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Rencontre avec le chanteur Raphael Gualazzi à la veille du concert Jazz Loves Disney à La Salle Pleyel !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec le chanteur Raphael Gualazzi à la veille du concert Jazz Loves Disney à La Salle Pleyel !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs Français qui ne te connaitraient pas encore ?

Je m’appelle Raphael Gualazzi, je suis pianiste, chanteur, compositeur, arrangeur et je viens d’Italie. Je compose au piano mais mon inspiration me vient d’une sorte de Jazz qui a été développé entre 1910 et 1940. Mes maitres à penser sont des artistes comme Art Tatum et Fats Waller mais aussi beaucoup de compositeurs de Blues. Je dirais que toutes les musiques Afro-Américaines ont éveillé mon intérêt depuis mon enfance. J’écoute beaucoup de Hard Rock et de Pop, j’ai des gouts très éclectiques allant de The Beatles à Queen en passant par Led Zeppelin.

Quel a été ton parcours musical ?

A l’âge de 14 ans, je suis rentré au conservatoire et après y avoir étudié avec deux professeurs successifs durant huit ans, j’ai été kidnappé par le Blues et le Jazz. Mon intérêt s’est décalé vers ces types de musiques et j’ai commencé à écrire des chansons à ce moment-là. Mon premier album « Love Outside The Window » est sorti en 2005 et depuis trois autres ont vu le jour.

Peux-tu nous dire ce qu’est le Festival de Sanremo qui a l’air très important dans ta carrière ?

Le Festival de Sanremo est un festival de chansons Italiennes qui a été créé au début des années 50 en Italie. Ce festival est très populaire chez nous et il a lieu tous les ans depuis 1977 au Théâtre Ariston de Sanremo. Participer à ce festival a été une super expérience pour moi et cela m’a permis d’avoir une grande exposition auprès du public pour la première fois. J’ai signé un contrat avec Sugar Music en 2009, j’ai sorti mon second album « Reality And Fantasy » en 2011 et j’ai présenté le morceau « Follia D’Amore » à Sanremo. Même si je ne crois pas à la compétition quand on parle de musique, j’ai participé au concours, cela me permettait d’avoir une bonne opportunité de présenter ma musique qui n’est pas ce que l’on peut entendre à la radio en Italie car il n’existe pas de stations dédiées au Jazz. J’ai eu la chance cette année-là de gagner le prix des jeunes talents et cela m’a permis de participer à l’Eurovision.

Rencontre avec le chanteur Raphael Gualazzi à la veille du concert Jazz Loves Disney à La Salle Pleyel !

En parlant de l’Eurovision, dirais-tu que c’est ce qui t’a permis d’acquérir une vraie notoriétéhors d’Italie ?

Quand j’ai participé à l’Eurovision, cela faisait des années que l’Italie n’avait pris part au concours. Après une longue absence de 14 ans, l’Italie est revenue à l’Eurovision avec ma participation. Ma chanson était très différente des autres que ce soit par rapport au son et par rapport au concept mais par je ne sais quelles étranges raisons, j’ai terminé second. Cela m’a aidé de nouveau à promouvoir ma musique notamment sur le marché Allemand, en France et en Belgique. J’ai pu faire une magnifique tournée à travers l’Europe et petit à pas, marche après marche, présenter ma musique à travers le monde.

Dirais-tu que le public Italien est différent du reste du monde ?

Personnellement, je dirais que je retrouve la même chaleur et la même bienveillance lors de mes concerts ; que je sois sur scène en Italie, au Canada, au Japon ou aux Etats-Unis même si je dois admettre qu’en France, le public a une sensibilité toute particulière au Jazz.

Tu as sorti une nouvelle version de « Love Life Peace » ton quatrième album studio. Que représente le titre de ton album pour toi ?

Je te dirais que je suis content d’avoir baptisé cet album ainsi car mon but premier était d’attirer l’attention sur ces trois mots simples mais tellement importants. Nous vivons dans une époque où nous sommes tous confrontés à la peur, au terrorisme et à tant de choses mauvaises qu’il est important d’entendre des gens parler d’amour, de vie et de paix. L’amour est quelque chose qui devrait être grandement partagé sans aucune crainte. La valeur de vie est quelque chose dont nous devrions nous rappeler sans cesse ; je me dis tous les jours que je suis chanceux de faire ce que je fais car beaucoup n’ont pas cette chance. La guerre n’est jamais loin et tous les pays ont besoin de paix. Rappelons-nous que la seconde guerre mondiale a eu lieu il y a un plus de 70 ans, ce n’est pas si vieux. La paix est quelque chose de précieux qu’il faut savoir préserver pour qu’elle perdure.

Rencontre avec le chanteur Raphael Gualazzi à la veille du concert Jazz Loves Disney à La Salle Pleyel !

Le premier single extrait de ton album a été « L’Estate De John Wayne ». Es-tu cinéphile et aimes-tu particulièrement les westerns ?

J’ai toujours aimé les westerns depuis mon enfance et encore plus spécifiquement les musiques créées pour ces films. Je trouve que les compositeurs savent créer de véritables atmosphères avec peu d’éléments. « L’Estate De John Wayne » est en gros une sorte de liste interactive entre des choses qui relient notre passé, notre présent et notre futur. J’y parle de Lupin, de John Wayne, de John Travolta mais aussi des fauteuils de voitures en cuir et des cinémas en plein air. Cette chanson aborde une période qui nous a été racontée par nos grands-parents ou nos parents et je vois cela un peu comme un rêve quand je la chante. J’ai co-composé ce morceau avec Alessandro Raina, Lorenzo Urciullo et Matteo Buzzanca.

Comment nous présenterais-tu ton dernier album d’un point de vue musical car ce n’est pas seulement de Jazz ?

Je suis d’accord avec toi, ce n’est pas seulement du Jazz car j’aime explorer différents courants musicaux. J’aime la liberté dans la musique et quand je compose pour un album, je prévisualise déjà ce que je pourrais faire sur scène. Plus la proposition musicale sera riche, plus le plaisir sur scène sera grand. J’aime prendre du plaisir à réarranger mes chansons afin de proposer quelque chose de créatif au public.

Serais-tu intéressé par le fait de mélanger ton univers avec des artistes ou des courants complétement différents ?

Je suis toujours à la recherche de ce genre d’expériences. En 2014, j’ai collaboré avec The Bloody Beetroots qui font de la musique Electro. J’ai adoré faire ces titres avec eux alors qu’ils sont à la base DJs et producteurs. Nous avons trouvé un langage commun et cela a bien fonctionné. J’aurais aimé faire un album entier avec eux mais c’était trop compliqué car ils tournaient beaucoup et ils étaient à Los Angeles mais nous sommes toujours en contact…

Rencontre avec le chanteur Raphael Gualazzi à la veille du concert Jazz Loves Disney à La Salle Pleyel !

Il y a un duo sur « Love Life Peace ». Peux-tu nous présenter Malika Ayane ?

Je te dirais que Malika a été parfaite sur cet album. Elle a ajouté une touche Pop teintée de Bossa Nova. C’est une chanteuse très sophistiquée, j’adore sa voix. Malika est une chanteuse Italienne d’origine Marocaine, elle a participé à plusieurs reprises au Festival de Sanremo. Elle a plusieurs albums à son actif et ils ont bien marché en Italie.

Peux-tu nous en dire plus sur « Jazz Loves Disney » ?

« Jazz Loves Disney » est un projet international de covers de chansons extraites de films de Disney en versions Jazz. J’ai eu le plaisir d’y participer, je suis allé enregistrer deux chansons du « Livre de la Jungle » à New York. Sur cet album, je reprends « I Wanna Be Like You » mais aussi « The Bare Necessities » en duo avec Melody Gardot. Tout a été magique dans ce projet musical. Je serais présent demain soir à Paris au concert donné à La Salle Pleyel pour présenter l’album en France. La soirée promet d’être incroyable car les musiciens sont exceptionnels !

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