Le chanteur Zanarelli vous présente son premier album !

Que représente ce premier pas discographique en LP pour toi ?

C’est un grand projet qui représente cinq ans de travail durant lesquels j’ai rencontré de nouvelles personnes et enregistré de nouvelles chansons. Je pense que j’ai beaucoup appris entre l’EP et l’album. J’ai fait énormément de scène et de ce fait, les chansons se sont forgées encore plus auprès du public. Je crois vraiment que c’est la scène qui a forgé cet album en lui donnant son sens.

La pochette aux couleurs acidulées donne-t-elle le ton de ce que l’auditeur va écouter ?

Je l’espère ; dans le sens où je pense être à la fois pétillant dans certaines chansons mais plus nostalgique parfois. J’avais envie de mettre en avant d’abord le pétillant car nous sommes dans une période qui déjà bien assez sombre. J’avais envie de quelque chose qui apporte de la joie et du soleil. Avec tout ce jaune partout, je retrouve le côté « méditerranée » qui me manque à Paris !

Peux-tu expliciter le titre de ton album ?

« L’Echo Des Vertiges » m’est venu assez naturellement. J’ai écrit toutes mes chansons devant des paysages magnifiques qui m’ont permis de me centrer sur tout ce que j’ai vécu durant ces trente premières années de ma vie. Cela m’a fait un peu comme un écho et j’ai ressenti parfois le vertige. « L’Echo Des Vertiges » est la répercussion des paysages sur mes sentiments que j’ai mis par écrit et en musique.

Qu’abordes-tu comme thèmes sur cet album ?

Tout d’abord, l’amour mais ce n’est pas l’amour auquel on croit, je parle d’amour à sens unique notamment sur « J’Ai Adoré » qui possède quelque chose de plus « cinglé » alors que l’on peut penser à quelque chose d’hyper pétillant. J’aborde le repli vers le paysage. Nous avons tous nos petits soucis du quotidien et pour ma part, j’échappe quand je suis devant un paysage sublime. Je remarque que je ne suis pas grand-chose face à l’immensité des paysages, de la mer, des montagnes ou tout simplement de la nature.

Peut-on parler d’album intime voire autobiographique ?

Pas toujours car je sors vraiment de mes propres thèmes. Je suis très à l’écoute des histoires de mes amis et je suis très curieux en général, je peux par exemple être attentif aux histoires des autres dans la rue quand je me balade. Parfois, la moindre chose chez d’autres personnes peut m’inspirer. Je dois dire que j’aime bien l’imaginaire et j’ai besoin d’inventer des histoires que je ne vis pas parfois car ma vie personnelle n’est pas plus exceptionnelle que cela. Inventer, cela apporte de la fantaisie.

Quelle est la symbolique de ton clip « Les Pieds Sur La Terre » ?

C’est un clip que j’ai écrit, comme la plupart de mes clips car j’aime bien apporter mes petites idées quand je travaille avec un réalisateur. J’ai écrit cette histoire à l’automne dernier mais nous avons mis du temps à tourner le clip car cela n’est pas simple de tourner avec des bébés. Je voulais avoir des escrimeurs dans ce clip car je trouve que l’escrime est un sport de combat élégant. Dans ce clip, il est question d’une rivalité entre le personnage que je joue et celui incarné par Pauline Arnould que j’ai rencontré dans une école de théâtre il y a un an et qui est devenue une très bonne amie. Je te dirais même que Pauline est un peu moi au féminin. Dans le clip, ce sont deux enfants qui ont grandi ensemble, ils ne sont pas frère et sœur, ils s’aiment mais ils estiment qu’ils n’ont pas le droit de s’aimer. Ils sont partagés entre de l’amour et de l’amitié et ils en viennent à une douce violence que j’avais envie d’illustrer avec ce combat d’escrimeurs.

Comment nous parlerais-tu de l’esthétisme apporté à ton projet musical ?

J’ai toujours aimé ce qui est élégant. Je ne suis pas à la pointe de la mode mais j’essaye un peu de faire quelque chose qui est à la fois à la mode et qui reste fidèle à moi. Le jaune est une couleur que j’aime beaucoup, je bois énormément de citrons pressés, j’avais donc envie de mettre de ce que j’aime que ce soit dans l’image ou dans le son. Que ce soit pour l’esthétisme des clips ou dans le visuel, je suis très investi et cela part toujours d’une idée à moi qui est ensuite déclinée par les professionnels qui travaillent autour de moi.

Il y a une collaboration sur ton album ; peux-tu nous présenter Alka ?

Alka est avant tout une actrice qui joue actuellement au Théâtre Edouard VII. Alka est également chanteuse et Benjamin Biolay lui a réalisé un album il y a cinq ans. J’ai toujours aimé sa voix qui est très susurrée et je trouve qu’elle met en valeur les mots quand elle les chante. Nous partageons un duo sur le titre « Bormes Les Mimosas ». Ce titre est un peu comme un cache-cache qui se passe dans ce village du Sud où deux personnes essayent de se retrouver mais ils n'y parviennent pas.

Si tu devais faire un choix et mettre une seule chose en avant sur ce disque ; pour quoi opterais-tu ?

Je dirais que je mettrais en avant le côté organique car je ne voulais que des vrais instruments dans cet album. On retrouve notamment sur l’album un quatuor à cordes et une guitare Leslie. Il n’y a aucun côté synthétique dans ce disque. J’ai écrit ces chansons alors que j’étais proche de la mer et j’avais besoin de retrouver quelque chose de naturel.

Penses-tu déjà aux prochains singles et clips ?

Si je pouvais faire un clip pour chaque chanson, je le ferais car quand j’écris une chanson, je la visualise très souvent surtout quand ce n’est pas une histoire qui me concerne. Je me pose des questions actuellement sur différentes choses et en particulier le choix de mettre en avant une chanson plus nostalgique ou plus rythmée. J’ai une idée de clip pour illustrer « L’Envers Du Décor », j’aimerais tourner avec un aigle au bord d’une falaise…Si Alka accepte de tourner avec moi, nous pourrions mettre en images ce cache-cache à Bormes Les Mimosas…Une version inédite de « J’Ai Adoré » pourrait être présentée prochainement et du coup, nous pourrions la mettre en images…Tout dépend de l’engouement et du retour du public car j’ai aussi envie de faire plaisir aux gens.

Quel rapport as-tu avec le public lors de tes concerts ?

Je dirais qu’un concert, c’est une rencontre où l’on s’apprivoise. Un concert est un défi permanent. Une fois que nous nous sommes apprivoisés, le public et moi, j’aime être très taquin, titiller, rigoler car l’humour est très important. Tout se fait naturellement et spontanément sur scène, rien n’est préparé entre les chansons, je me laisse porter par l’ambiance. Je laisse faire le naturel en concert. Le public n’est jamais le même et le spectacle n’est donc jamais le même.