Rencontre avec la chanteuse Ena Luis afin de présenter son premier album !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Ena Luis, j’ai 29 ans, j’ai une mère Vietnamienne et un père Pied Noir, j’ai été élevée en France et alphabétisée en Anglais et Français. Je te dirais que lorsque l’on me demande d’où je viens, je ne sais pas trop quoi répondre car j’ai vécu 4 ans au Canada et passé 5 ans en bateau à travers. Je suis auteur, compositeur et interprète. Je joue principalement de la voix mais je m’accompagne à la guitare, j’ai fait du piano au conservatoire lorsque j’étais plus jeune et je joue aussi un peu de percussions.
« I Choose Life » est-il l’accomplissement d’un rêve de petite fille ?
Je pense que lorsque j’étais petite fille, j’ai toujours eu ce rêve distant de faire de la musique mais dans ma tête, cela était inaccessible. Je pense que c’est assez tard, à l’âge de 24 ans, que je me suis rendue compte que ce n’était pas possible pour moi de travailler dans un bureau. J’ai eu envie de créer mon propre projet, travailler pour moi et choisir avec qui je voulais collaborer. C’est très important pour moi de partager la création. Pour répondre à ta question, je te dirais que « I Choose Life » est mon rêve de tous les jours plutôt que celui de petite fille.
Comment décrirais-tu ton univers musical ?
Je te dirais qu’il est éclectique. Je n’aime pas trop me mettre dans des catégories. Inconsciemment, on est toujours influencé mais pour la création de cet album, j’ai essayé de me distancier de toutes mes influences et de ne pas trop écouter de musique. Je pense que je mélange toutes les cultures que j’ai pu approcher musicalement tout en essayant d’innover. Je crois que ma musique reflète tout ce avec quoi j’ai pu être en contact dans ma vie.
De quoi parles-tu dans tes textes ?
Dans cet album, il y a une reprise d’un fado écrit par Amalia Rodriguez et il y a un titre en Français qui a été écrit par le comique Juan Rodriguez que j’ai rencontré en Espagne. J’ai écrit et composé moi-même les autres morceaux. Globalement, je te dirais que je parle d’amour, d’amitié, de sentiments et d’espoir. Même si cela a été inspiré par un contexte personnel ; avec le temps, je me suis rendue compte que le message peut être interprété au sens large.
Tu chantes en trois langues sur cet album et cela n’est pas commun…
J’ai une vision assez « oldschool » du Français, j’aime le Français bien écrit et bien parlé. Même si j’arrive aujourd’hui à écouter des textes de Français moderne, ce n’est pas comme cela que j’aimerais l’écrire. Le seul titre que j’ai écrit en Français, je te dirais que c’est quelque chose d’un peu perché sur un sujet bien particulier car cela m’est venu ainsi. Quand j’ai une inspiration que je ne décide pas, elle me vient en Anglais. J’ai appris le Portugais car je suis tombée amoureuse de la musique Brésilienne il y a environ 5 ans. Je me suis imprégnée de la langue durant trois mois et ensuite, je l’ai parlé comme si c’était une langue maternelle. La chanson que j’ai été écrite en Portugais a été composée lors d’un voyage au Brésil et je pense qu’elle est sortie comme cela car j’étais là-bas.
D’où vient la diversité des instruments dans ta musique ?
Cette diversité vient de Jeff qui est mon arrangeur. Je l’ai rencontré au Puy de la Lune à Clermont Ferrand où je faisais un concert. Jeff a aimé ma voix et m’a proposé de travailler ensemble. Même si je touche à plusieurs instruments, je n’avais pas le recul pour tout faire toute seule et l’arrangement n’est pas mon métier. J’ai appelé Jeff, nous en avons discuté et nous avons trouvé la couleur musicale de l’album. Jeff utilise des instruments traditionnels du monde, il y a un yuekin, un bouzouki, un esraj, des percussions, des cordes…L’habillage de Jeff est vraiment le prolongement de mes textes.
Le titre « I Choose Life » résume-t-il le propos de ce disque ?
J’ai un tatouage en Hébreu à la cheville qui signifie tu choisiras la vie. J’ai fait ce tatouage par impulsion et cela m’a porté à chaque fois que je baissais la tête. Quand j’ai regardé l’intégralité des textes sur cet album et quand je suis arrivée à la conclusion, je me suis rendue compte qu’il y a toujours un message d’espoir. « I Choose Life », je pense que c’est ce que je fais tous les jours dans mes relations personnelles ou professionnelles. C’est un choix que j’ai envie de faire chaque jour !
Il y a beaucoup de douceur dans ce disque mais également des titres plus rythmés. Est-ce que c’est parce que tu as envie de montrer deux facettes de toi sur scène ?
Je te répondrais en te disant que ce n’est pas parce que j’ai envie mais plutôt parce que ce sont deux choses qui cohabitent en moi. Autant je peux être douce, autant je peux être un peu impulsive. C’est comme lorsque tu conduis une voiture, c’est bien de conduire lentement et en silence mais c’est aussi sympathique d’accélérer. Ça me fait le même effet d’adrénaline, j’aime passer de l’un à l’autre.
Présentes-tu déjà tes titres sur scène et vas-tu les faire voyager ?
Oui, depuis l’été passé, nous avons fait une dizaine dates dont le Festival La Pamparina à Thiers. Nous sommes dans une phase de partenaires afin de faire voyager mes chansons. J’ai déjà joué en Angleterre et c’est très agréable de voir que les gens comprennent ce que tu dis. J’ai envie d’aller partout avec cet album.
Comment est né « Nos Maux » ton duo avec le groupe Namasté ?
Je crois que me souvenir que c’était dans la dernière ligne droite de composition de l’album de Namasté. Raphaël devait terminer cette chanson mais il lui manquait quelque chose. Il avait comme idée de faire un featuring et je lui ai proposé quelques petites choses et j’ai chanté l’harmonie du refrain avec lui. Nous nous sommes rendus compte que cela pouvait apporter quelque chose, nous avons enregistrer une version qu’il a fait écouter au groupe et cela leur a plu.
Quels sont tes prochains projets ?
Je pense que j’arriverais à me concentrer sur un autre projet une fois que celui-ci sera bien démarré. Cet album est encore très frais et nous avons très envie de le défendre encore et encore en jouant le plus possible. Partout où je voyage, j’emmène ma guitare et je trouve toujours un moyen de faire voyager mes chansons. Quelques dates sont déjà bookées à partir du mois de mars et un nouveau clip arrivera dans les prochains mois. Dans mes projets/rêves, j’aimerais faire la première partie de Lianne La Havas.
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I Choose Life de Ena Luis sur Apple Music
Écoutez les morceaux de l'album I Choose Life, notamment " As Long As I Have You ", " Forever Lasts Until It Ends ", " Por Favor Lua ", et bien plus encore. Acheter l'album pour 8,99 €. Morceaux...
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