Rencontre Rock avec The Craftmen Club à l’occasion de la sortie de leur nouvel album !

Comment s’est formé The Craftmen Club ?

Steeve : Le groupe s’est formé il y a 17 ans et demi à Guingamp. Nous nous connaissions déjà, nous avions des formations chacun dans notre coin et nous partagions des gouts musicaux en commun notamment The Jon Spencer Blues Explosion et The Beatles. C’était la bonne époque !

La pochette sombre de « Colores » en donne-t-elle le ton ?

Robin : Oui, je pense qu’il y a clairement quelque chose de sombre dans cet album notamment au niveau des paroles mais il y a toujours une petite lumière au bout du tunnel.

Quels sont les thèmes abordés sur ce disque ?

S : Nous sommes tous quarantenaires sauf Robin et dans cet album, nous abordons le questionnement notamment sur la vie et sur l’avenir.

En quoi « Colores » diffère-t-il de vos précédents albums ?

S : Tout est différent dans cet album mais je pense que c’est un peu le cas pour chacun de nos albums. Nous repartons à chaque fois sur autre chose. Pour « Colores », le son et la méthode de travail utilisée ont été différents et nous avons incorporé le Français dans ce disque.

R : Je pense que c’est toujours bon de se réinventer et pour certains, cela va passer notamment par le changement de musiciens. C’est intéressant de voir une évolution sur plus de 17 ans et se rendre compte qu’il n’y a eu aucun « recyclage ».

S : Cela peut être déroutant pour les gens qui nous suivent mais pas pour nous car sinon, nous aurions l’impression d’être dans une routine. Nous aimons tester et expérimenter plein de choses sur nos albums.

Pourquoi avoir choisi l’introspection sur ce quatrième album ?

R : J’imagine que quand Steeve écrit en Français, il doit plus réfléchir à ce qu’il dit dans ses textes et il doit y avoir quelque chose de plus intérieur.

S : Oui, on se livre plus avec le Français. Je pense que quand tu as des choses à dire, des choses qui te tiennent à cœur, il faut le faire dans ta langue. Le fait de dire les choses en Français, ça n’a pas la même force.

R : Même en concert, on se rend compte qu’il y a vraiment quelque chose de plus percussif avec le public en Français.

S : J’ai mis 17 ans à le faire mais je pense que je vais continuer dans cette voie là car j’en ai envie et cela me plait.

R : Je pense que ce nouvel album est une amorce vers quelque chose de nouveau.

Yann : Ce qui est marrant dans notre parcours, c’est qu’il y a une sorte de liant entre chaque album. Au final, j’ai l’impression que notre précédent album à amener des choses dans « Colores » et que celui-ci apportera des choses au cinquième album.

Pourquoi « Le Lustre » et « Le Lac » n’ont pas été enregistrés de la même façon que le reste de l’album ?

S : Je dirais que c’est un peu un « accident ». Nous étions partis pour faire tout un album dans un esprit live. Nous trouvions ces deux morceaux très bien comme ils étaient et nous n’avons pas voulu les retoucher même s’il y a des défauts. Nous n’aurions jamais pu refaire ces morceaux en studio de la même façon. Nous aurions aimé le faire pour tout le disque mais nous avons eu un manque de temps.

Quel mot chacun me donnerait pour définir « Colores » ?

R : Virage.

S : Avenir.

Y : Sombre.

Des mises en images sont-elles prévues ?

S : Le clip illustrant « La Route » est déjà disponible et oui, nous sommes en train de réfléchir au prochain clip mais le choix du prochain single n’est pas encore arrêté.

Quels sont vos prochains concerts ?

R : Nous jouerons ce soir au Silencio à Paris. Nous allons ensuite attaquer les premières parties du groupe Matmatah à Laval, Rennes, Nantes et à Plougastel. Nous allons nous produire par chez nous et aussi dans le Sud de la France jusqu’à la mi-décembre.

Avez-vous d’autres projets musicaux en parallèle à The Craftmen Club ?

Y : Oui, je chante et je joue de la guitare dans Thomas Howard Memorial. Nous avons sorti un album intitulé « In Lake » au printemps 2016 et nous avons enregistré le second album en septembre dernier.

R : J’accompagne différents artistes et groupes selon les besoins et mes deux groupes de cœur sont Wicked et The Craftmen Club.

Y : Marc le bassiste a également un autre groupe qui s’appelle Soon, She Said.

S : Moi, je n’ai que The Craftmen Club comme projet musical mais je fais beaucoup de travail en studio pour d’autres groupes.