Retrouvailles avec la chanteuse Léa Paci nommée cette année aux NRJ Music Awards !

Comment nous présenterais-tu « Chapitre 1 » ton premier album paru cet été ?

Avec quelques mois de recul, plus cet album prend vie et plus j’arrive à le définir moi-même. Je te dirais que c’est définitivement un album autobiographique qui raconte ma vie. Pour la petite anecdote, les titres présents sur l’album ont été mis dans l’ordre d’enregistrement. Il a vraiment ce côté d’histoire et c’est aussi pour cela qu’il s’appelle « Chapitre 1 ». Il y a une continuité dans tous les titres même s’ils marchent séparément mais quand tu ne vas pas écouter tes titres préférés en premiers, il y a une vraie histoire qui se dégage de cela. Je te dirais que c’est un album sincère d’une jeune fille qui a maintenant 21 ans. Cet album s’adresse beaucoup à la gente féminine mais je suis heureuse de voir que bon nombre de personnes se reconnaissent dans les textes, c’est ce que j’aime moi dans la musique que j’écoute.

« Adolescente Pirate » ton second single est-il le titre qui te décrirait au plus juste ?

Complètement ! C’est le tout premier titre que nous avons enregistré pour l’album et c’est la première vision que Yohann Malory, l’auteur, a eu de moi. Il m’a expliqué un peu après car il ne voulait pas que je me vexe tout de suite que quand il m’avait vue la première fois, il avait trouvé que j’avais tout de la jeune fille de bonne famille mais que j’avais aussi toute la malice d’une jeune fille de mon âge. C’est mon morceau qui a plein de double sens, d’images et qui dit les choses clairement. Un peu saoule, je déambule, on ne dit pas que c’est bien mais on dit que c’est que l’on est et effectivement, c’est ce que j’étais alors que maintenant, on dirait que je suis une jeune adulte pirate mais j’ai toujours ce côté un peu rebelle associé au pirate.

Le troisième single a-t-il été choisi ?

C’est très compliqué car j’ai enregistré cet album il y a un peu plus de deux ans durant toute la durée de mon BTS. Même si se sont encore des textes que j’adore, j’ai continué de créer, d’écrire mes propres textes et de coécrire avec d’autres gens et c’est vrai qu’au moment de choisir un troisième single, on est un peu sur un doute car j’ai envie d’aller défendre de nouvelles choses, j’ai beaucoup dit que j’avais envie de prendre part à l’écriture et j’ai envie de le montrer mais en même temps, il y a plein de titres sur « Chapitre 1 » qui n’ont pas été au bout de leur explication. C’est en cours de décision…

Quels sont les retours les plus fréquents sur « Chapitre 1 » ?

Etonnamment, les titres auxquels s’identifient le plus les gens sont les ballades, les titres les moins produits, les titres les plus calmes, les moins dansants. Quand il n’y a qu’un piano-voix, les gens sont plus à même d’écouter ce que je dis et ils voient la sincérité avec laquelle je le fais. Je pense que c’est ce qui les touche le plus et c’est raccord avec ce que je suis dans ma vie de tous les jours et médiatiquement. Les morceaux à contrepied plaisent également, cela dépend vraiment de la tranche d‘âge, c’est très éclectique.

« Chapitre 2 » est-il déjà en train de s’écrire ?

Oui ! Je continue à travailler avec Tristan et Yohann car ils ont été de vrais piliers dans la création de mon premier album et ce sont des gens qui ont cru en moi à l’époque où j’étais sur Youtube. Il y a quelque chose de très fusionnel entre nous. J’ai fait également de nouvelles rencontres, je vais essayer de me nourrir de toutes ces nouvelles influences afin de faire un chapitre 2 qui j’espère me ressemblera tout autant mais qui sera à mon avis pour le coup plus engagé. J’ai écrit des textes sur des thématiques différentes de l’amour. Je pense que cet album sera plus adulte et la grande première pour moi sera de mettre mes mots à disposition de cette musique.

A quoi ressemble Léa Paci sur scène ?

Je suis complètement pétrifiée et en même temps, je suis complètement enivrée par quelque chose d’une violence assez incroyable. Il y a une vraie décharge d’énergie sur scène, c’est comme si on respirait de l’oxygène pur. J’ai eu la chance de faire des premières parties de Zaho et de Christophe Maé, leurs publics sont totalement différents mais hyper accueillants et je me suis vraiment sentie à l’aise. Récemment, j’ai fait un petit concert Parisien et à la fin, j’étais en larmes car je suis beaucoup trop émotive et tellement reconnaissante de ce tout ce que l’on m’apporte. Quand je suis sur scène, j’en profite à 1000% et je te dirais que l’énergie n’est jamais la même car j’ai besoin de me nourrir du public et le public n’a jamais la même énergie.

Qu’est-ce que cela fait d’être nommée aux NRJ Music Awards 2017 dans la catégorie révélation Francophone de l’année ?

C’est complètement incroyable, c’est fou, c’est improbable ! Je ne réalise pas du tout. Je n’y vais pas du tout dans une optique de victoire mais quasiment un an jour pour jour après la sortie de mon premier single, je me retrouve sur ce banc des nommés avec des artistes qui ont des fanbases qui sont déjà énormes et qui ont déjà explosé en comparaison à quelqu’un qui a un début de carrière comme le mien. C’est hyper valorisant de se retrouver face, même si ce n’est pas vraiment une compétition pour moi, à des gens comme Tibz, Boostee ou Lartiste. On se rend compte que l’on a passé un step dans le développement et que l’on est mélangé aux grands. Merci aux médias et au public qui ont soutenu le projet. J’aimerais avoir cette victoire mais même pas pour moi en fait, ce serait pour remercier mon label et tous les gens qui me suivent afin de leur dire que nous avons travaillé et que nous sommes récompensés, tous. 

On te proposerait l’Eurovision en 2018 ; quelle serait ta réponse ?

On me l’a proposé déjà l’année dernière. Aujourd’hui, si on le proposait, je pense que cela serait une décision à réfléchir avec mon équipe. Il faut avoir conscience que nous avons maintenant une image beaucoup plus belle et moderne de l’Eurovision qu’à une époque. Amir a notamment donné un coup de jeune et un souffle nouveau à l’Eurovision. Je pense qu’on peut le faire mais il faut le faire intelligemment car c’est comme si je me mettais d’un coup à faire la tournée des Zénith à ma petite échelle. C’est beaucoup beaucoup d’un coup mais il y a l’après. Je crois que si tu prends la décision de le faire, il faut déjà être dans l’optique de comment gérer quand toute cette lumière sur le représentant s’éteint. Toute cette exposition me fait assez peur et c’est pour cela que je n’ai pas fait de télé avant.  Je n’ai jamais rêvé du star system, cela ne m’attire pas.

« Danse Avec Les Stars », tu serais pour ou contre ?

(Rires) Franchement, je pense que je serais prête à passer le casting juste pour rire car tout le monde m’a toujours dit que j’étais vraiment une mauvaise danseuse et je crois que c’est vrai. Je dois t’avouer que j’ai un gros problème de rythme, ce qui est compliqué quand on est artiste. Je pense que même avec toute la gentillesse du monde, ils auraient un petit rictus et ils rigoleraient tellement je suis mauvaise. En même temps, ce serait une super expérience, je pourrais enfin faire taire toutes mes copines en soirée et leur dire que je sais danser. Je trouve que c’est une émission qui est bien faite et elle ne rentre pas trop dans la vie des artistes.

Il y a des titres très rythmés sur ton album, des remixes club sont-ils prévus ? Te verrais-tu collaboré avec des artistes de la scène Electro ?

Pour l’instant, il n’y a pas de remixes prévus pour ces titres très punchy mais j’ai plein de potes qui font de l’Electro et je devrais leur demander de me faire deux ou remixes, ce devrait être très sympa. J’écoute de l’Electro et c’est une musique que j’adore. Mes parents écoutaient beaucoup de variété Française et de l’Electro donc j’ai grandi avec ces sonorités. Je serais très intéressée par des collaborations, j’aurais adoré travailler avec The Avener, Kungs, Petit Biscuit ou Marlin. Peut-être pas sous mon nom ou peut-être pas des morceaux présents sur mes albums mais pourquoi pas en parallèle ou même créer un autre personnage.

Dans les remerciements présents dans le livret de ton album, tu termines en disant qu’il ne faut jamais oublier de croire en ses rêves…est-ce ta devise dans la vie ?

C’est une devise que j’ai souvent entendu comme le fameux Carpe Diem et je m’en moquais un peu mais il suffit que cela vous arrive pour vous dire que si, il faut y croire parce que ça marche. Il faut croire en ses rêves et en ses capacités ; avec beaucoup d’envie et beaucoup de courage, on peut aller enfoncer des portes qui n’étaient pas ouvertes au départ. J’adresse vraiment ce petit mot à toutes les personnes qui doivent croire en leurs rêves mais pas seulement dans la musique, dans tout ce qu’ils entreprennent. Au-delà de cela pour ceux qui font de la musique, c’est aussi pour leur dire que la télé, c’est bien mais il n’a pas que ça. On peut y arriver, moins vite, avec un peu plus de difficultés mais des albums peuvent sortir et avec une autre fierté. La preuve en est !