dit que le second album s’appellerait comme le nom du groupe.
J : On fait souvent l’analogie avec une respiration. On a enregistré le premier album dans quatre studios différents avec plein de gens, ce qui lui donne un petit côté foutraque mais attachant alors que celui-là, nous l’avons inspiré, il est beaucoup plus intérieur mais il est possible que le prochain soit une nouvelle explosion de collaborations. C’est bien de défaire ce que tu as fait la fois d’avant pour recréer et se renouveler. Ce deuxième album est comme un second premier album car il a été fait qu’entre nous.
Quels thèmes abordez-vous sur « Elephanz » ?
J : Cet album s’ouvre sur un mantra qui est destiné à un couple et tout l’album traite de rapports humains assez explosifs et passionnés que ce soit dans le malheur ou dans la très grande fougue. C’est un album passionné et plus intime puisque dans le premier, nous parlions plus de fraternité, de voyages, d’envies d’ailleurs et de changements. Ce second album est moins exotique et plus personnel.
M : Cet album ne déborde pas, il reste dans le thème du déchirement, du mal et du bien que se font les êtres qui tiennent l’un à l’autre.
J : Au début de la composition, j’avais écrit le schéma de l’album chanson après chanson et chaque chanson peut découler d’une autre. Il y a un ordre chronologique d’une relation, des prémices à la fin déchirante. C’est un thème un peu à la Truffaut. L’ordre des chansons que nous avions fait collait extrêmement bien au sens mais il était moins pertinent sur le plan musical et du coup, la tracklist l’a explosé et du coup, les chansons sont dans un ordre aléatoire mais c’est beaucoup plus cohérent d’un point de vue musical.
Pouvez-vous nous parler du clip illustrant « Blowing Like A Storm » ?
J : Maxime et moi sommes à 90% d’accord en studio mais il y a toujours 10% d’idées divergentes, on se bat pour nos idées et comme nous sommes une démocratie de deux personnes, s’il y en a un qui dit non, on met notre mouchoir par-dessus et on se dit qu’il le payera plus tard. Ce clip est un peu un constat de fin de studio où nous avions besoin de régler nos comptes.
M : C’est un peu une illustration des chamailleries de frangins car la musique n’a pas été le premier endroit où nous sommes rentrés en conflit. Dans le clip, on règle ça dans un espace immense qui est le plus vieux gymnase d’Europe car il y a eu beaucoup de frustrations accumulées dans très peu de place dans un studio qui devait mesurer 15 M2 où nous étions un peu comme des lions en cage. La musique est faite ainsi, il y a beaucoup de joie comme quand nous sommes sur scène et que les gens sont réceptifs mais il y a aussi beaucoup de doutes.
Avez-vous déjà des idées/envies pour votre prochain clip ?
M : Nous avons des idées et nous avons surtout des envies. Pour « The Catcher In The Rye », je voudrais Jennifer Lawrence dans notre clip mais je ne l’ai pas encore contacté. J’ai donc encore 50% de chance pour qu’elle dise oui.
J : Comme nous étions à l’origine de l’idée du clip de « Blowing Like A Storm », nous avons envie de laisser des réalisateurs nous proposer des idées auxquelles nous n’aurions pas pensé. Nous sommes dans une phase où nous avons envie de nous enrichir de la vision d’autres gens. Nous avons lancé des pistes de clips à des réalisateurs que nous aimons bien ou avec qui nous avons déjà travaillé. Le brif est un peu qu’il n’y a pas de brif, on leur demande juste d’écouter la chanson, de voir ce qu’elle leur fait et qu’est-ce qu’ils voient dessus. Nous avons tellement maitrisé chaque note de cet album que nous sommes maintenant dans une démarche de lâcher-prise.
Comment expliqueriez-vous votre rapport à l’Anglais ?
M : Quand nous avons commencé à écrire à deux, l’Anglais est venu naturellement. Ce qui nous a réunis musicalement Jon et moi, c’est que nous voulions faire de la Pop. Avant, Jon avait un groupe et il écrivait en Français mais pour Elephanz, l’Anglais nous semblait beaucoup plus facile à chanter et à écrire également. Nous voulions marcher dans les pas de tout ce que nous avons écouté.
J : Nous avons une vraie culture de Brit Pop dans les mélodies et c’est très frustrant de faire une super mélodie avec des mots qui ne sonnent pas du tout dessus. L’Anglais s’est imposé dès le départ. Ensuite, le Français est venu comme une nouvelle palette sonore. Sur cet album, le Français est venu en contrepoint à la zone de confort qu’était l’Anglais et que nous commencions à maitriser. Aujourd’hui, le Français devient une sorte de nouvelle récréation.
Votre musique s’exporte-t-elle hors de nos frontières ?
J : Notre premier album est sorti au Japon et « Time For A Change » était passé sur des radios Polonaises, Australiennes et Espagnoles. Cet album avait vraiment bien voyagé. Selon nos statistiques Spotify, notre second album est assez bien écouté aux États-Unis et en Espagne. Après les festivals musicaux cet été en France, nous aimerions aller jouer dans ces pays.
Que mettriez-vous en avant chez Elephanz ?
J : Je mettrai en avant nos deux voix et nos mélodies. Nous avons deux voix assez reconnaissables. Je pense que peu de gens chantent comme Maxime.
M : Elles sont distinctes alors que nous sommes frères.
J : La nature fait bien les choses, elles sont distinctes mais elles s’accordent et sonnent très bien musicalement.
Ce projet musical commun a-t-il toujours fait partie de vous ?
M : C’est bizarre mais c’est vraiment venu par hasard mais quand nous avons composé notre premier morceau, il n’y a pas eu trop de doutes car c’était agréable et facile.
J : J’étais à la fac, je jouais en Français avec deux musiciens, Maxime finissait des études d’ingénieur, nous avons écrit trois chansons en un weekend et quelques mois après, nous avons fait un premier concert qui affichait complet dans un club à Nantes. Nous avons tout lâché et nous sommes montés comme dans une locomotive en marche. Huit ou neuf ans après, nous faisons toujours ça !
Quels sont vos prochains projets ?
J : Je vais lancer quelques pistes car j’aimerais que l’on ait un bon remix House sur l’une de nos chansons. Nous préparons des featurings sur certains de nos titres. Nous travaillons notamment avec le champion de beatbox sur « Fight ». Nous allons nous amuser avec ces chansons afin d’en proposer des versions alternatives. Avant le troisième album, j’aimerais que l’on refasse de la musique à l’image que ce soit pour des courts-métrages ou des films. Nous sommes toujours à l’affut de groupes à produire. Maxime travaille actuellement avec Lisa qui chante sur notre album. On s’est tellement auto-focus que maintenant, on va s’amuser à travailler d’autres gens. Des dates de concerts arriveront dès le mois de janvier.
M : Le 02 février, nous serons en concert à Nantes d’où nous sommes originaires
![ELEPHANZ - Blowing Like A Storm [Official Video]](https://image.over-blog.com/AeOlwWM0R4ymAllL8r7uhvAVRzA=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FHxwpJf8lsns%2Fhqdefault.jpg)
ELEPHANZ - Blowing Like A Storm [Official Video]
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